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Violences policières : un rapport pointe du doigt l’opacité et le risque d’impunité
©madameoumadame.fr

Accusation

Une association chrétienne dénonce certaines "dérives graves" des forces de l’ordre.

Comment aborder le sujet des violences policières, seulement quelques mois après les violents attentats qui ont frappé Paris ? ‘’On s’est demandé si notre message serait audible dans le contexte post-attentats’’, reconnaît Aline Daillère, auteure du rapport, auprès du Monde. ‘’En réalité, le moment est propice, car nous craignons des dérives dans un cadre législatif où les forces de l’ordre ont des possibilités d’usage des armes élargies.’’

C’est donc une association française ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) qui vient de publier ce rapport sur les risques de dérives et d’impunité des forces de l’ordre. L’ONG s’est penchée pendant 18 mois sur ce sujet sensible où règne une forme d’opacité : alors que l’exécutif n’hésite pas à communiquer sur les actions de la police, rien ne filtre quant aux accusations. L’ONG dénonce notamment l’apparition des armes ‘’non-létales’’ comme le flashball, pourtant responsable d’un mort et 39 blessés depuis 2005.

Quant aux suites judiciaires, elles sont très faibles. Sur 89 cas de violences policières, seulement 7 ont donné lieu à des condamnations, ‘’faibles au regard des faits reprochés ou par rapport à d’autres types de condamnations prononcées pour des justiciables « classiques »’’ précise l’ONG. En cause, la volonté des policiers ou gendarmes des dissuader la victime de porter plainte. Enfin, les sanctions prises par les autorités semblent assez faibles. ACAT prend l’exemple d’un gendarme, auteur d’un tir de flashball contre un enfant, qui perdra un œil, à Mayotte en 2011. Si les autorités ont reconnu l’usage illégal de la force par le gendarme, ce dernier n’avait écopé que d’un blâme.

Lu sur Le Monde

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