Salles de shoot : le gouvernement défend sa position<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Salles de shoot : le gouvernement défend sa position
©

Nouveauté

Les services du Premier ministre ont donné mardi leur feu vert à l'expérimentation de ce concept jusqu'à présent illégal en France mais existant dans plusieurs pays européens.

Les salles de shoot ou salles de consommation de drogue vont être bientôt testées en France. Le gouvernement l'a décidé mardi et a défendu sa décision mercredi d'expérimenter. Face aux critiques de l'opposition qui accuse la gauche de laxisme, les services du Premier ministre ont tenu à rappeler que ce dispositif doit permettre à des toxicomanes de consommer leurs produits dans de meilleures conditions d'hygiène et sous la supervision de médecins, d'éducateurs et d'infirmières.

La salle de consommation de drogue devrait voir le jour dans le nord-est de Paris au printemps, une perspective qui n'est pas du goût de l'opposition qui dénonce un concept qui risque selon elle d'encourager la consommation de drogue et d'augmenter l'insécurité pour les riverains.

"Une personne qui souffre d'une addiction très forte, on doit la protéger contre son addiction et non l'encourager dans son addiction", a déclaré l'ancienne ministre UMP Valérie Pécresse sur LCI. "Pour moi, c'est de l'empoisonnement assisté et ça me choque parce que j'ai le sentiment de non assistance à personne en danger."

Elu député du Gard sous les couleurs de Marine Le Pen, Gilbert Collard a ironisé en proposant pour sa part sur Canal + de répertorier "tous les actes de délinquance auxquels on n'arrive pas à trouver de solution et puis on fait des salles de viol, des salles de crime, des salles de vol". Face à ces critiques, la ministre de la Santé Marisol Touraine a assuré que le gouvernement observerait une "tolérance zéro" en matière de trafic et de consommation de drogue et a dénoncé des critiques "décalées par rapport à la réalité".

"Il s'agit au contraire d'accompagner des malades, des toxicomanes, faire en sorte qu'ils puissent voir des professionnels de santé, des professionnels sociaux et les aider à arrêter, à les accompagner sur la voie du sevrage", a-t-elle dit à la sortie du conseil des ministres. "Il faut apporter des réponses aux malades et faire en sorte que ces malades ne perturbent pas la vie dans les quartiers et la sécurité de leurs voisins", a-t-elle ajouté.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !