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NKM et les Roms : Manuel Valls dénonce la "stigmatisation"
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Polémique

L'Egam, un mouvement antiraciste européen, accuse quant à lui la candidate à la mairie de Paris d'avoir tenu des propos "populistes" et "xénophobes".

"Il faut faire toujours attention à la stigmatisation quand on désigne une population dans son ensemble". Manuel Valls n'a pas apprécié les propos de Nathalie Kosciusko-Morizet concernant les Roms et le fait savoir. La candidate à la mairie de Paris a récemment évoqué son souhait de rétablir les arrêts "anti-mendicité agressive" comme partie d'un "dispositif qui vise à terme l'expulsion de bandes de Roms qui cherchent à dépouiller la population".

Invité de France Inter, le ministre de l'Intérieur a concédé des "problèmes, notamment avec des populations issues des campements roms, et souvent d'ailleurs des mineurs et très jeunes" mais déplore les propos de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. "Il faut nommer les choses, mais jamais en les stigmatisant, jamais en jetant les uns contre les autres, les Français contre les étrangers", a-t-il ajouté. Manuel Valls en sait d'autant plus sur la question qu'il a lui-même provoqué un tollé le 15 mars dernier en déclarant que les Roms qui vivaient dans des campements "ne souhait(ai)ent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils (étaient) entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution".

"On m'a souvent beaucoup accusé de mener une politique très dure à l'égard des populations de campements roms, a estimé le ministre de l'Intérieur. Il faut appliquer la loi avec beaucoup de fermeté, et agir avec beaucoup de force, ce qu'on nous avons fait cet été, pour faire reculer la délinquance sur les lieux touristiques, comme au Louvre et au Trocadéro et dans toutes les grandes villes". Selon lui, "les démantèlements de campements roms (...) et les retours en Roumanie et en Bulgarie, participent de cette politique".

L'Egam, un mouvement antiraciste européen, a accusé Nathalie Kosciusko-Morizet d'avoir tenu des propos teintés de "populisme" et de "xénophobie". "Ces discours xénophobes participent petit à petit à une libération de la parole raciste et à des passages à l'acte dont Nathalie Kosciusko-Morizet comme d'autres de ses collègues seront tenus pour responsables", alerte l'Egam.

Lu sur L'Express

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