Traité libre-échange : Paris et Berlin fixent leurs exigences

Des dizaines milliers de personnes se sont réunies ce samedi à Hanovre. Ils protestent contre l'arrivée de Barack Obama en Allemagne prévue ce dimanche. Ils manifestent surtout contre le Tafta (Trans-Atlantic Free Trade Agreement, aussi connu sous le nom de TTIP). Ce fameux traité de libre-échange, lancé il y a 3 ans, fait peur notamment car il permet de réduire les différences de réglementations entre les Etats-Unis et l'Europe, en matière d'échanges commerciaux. L'arrivée des OGM ou des poulets au chlore, venus des Etats-Unis, font partie des craintes de beaucoup d'Européens, sans compter que les négociations se déroulent en secret et que peu de documents sortent de ces séances. Une nouvelle va d'ailleurs débuter ce lundi.

Mais poussées par une opinion publique de plus en plus hostile, Paris et Berlin ont décidé de revoir à la hausse leurs exigences. Ce vendredi, les ministres référents ont ainsi publié, ce vendredi, une position commune. Ils appellent  ainsi à "se fonder sur les exigences les plus élevées, en matière sociale, environnementale et de sécurité, tout en maintenant notre droit à réglementer et à adopter des mesures selon nos processus administratifs et réglementaires respectifs". En d'autres termes, les Etats-Unis n'ont pas vraiment envie de s'embarrasser avec de nombreuses règles, comme c'est le cas en Europe.

L'accord devra, par ailleurs être "mixte", c'est-à-dire, "soumis à la ratification des parlements nationaux", pour éviter les accusations de prédominance européenne sur les Etats-membres. Les ministres veulent enfin plus de "transparence" dans les négociations. Autant de points que l'administration Obama souhaitait éviter…