Modération des contenus haineux : Twitter est assigné devant la justice à Paris<!-- --> | Atlantico.fr
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Twitter est assigné devant la Justice par quatre ONG qui l’accusent de ne pas faire assez d'efforts pour la modération des contenus haineux en ligne.
Twitter est assigné devant la Justice par quatre ONG qui l’accusent de ne pas faire assez d'efforts pour la modération des contenus haineux en ligne.
©DIPTENDU DUTTA / AFP

Haine en ligne 

Twitter est assigné devant la Justice par quatre ONG qui l’accusent de ne pas faire assez d'efforts pour la modération des contenus haineux et des discours de haine en ligne. 

Quatre associations ont décidé d'assigner en justice le réseau social Twitter. SOS Racisme, SOS Homophobie, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et J'accuse avait déposé un recours en référé contre la plateforme, selon des informations de Politico. Ces quatre organisations reprochent à Twitter de ne pas déployer suffisamment de moyens pour être efficace face à la prolifération de contenus choquants et face à la haine en ligne. Une nouvelle étape judiciare va se dérouler ce jeudi 9 décembre. Cette affaire doit permettre de mettre en lumière les moyens réels (sur le plan humain et financier) qui sont alloués pour la mission de la modération des contenus illégaux et préjudiciables sur les réseaux sociaux. 
Jusqu'à présent, des sociétés comme Twitter ont été réticentes à rendre publiques des informations détaillées et spécifiques sur le nombre de modérateurs de contenu par pays et en fonction des langues. La justice va donc tenter ce jeudi de savoir combien le réseau social investit dans la lutte contre les contenus illégaux.
Selon les ONG françaises, Twitter ne se mobilise pas assez contre les discours de haine en ligne. En juillet, un tribunal a ordonné à l'entreprise de partager des informations très précises sur la façon dont elle gère le contenu. Cette décision constituait une grande première en Europe.
Twitter était tenue de fournir "tout document administratif, contractuel, technique ou commercial relatif aux ressources matérielles et humaines" pour lutter contre les discours de haine, l'homophobie, l'incitation à la violence et les excuses pour crimes contre l'humanité entre autres formes de contenu, selon le décision de justice. Twitter a décidé de faire appel de la décision. 
A l'échelle de l'Union européenne, la loi sur les services numériques, un règlement de l'UE sur la modération de contenu actuellement en discussion à Bruxelles, doit permettre d'accroître la transparence sur les pratiques de modération. 
Cette affaire devant le tribunal intervient après la condamnation de sept personnes qui avaient envoyé des tweets antisémites sur une candidate de Miss France.
Selon le président de l'Union des étudiants juifs de France, une expérimentation menée par les quatre ONG en 2020 et qui a conduit au lancement du procès a démontré que Twitter était le "mouton noir" parmi les plateformes en ligne.
Les quatre ONG françaises ont décidé d'intenter une action en justice contre Twitter, estimant que la société américaine ne faisait pas assez pour supprimer les discours de haine en ligne. 
Ils ont précisé que la plate-forme de microblogging n'avait supprimé que 11,4 % des tweets haineux et "manifestement illégaux" qu'ils avaient signalés lors d'une expérience menée du 17 mars au 5 mai 2020.
Politico

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