Manuel Valls se veut toujours très proche des policiers
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C'est la police
Manuel Valls : Quand le premier flic de France bannit la politique du chiffre
Le ministre de l'Intérieur a livré mercredi soir ses grandes idées contre la délinquance. Il a également indiqué qu'il fallait en finir avec la politique du chiffre.
Manuel Valls a donné le ton. Critiqué par certains pour son style un peu trop "sarkozyste", le ministre de l'Intérieur fait son chemin et impose ses méthodes au fil des jours. Mercredi, l'ex-maire d'Evry a présenté mercredi les grandes lignes de son action contre la délinquance. Pour lui, impossible d'appliquer la politique du chiffre. Se présentant comme le "premier flic de France" devant les directeurs départementaux de police (DDSP) et les commandants de groupements de gendarmerie réunis à Paris, le ministre a critiqué "la fiabilité de la statistique publique de la délinquance et la sincérité dans son maniement" par les équipes du précédent gouvernement.
Pour Valls, "Il faut sortir de l'instrumentalisation politique et médiatique permanente de données, trop hétérogènes pour être significatives, ou trop agrégées pour ne pas être manipulables". "La transparence statistique étant la meilleure garantie d'un débat public lucide et éclairé sur les questions de sécurité", il entend proposer à la garde des Sceaux et au Premier ministre "un renforcement des garanties d'indépendance de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP)".
Mais le ministre de l'Intérieur s'est aussi voulu proche de "ses" troupes. Evoquant la souffrance au travail de certains policiers, il a mis en garde les responsables contre les risques de suicide sans le nommer. "L'uniforme ne protège pas toujours du stress ou des angoisses, qu'elle qu'en soit l'origine. Soyez à l'écoute des souffrances exprimées et efforcez-vous de détecter les signes annonciateurs, afin d'actionner les structures d'accompagnement qui existent dans vos directions générales" a-t-il indiqué. Il a également demander aux responsables de communiquer avec la presse et avoir des relations apaisées avec la justice. Pour lui, il est important que "la police et la gendarmerie travaillent en parfaite intelligence avec la justice (...) je n'admets pas que l'institution judiciaire soit systématiquement critiquée comme elle le fut dans un passé récent".
Enfin, Manuel Valls a enterré définitivement le projet de récépissés délivrés lors des contrôles d'identité.
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