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Turquie : le président Erdogan prend une gifle aux élections législatives
©Reuters

Refroidi

Avec 40 % des voix, son parti perd la majorité absolue alors qu'il visait le plébiscite pour modifier la constitution à son avantage.

La douche est froide voire glacée pour Recep Tayyip Erdogan. Certes, l'homme fort a (encore) remporté une élection sans véritablement craindre pour sa victoire mais le score n'a rien à voir avec ce qu'il attendait. Le président turc visait les deux tiers des sièges pour ces élections législatives. Cela signifiait évidemment la majorité absolue mais surtout la majorité nécessaire pour modifier la constitution à son avantage. Dans son pays, le Président dispose de peu de pouvoir, comparé au Premier ministre, poste qu'Erdogan a occupé 12 ans (le mandat maximum).

Las, le peuple ne lui a donnée "que" 40 % des suffrages, obligeant le chef d'Etat à une humiliante coalition, chose qui n'était pas arrivée depuis 2002. Son parti, l'AKP s'empare ainsi de 258 fauteuils avec 40,7 % des voix devant le Parti républicain du peuple (social-démocrate) et le Parti de l’action nationaliste (droite) qui ont obtenu respectivement 25,1 % et 16,4 % des voix.

Le véritable vainqueur est probablement le petit parti pro-kurde HDP qui obtient un score record de 13 % sachant qu'un parti doit obtenir au moins 10 % des voix pour entrer au Parlement. Non seulement, il y parvient mais il envoie surtout 80 députés à Ankara, capitale en lutte contre la minorité kurde depuis des décennies. "Ceux qui veulent la liberté, la démocratie et la paix ont gagné, ceux qui veulent l’autoritarisme, qui sont arrogants et qui se considèrent comme les seuls détenteurs de la Turquie ont perdu" a ainsi déclaré son leader.

Le scrutin était d'ailleurs largement axé sur la personnalité autocratique de Recep Tayyip Erdogan qui se rêvait déjà en nouveau sultan dans son luxueux palais qu'il s'est fait construire sur mesure. L'excès de trop pour les turcs.

Lu sur Le Monde

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