Nouveaux statuts de l'UMP : le parti serait rebaptisé "Les Républicains"

Dans la perspective de la présidentielle de 2017, l'UMP adoptera le 5 mai prochain ses nouveaux statuts. Trois semaines plus tard, le 30 mai, le Congrès de l'UMP qui se déroulera à la Grande Halle de la Villette dévoilera la nature de cette nouvelle formation voulue par Nicolas Sarkozy. Selon plusieurs sources concordantes, l'UMP sera rebaptisée "Les Républicains". Les cinq courants du parti (Droite forte, Droite sociale…) seront supprimés.

La commission chargée de penser les nouveaux statuts a travaillé autour de trois axes : décentralisation, démocratisation, modernisation. Un des objectifs affichés de Nicolas Sarkozy est de doubler les effectifs du parti pour atteindre les 500 000 adhérents d'ici 2017. "Ce sera un moment démocratique fort", souligne Nathalie Kosciusko-Morizet.

La nouveauté marquante que proposera la commission est l'élection du président de chaque fédération départementale au suffrage direct des militants. Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, il y aura "deux types de militants" : le militant de terrain et le militant numérique. "Cette autre forme de militantisme a aussi sa valeur", insiste la vice-présidente déléguée de l'UMP. Les cotisations sont également susceptibles d'évoluer. Aujourd'hui, un militant UMP paie 30 euros par an.

Conformément à une promesse faite par Nicolas Sarkozy, une plus grande place sera accordée aux élus non parlementaires, notamment aux maires qui ne sont ni députés ni sénateurs. Leurs représentants pourraient faire leur entrée dans le bureau politique, et occuper jusqu'à un tiers des postes de cette structure qui compte actuellement 61 membres.

Finalement, dans les autres commissions, il y aura "des militants tirés au sort". "La démocratisation du parti s'accompagnera de la transparence", a affirmé Nathalie Kosciusko-Morizet.