Mariage homosexuel : les antis défilent en France et maintiennent la pression<!-- --> | Atlantico.fr
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Des opposants au mariage homosexuel ont manifesté le 2 février 2013 à Marseille.
Des opposants au mariage homosexuel ont manifesté le 2 février 2013 à Marseille.
©Reuters

Mobilisés

Des milliers de manifestants ont défilé à travers tout le pays samedi pour redire leur opposition au projet du gouvernement.

Des dizaines de milliers d'opposants au mariage homosexuel ont manifesté samedi dans toute la France, notamment à proximité de l'Assemblée nationale à Paris où les députés avaient adopté à la mi-journée l'article 1er du projet de loi, le plus important, celui qui ouvre le mariage aux couples homosexuels. La police a annoncé avoir compté à 16h environ 80 000 personnes dans 80 rassemblements ou défilés. Les organisateurs ont dénombré 90 rassemblements mais n'avaient pas communiqué de chiffrage général à 20h.

Selon la police, les manifestants étaient 15 000 à Versailles, 6 500 à Paris, 4 500 à La Défense (10 000 selon les organisateurs), 5 000 à Rennes, 3 000 à Nantes, 2 700 à Angers, 2 500 à Vannes et Tours, 1 800 à La Roche sur Yon, 1 000 au Mans et à Caen, 1 600 à Lyon (5 000 selon les organisateurs). Les manifestations ont mobilisé des milliers de personnes à Marseille, 1 000 à 4 000 à Toulouse, et environ 1 000 à Melun, selon les chiffres de la police. Aucun incident n'avait été signalé en fin de journée.

A Paris, la manifestation a reçu le soutien de plusieurs députés UMP, dont le président du groupe Christian Jacob qui a mis en garde contre "les bouleversements éthiques et bioéthiques que la loi (allait) entraîner". Son collègue Hervé Mariton avait auparavant regretté que "la mobilisation de l'opposition n'(ait) pas été suffisante" pour voter contre l'adoption de l'article 1er du texte, qui ouvre le mariage aux couples homosexuels. Des élus d'opposition se sont joints aux manifestants dans d'autres villes. "J'étais hier à l'Assemblée, je suis aujourd'hui sur le terrain, on ne faiblira pas", a déclaré à Avignon la députée FN Marion Maréchal-Le Pen.

"Les lignes bougent", s'est félicitée à la manifestation parisienne Frigide Barjot, figure de proue des opposants au texte, en rendant hommage au député divers gauche de Martinique, Bruno Nestor Azérot, qui a dit jeudi à la tribune de l'Assemblée son opposition au projet. "Nous sommes là pour libérer nos députés", a-t-elle lancé à la foule portant de drapeaux bleus et roses de la "Manif pour tous", tandis que les manifestants étaient invités à signer une pétition demandant la saisine du Conseil économique, social et environnemental (CESE), "troisième assemblée constitutionnelle de la République". Malgré la première étape franchie samedi à l'Assemblée par le texte, les opposants croient encore possible de stopper le projet.

Des contre-manifestations ont réuni quelques centaines de personnes au total à Rennes, Saint-Brieuc, Strasbourg, Bordeaux ou Toulouse.

Le 13 janvier, une manifestation nationale avait rassemblé à Paris entre 340 000 (police) et un million (organisateurs) d'opposants au mariage homosexuel à l'appel du collectif "La Manif pour tous", qui prévoit une nouvelle manifestation nationale le 24 mars dans la capitale.

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