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Marine Le Pen s'oppose à la candidature de son père Jean-Marie aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur
©REUTERS/Vincent Kessler

Divorce consommé

La présidente du FN a annoncé sa décision après la nouvelle polémique née de l'interview donnée par l'octogénaire à Rivarol. Elle s'en expliquera encore ce jeudi soir au JT de TF1.

Marine Le Pen a décidé de prendre les choses en main et d'être ferme, même s'il s'agit de son père. La présidente du FN a ainsi annoncé mercredi dans un communiqué qu'elle "s'opposerai(t)" au sein des instances internes du parti à la candidature de Jean-Marie Le Pen aux régionales de décembre en Provence-Alpes-Côte d'Azur. "Jean-Marie Le Pen semble être entré dans une véritable spirale entre stratégie de la terre brûlée et suicide politique. Compte tenu de cette situation, j'ai informé Jean-Marie Le Pen que je m'opposerai, lors du bureau politique du 17 avril prochain qui doit investir les têtes de listes pour les élections régionales, à sa candidature en Paca".

Et l'eurodéputée de poursuivre : "C'est avec une profonde tristesse que je suis contrainte de réunir rapidement un bureau exécutif", l'instance suprême du parti, "afin d'envisager avec lui les moyens de protéger au mieux les intérêts politiques du Front national", annonce-t-elle également. Elle conclut, laconique : "Son statut de président d'honneur ne l'autorise pas à prendre le Front national en otage, de provocations aussi grossières dont l'objectif semble être de me nuire mais qui, hélas, portent un coup très dur à tout le mouvement, à ses cadres, à ses candidats, à ses adhérents, à ses électeurs".

Le président d'honneur du FN a déjà réagi à la décision de sa fille. Jean-Marie Le Pen s'est ainsi exprimé sur RTL : "Je lui (à Marine Le Pen, NDLR) réponds : un bienfait n'est jamais pardonné. Je pense que la liberté de penser, la liberté d'expression sont des biens précieux et que le Front national doit les défendre. S'il ne les défend plus, en effet c'est que c'est Madame Le Pen qui doit se poser la question de savoir si ce qu'elle fait est utile à la cause qu'elle prétend servir."

Pour rappel, Jean-Marie Le Pen a donné une interview à Rivarol dans laquelle il n'a pas fait dans la dentelle. Celle-ci est ainsi émaillé de déclarations choc comme : "Il y a un million de Chinois en France. Ce sont des gens intelligents, actifs, discrets mais néanmoins puissants et redoutables. C'est pourquoi nous devons impérativement nous entendre avec la Russie pour sauver l'Europe boréale et le monde blanc" ou encore "Valls est Français depuis trente ans, moi je suis Français depuis mille ans. Quel est l’attachement réel de Valls à la France ? Cet immigré a-t-il changé du tout au tout ? Qu’a-t-il apporté à notre pays ?"

Jean-Marie Le Pen dresse aussi des éloges à Philippe Pétain. "Je n’ai jamais considéré le Maréchal Pétain comme un traître (…) Je considère que l’on a été très sévère avec lui à la Libération (…) Je n’ai jamais considéré comme de mauvais Français ou des gens infréquentables ceux qui ont conservé de l’estime pour le Maréchal. Ils ont selon moi leur place au Front national comme l’ont les défenseurs de l’Algérie française, mais aussi les gaullistes, les anciens communistes et tous les patriotes qui ont la France au cœur".

Après les nombreuses réactions suite à cet entretien, les politiques continuent de donner leur avis sur Jean-Marie Le Pen, même dans son propre parti. Ainsi Gilbert Collard, invité sur Europe 1 a déclaré : "Il est possible que Jean-Marie Le Pen, vieillissant, ne supporte pas le succès de Marine Le Pen".

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