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Aoûtiens, partez tranquille, la France en sera exactement au même point à votre retour !
©ALAIN JOCARD / AFP

Home sweet home

Revenu d'un long voyage, je retrouve la France exactement comme je l'ai laissée : des cagoulés qui foutent le feu à un centre-ville et se prennent le chou avec des CRS le samedi et des experts qui commentent sur BFM TV. Ça ne m'avait pas manqué.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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On ne se sent réellement de retour en France après un long séjour à l’étranger qu’en allumant sa télé le samedi pour regarder des types cagoulés foutre le feu à un centre-ville et se prendre le chou avec des CRS sur BFM TV.

Oh, on avait pourtant vaguement suivi —de très loin mais c’est l’intention qui compte—, l’affaire de cet énième ministre acculé à la démission par Edwy Plenel pour une sombre histoire de bisque de homard rapidement transmutée en eau de boudin... On avait jeté un coup d’oeil distrait aux déclarations outragées des usual suspects sur les dangers d’un énième accord de libre-échange, apprenant au passage que le Canada était un enfer social, sanitaire et écologique risquant de contaminer le paradis gaulois… On avait même lu quelques trucs sur les déboires d’une énième innovation fiscale à caractère digital ce coup-ci...

Bref, on avait fait des efforts louables pour rester en phase avec les idiosyncrasies de la mère patrie et s’épargner l’équivalent psychologique d’un jet-lag au moment du retour, mais il fallait vraiment cette magnifique séance de castagne nantaise en direct-live, il fallait vraiment ces affrontements de plateaux entre syndicalistes policiers, consultants experts, porte-parole Insoumis et RN, éditorialistes, pour se replonger complètement dans le bain.

Bon, je ne peux pas dire que ça m’avait manqué, toute cette comédie convenue, ces mêmes arguments rabâchés, cette même polarisation grotesque sur fond de black blocks enfonçant la vitrine d’une boutique avec un lampadaire préalablement arraché pour exiger, dit-on, plus de douceur et moins de violence dans la société. Je m’en passais très bien, en fait, de tout ce folklore.

Le fromage, ça oui, ça m’avait manqué. Et le pain et le pinard aussi. Mais pour le reste…

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