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Terrorisme : Bernard Cazeneuve veut mettre un terme à la guerre des polices
©Reuters

Paix

Raid, BRI, GIGN… Les pôles sont multiples et les rivalités ont freiné les interventions lors des derniers attentats.

La scène remonte à janvier 2015, en pleine traque des frères Kouachi. Bernard Cazeneuve est obligé de hausser le ton devant les différents responsables de la sécurité française. La raison ? La rivalité entre les différents services qui cherchent à capturer eux-mêmes les responsables des tueries. Les guerres entre policiers de différents pôles, mais aussi avec les gendarmes, ne sont pas nouvelles. La Cour des comptes pointait d'ailleurs en mars 2015 le coût important de ce manque d'unité.

Après deux attentats, le gouvernement veut faire en sorte que les différents services puissent enfin travailler ensemble. Première annonce, les forces d'élites (Raid et BRI, qui dépendent de la police nationale et GIGN, qui dépend des gendarmes) doivent pouvoir intervenir partout en 20 minutes. Selon Le Figaro, "tout a été fait, selon des sources internes à ces directions, pour «ne pas froisser les susceptibilités » et « faire taire une ‘guerre des polices' » qui couve depuis les attentats de novembre".

Traditionnellement, les policiers interviennent en ville et les gendarmes en milieu rural. Le "schéma d'intervention" décidé par le ministre fait voler en éclat cette séparation. Des nouvelles antennes de la police et de la gendarmerie vont être créées dans les grandes villes françaises pour couvrir le territoire. "On sait qu'aujourd'hui il n'est pas possible de mettre des unités spéciales dans toutes les villes essentiellement par manque de moyens. Mais je pense que le dispositif va monter en puissance" affirme, pour sa part, Frédéric Gallois, ancien patron du GIGN, sur BFMTV. Sur la même chaine, Amaury de Hauteclocque, ancien patron du Raid, se montre très dubitatif : "Au final, c'est le premier qui sera arrivé sur les lieux qui sera saisi. Ce qui à terme va donner lieu à un jeu pervers et à des facteurs qui vont devenir dangereux avec une mauvaise compétition et une course à l'échalote par rapport à l'événement". Au ministre de trouver un compromis. 

Lu sur BFMTV

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