Relations France-Algérie : le président algérien ne fera pas "le premier pas" pour apaiser les tensions<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
©RYAD KRAMDI / AFP

Fâchés

Sans une interview au Spiegel, le président algérien Abdelmadjid Tebboune accuse Emmanuel Macron d'avoir "rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile".

Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, où il parle notamment de son admiration pour l'Allemagne, le président algérien Abdelmadjid Tebboune revient sur son différend avec la France. "Je n'ai pas de regrets. Macron a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile", déclare-t-il en référence aux propos d'Emmanuel Macron sur la "nation" algérienne.

"Si Zemmour dit quelque chose comme ça, qu'importe, personne ne fait attention. Mais quand un chef d'État déclare que l'Algérie n'était pas une nation distincte, c'est très grave", déclare-t-il. Dans ces conditions, "je ne serai pas celui qui fera le premier pas. Sinon je vais perdre tous les Algériens, il ne s'agit pas de moi, mais d'un problème national", déclare-t-il. "Aucun Algérien n'accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés", explique-t-il encore.

Pour Tebboune, "on ne touche pas à l'histoire d'un peuple, et on n'insulte pas les Algériens". "Pourquoi (Emmanuel Macron) a-t-il dit ça ? Je pense que c'était pour des raisons électorales stratégiques", poursuit-il, estimant qu'avec "cette déclaration, Macron s'est placé du côté de ceux qui justifient la colonisation".

Accusant Emmanuel Macron d'avoir "porté atteinte à la dignité des Algériens", il assure qu'il n'y a pas de perspective de réglement du conflit. "Si les Français veulent aller au Mali ou au Niger maintenant, ils devront juste faire neuf heures de vol au lieu de quatre. (...) Nous ne sommes plus obligés de coopérer les uns avec les autres, c'est peut-être terminé maintenant."

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