Les épargnants sous le feu de la majorité : le gouvernement défend sa nouvelle taxe, la droite s'insurge<!-- --> | Atlantico.fr
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La taxe a été votée mercredi à l'Assemblée
La taxe a été votée mercredi à l'Assemblée
©Reuters

Coup dur

Les députés ont voté mercredi une uniformisation par le haut du taux de prélèvements sociaux, à 15,5%.

C'est un coup rude pour les épargnants qui risquent de ne pas bien comprendre cette nouvelle taxe. En effet, les députés ont voté mercredi une uniformisation du taux de prélèvements sociaux : il sera désormais à 15,5%. Certains contrats d'assurance-vie, plans d'épargne en actions (PEA) et plans d'épargne-logement (PEL), sont concernés.

Cette nouvelle taxe doit rapporter 600 millions d'euros, dont 450 millions affectés à la Sécu. Une belle manne financière pour le gouvernement qui prône une mesure de "justice fiscale" nécessaire au redressement des comptes sociaux. Invité ce jeudi matin par France Info, Alain Vidalies a d'ailleurs tenté de justifier cet acte. "On n'attaque pas l'épargne des Français. C'est une harmonisation des taux. Si vous avez une épargne et que vous ne la liquidez pas, vous ne payez rien. C'est au moment où vous vendez que vous payez effectivement, non pas un impôt mais une contribution pour la sécurité sociale" a dit le ministre des Relations avec le Parlement. Pour lui, cette "uniformisation" apparaît donc normale. C'est "assez naturel que l'ensemble des revenus supportent le même taux pour le financement de la sécurité sociale. (...) "c'est aussi une mesure de simplification vers le haut, une forme de justice" assure-t-il.

"Jusqu'à présent, les épargnants payaient en fonction du taux (en vigueur) au moment où cette épargne a été constituée. Et ensuite on calcule en fonction du taux existant l'année des intérêts. Là c'est une harmonisation" explique encore Alain Vidalies. Dans les détails, l'article 8 du projet propose d'appliquer le taux de 15,5% à l'intégralité des gains constitués depuis 1997 (année qui correspond à l'assujettissement des produits de placement à la CSG). Ce taux doit s'appliquer, notamment aux rachats, à compter du 26 septembre 2013, date de présentation publique de la mesure. 

L'opposition s'insurge 

A droite, on dénonce cette nouvelle taxe réalisée par "un Etat spoliateur et injuste". Les députés UMP ont dénoncé "l'acharnement" de la majorité "à vouloir détruire l'épargne des classes moyennes" et des "petits épargnants qui mettent de côté pour pouvoir acheter un logement ou transmettre à leurs enfants un petit patrimoine" mais aussi une "trahison" puisque "les gens ne pouvaient pas anticiper la rétroactivité".

Dans les rangs de l'UDI, on critique vivement cette mesure qui ne touche pas "des nantis" et reproche au gouvernement de "gratter les fonds de tiroirs". Quant à Gilbert Collard, au nom du FN, il s'est inquiété d'une "suppression des petits épargnants". Bernard Cazeneuve leur a répondu : "Si nous prenons ces mesures-là, ce n'est pas par appétence particulière pour l'impôt, mais parce que nous sommes confrontés à des déficits sociaux qui ont pris une dimension abyssale". Une pique du ministre du Budget envoyée à l'ancienne majorité. Reste que les Français ne devraient pas apprécier cette taxe qui touchera la plupart des portefeuilles...


Ce jeudi après-midi, Jean-François Copé est monté au créneau pour dénoncer cette taxe "injuste". Pour lui, le vote des députés de gauche est "totalement irresponsable". Dans une interview à L'Opinion, il a donc condamné cette "uniformisation des taux" disant : "je vois encore la folie qui vient d'être adoptée à l'Assemblée". 

"Quel est donc le mauvais démon qui conseille au président de la République d'étrangler les Français d'impôts, alors que nous sommes en pleine situation de concurrence, le pire étant que dans le même temps, M.Sapin nous annonce tous les mois que les chiffres du chômage sont très mauvais, tout en continuant de se moquer des gens en leur disant ne vous inquiétez pas, à la fin de l'année, ça baissera" a conclu Jean-François Copé.


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