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Les images de la première tentative de suicide de Jeffrey Epstein ont disparu
©AFP - STEPHANIE KEITH

Affaire Epstein

La disparition définitive de ces images a été repérée lors d'une enquête parallèle du FBI et renforce le caractère polémique de l'affaire.

La perspective d'une justice rendue, pour les victimes de l'homme d'affaires, s'éloigne encore un peu plus. Selon une déclaration du 9 janvier des procureurs fédéraux, les images de surveillance prises lors de sa première tentative de suicide au Metropolitan Correctional Center (situé à New York), fin juillet, auraient définitivement disparu. Ce jour-là, des gardiens avaient retrouvé Jeffrey Epstein blessé au cou et allongé sur le sol de sa cellule, inconscient. Mis en examen pour exploitation sexuelle de mineures et d'association de malfaiteurs en vue d'exploiter sexuellement des mineures, le sexagénaire avait alors été placé sous surveillance anti-suicide 24 heures sur 24.

Mi-décembre, l'avocat de son codétenu d'alors avait fait la demande de consulter les extraits montrant les allées et venues devant leur cellule ; afin d'exonérer son client de ce premier incident. Mais lors d’une enquête parallèle, le FBI a constaté que le bon document n’existait plus dans les enregistrements vidéo du Metropolitan Correctional Center, qui avait en réalité sauvegardé ceux d'un autre étage. Disant ne plus être étonné par aucun élément, Me Fernich, l’un des avocats de Jeffrey Epstein, a jugé que la vidéo manquante “s’ajoute aux questions sans réponses et renforce le mystère autour de la mort (de son client), alimentant la perception qu’on ne saura jamais vraiment ce qui s’est passé”.

Le financier sexagénaire, incarcéré dans l’attente de son procès, s’est ensuite pendu le 10 août en mettant fin aux poursuites. Sa cellule avait alors été laissée sans surveillance pendant que les deux gardiens de permanence, mis en examen depuis pour avoir falsifié les rapports, faisaient des siestes ou naviguaient sur internet au lieu de faire leurs rondes. Jeffrey Epstein clamait son innocence, bien que déjà condamné en 2008 pour prostitution forcée. Il était parvenu à un accord pour échapper à une peine d’emprisonnement à vie.

Paris Match

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