Russie : le rouble plonge, l'économie du pays menace de sombrer<!-- --> | Atlantico.fr
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Vladimir Poutine semble impuissant à enrayer la chute du rouble.
Vladimir Poutine semble impuissant à enrayer la chute du rouble.
©Reuters

A la dérive

Malgré une augmentation conséquente du taux directeur de la Banque centrale russe, le rouble a perdu cette année près de la moitié de sa valeur face au dollar.

Il y a le feu à l'économie russe. La monnaie locale, le rouble est à l'agonie, et le pays bascule peu à peu dans la panique. Les chiffres donnent en effet le vertige.  Le "CAC 40 russe", l'indice RTS, a dégringolé de 17% cet après-midi, et s'établissait au plus bas depuis mars 2009. L'euro a dépassé le seuil de 100 roubles et le dollar 80 roubles. Des faits encore impensables il y a peu.

Cette chute vertigineuse s'explique principalement par deux facteurs : les sanctions économiques occidentales à l'égard de l'économie russe, à la suite du conflit ukrainien, et la dégringolade des cours du pétrole. Rien ne semblant devoir stopper l'hémorragie, la banque de Russie a annoncé au milieu de la nuit, une hausse de 6,5 points de son taux directeur à 17 %, contre 10,5 % auparavant et 5,5 % au début de l'année. La mesure n'a cependant pas eu l'effet escompté, puisque la descente aux enfers a repris ce matin.

La hausse des prix approche déjà 10% sur un an et promet de s'envoler encore. Le pays a vu ces derniers jours réapparaître les étiquettes en devises étrangères dans certains magasins, fréquentes dans les années 1990, après l'effondrement de l'Union soviétique. "La situation est critique. Même dans les pires cauchemars, on n’aurait pas pu imaginer il y a un an ce qui se produit actuellement", a déclaré Sergueï Chvetsov, numéro deux de la banque centrale russe, cité par l’agence Interfax.

Cette situation suscite une inquiétude sans précédent en Russie, depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999. Dmitri Medvedev, le Premier ministre russe a convoqué en urgence une réunion des ministres en charge du secteur économique.

Lu sur Challenges

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