Mario Draghi en route pour un nouveau plan de relance en Europe

Ce vendredi, le président de la Banque centrale européenne a prononcé un discours agressif devant le Congrès bancaire européen, à Francfort. Après avoir défendu les effets positifs de la nouvelle politique monétaire européenne sur l’économie du continent, mise en place en janvier, Mario Draghi s’est lancé dans une séquence importante.

En effet, en posant la question de savoir si la BCE devait agir "plus", le gouverneur a préparé le terrain d’une intervention de l’institution monétaire au cours des prochaines semaines. Car, selon Mario Draghi, des risques pèsent aujourd’hui sur la modeste reprise que connaît l’économie de la zone euro, notamment au regard de la baisse de la "demande mondiale", conséquence de la crise que connaissent les pays émergents.

Afin de faire face à ces menaces, le président de la BCE s'est dit prêt à agir, notamment par la voie d’une extension du programme de rachat d’actifs européen, initialement prévu pour une durée de 18 mois et d'un montant de 1 100 milliards d’euros. Ainsi, cette durée et ce montant seront susceptibles d’être révisés au cours de la réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, qui se tiendra le 3 décembre.

"Si nous décidons que la trajectoire actuelle de notre politique n’est pas suffisante pour remplir notre objectif, nous ferons ce qu’il faut pour relever l’inflation aussi vite que possible. C’est ce que nous notre mandat de stabilité des prix nous impose", a-t-il dit.

Les membres de la BCE continuent de s’inquiéter d’une inflation européenne qui s’affiche encore à 0,1% pour le mois d’octobre, c’est-à-dire encore bien loin du seuil de 2% fixé par le mandat.