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70 jours après son élection, François Hollande ne convainc que 47% des Français
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SONDAGE ATLANTICO/MEDIAPRIM - Jean-Marc Ayrault possède lui 52% d'opinion favorable.

 Mediaprism et Atlantico

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L’opinion publique sceptique sur le nouveau gouvernement et François Hollande, avec respectivement 56% et 53% d’opinion négative.

Mediaprism avait déjà révélé l’absence d’état de grâce dès le lendemain de l’élection présidentielle. A peine élu, les Français n’étaient que 41% à faire confiance à François Hollande pour redresser la France, et s’ils étaient 65% à être satisfaits de la nomination de Jean-Marc Ayrault, ils n’étaient là aussi que 42% à lui attribuer leur confiance pour cette même thématique du redressement. Enfin, concernant le gouvernement, si l’opinion publique l’accueillait favorablement avec 55% d’avis positifs, les Français étaient d’emblée assez sceptiques, pour considérer à 52% que cela ne donnerait pas une nouvelle dynamique pour sortir de la crise.

70 jours après l’élection présidentielle, nous observons le même statu quo d’une opinion publique un peu molle et tiède dans son jugement de l’exécutif : 53% ont une opinion négative du président de la République (dont 26% de « très négative ») quand le Premier ministre pour sa part remporte un solde légèrement positif, avec 52% de bonne opinion contre 48% de mauvaise. Une configuration à l’avantage du Premier ministre similaire à celle que nous avons pu observer pour le binôme Nicolas Sarkozy / François Fillon.


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Après deux mois d’exercice, le gouvernement quant à lui n’emporte pas pour l’instant l’adhésion, avec 56% d’opinion négative auprès des Français.

Qu’il s’agisse du président de la République, du Premier ministre ou du gouvernement, l’opinion est plutôt plus critique auprès des femmes, des plus âgés et des communes rurales. Les 18-24 ans restent un socle significativement plus acquis à la majorité.

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58% des Français ne pensent pas que le nouveau gouvernement obtiendra de meilleurs résultats que le précédent

L’opinion publique note et apprécie le changement significatif de style présidentiel et de façon de gouverner. Les Français sont 69% à considérer que le gouvernement aborde les choses différemment. Ils sont également 69% à avoir apprécié le sommet social des 9 et 10 juillet derniers, estimant celui-ci utile (dont 28% « très utile »). Les Français déclarant avoir « une bonne connaissance de la Conférence sociale » sont d’ailleurs 71% à l’avoir suivi avec intérêt, et 75% à estimer que l’opération devrait devenir un rendez-vous annuel, notamment pour mesurer l’avancement sur les dossiers. Ils sont beaucoup plus nuancés, et les avis sont cette fois-ci parfaitement équilibrés pour considérer que le débat a été constructif (46 de cet avis, 47% d’un avis contraire) et que cela leur donne confiance dans le gouvernement pour faire avancer les choses (48% le pensent, 49% sont d’un avis contraire).




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Et c’est bien là tout l’enjeu : être en capacité d’agir sur le cours des choses. Une capacité dont les Français sont très sceptiques : 52% estiment certes que le gouvernement fait preuve de détermination, mais 59% considèrent en parallèle qu’il n’a pas le sens des réalités, qu’il ne propose pas de mesures concrètes, ou encore 61% qu’il ne met pas en place les mesures nécessaires. Une opinion qui pourrait signifier une détermination du gouvernement davantage dogmatique qu’efficace.

D’ailleurs, au bout du compte, si la majorité actuelle affiche, revendique, et agit différemment, seul un tiers des Français interrogés pensent qu’elle obtiendra de meilleurs résultats que le gouvernement précédent !

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75% des Français considèrent le dialogue social mauvais, et c’est pour eux un manque à gagner pour l’économie

Le sommet social a certes été apprécié sur le principe, il a aussi révélé le prix perçu par les Français de la difficulté du dialogue social. Pour les Français, la situation économique ne tire pas les bénéfices de ce que pourrait apporter un bon dialogue social en France. Interrogés sur le lien entre dialogue social et situation économique, les Français sont significativement plus nombreux (47%) à considérer qu’un bon dialogue peut favoriser fortement la situation économique d'un pays, plutôt qu’à estimer qu’un mauvais dialogue social peut nuire fortement à la situation économique d'un pays (25% sont de cet avis).

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Hors, 75% des Français estiment que le dialogue social en France entre syndicat et patronat est mauvais (même « très mauvais » pour 26% de l’opinion). 51% ne ressentent aucune évolution quand pour les autres la dynamique est quand même légèrement positive. Autrement dit, si on parle souvent des nuisances issues des dissensions entre représentations syndicales et patronales, les Français ressentent surtout un manque à gagner du fait de la mauvaise entente entre syndicats et patronats, ce qui confère à chacun d’entre eux une responsabilité collective encore plus grande dans la situation actuelle.


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82% des Français pessimistes pour la France, 71% pour eux-mêmes et 80% inquiets pour les petites entreprises

Après l’élection présidentielle, la nomination du Premier ministre et les premiers pas du gouvernement, les Français restent pessimistes : 82% sont pessimistes pour la situation économique de la France (dont 37% très pessimistes). Il faut surtout observer, car c’est une analyse très importante en enquête d’opinion et une réelle tendance, qu’ils sont aussi 71% à être pessimistes pour leur propre situation économique.

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Si nous avions l’habitude de mesurer une certaine décorrélation entre soi et le pays, ce décalage n’existe quasiment plus, signifiant non seulement que chacun se sent solidaire au destin commun, mais surtout qu’il se sent rattrapé par lui, qu’il aura de plus en plus de mal à s’y soustraire, en se « débrouillant » avec la conjoncture. D’ailleurs, parmi les sujets de la conférence sociale, les sujets qui inquiètent le plus les Français sont les enjeux qui les touchent directement et personnellement : 87% sont pessimistes pour leur pouvoir d’achat, et 84% pour l’avenir des retraites. Fait significatif, lui aussi révélateur de la maturité économique des Français et de la prédominance des thèmes de proximité, le troisième sujet d’inquiétude, pour 80% des Français, c’est la bonne santé économique des petites entreprises.

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Méthodologie : Echantillon de 1 724 personnes, représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas sur les critères de sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, catégorie
d’agglomération et région. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing), du 12 au 13 juin 2012.

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