Le gouvernement va présenter sa "prime d'activité" destinée à 7 millions de personnes

Manuel Valls s'apprête à présenter ce mardi 3 mars, la nouvelle "prime d'activité" qui remplacera, en 2016, à la fois prime pour l’emploi (PPE) et le RSA activité (à ne pas confondre avec le RSA socle pour les plus pauvres).

L'idée de ces mesures étaient de gonfler les salaires faibles pour éviter que les travailleurs ne préfèrent rester au chômage. Néanmoins, le gouvernement a estimé que le montant de la PPE était bien trop faible pour être incitatif (36 euros mensuels en moyenne), quant au RSA activité (176 euros mensuels en moyenne), il était sous utilisé par les bénéficiaires potentiels, freinés par des démarches administratives complexes.

La PPE et le RSA activité vont donc disparaître pour laisser place à la prime d'activité, qui devrait bénéficier, selon les informations du Monde, aux salariés gagnant entre 570 et 1 360 euros net par mois avec des montants relativement proches du RSA activité. Le maximum devrait être autour de 215 euros mensuels pour une personne gagnant 800 euros nets par mois. Pour les très petits revenus, il n'y aura pas, en revanche, de coup de pouce. "Il s’agit de ne pas inciter les tout petits contrats à temps partiel" explique une source au Monde.

Dans les détails, la prise en charge devrait être simplifiée avec un nouvel ajustement de la prime tous les trois mois, sans réclamer les trop perçus. Surtout le montant ne dépendra pas du barème familial mais sera universel bien que les familles monoparentales auront une majoration supplémentaire.

En tout, la prime d'activité devrait bénéficier à 7 millions de personnes mais le gouvernement prédit que seule la moitié en feront la demande. La mesure devrait coûter 4 milliards d'euros par an, soit la même somme que ses prédécesseurs réunis.