Le coût exorbitant de la suppression de la taxe d'habitation<!-- --> | Atlantico.fr
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La mesure s’est ainsi traduite par un renforcement de la concentration de l’impôt, comme l’illustre l’envolée des taxes foncières en cette rentrée.
La mesure s’est ainsi traduite par un renforcement de la concentration de l’impôt, comme l’illustre l’envolée des taxes foncières en cette rentrée.
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Crise du marché immobilier

La mesure s’est ainsi traduite par un renforcement de la concentration de l’impôt, comme l’illustre l’envolée des taxes foncières en cette rentrée.

La taxe d’habitation sur les résidences principales a définitivement disparu pour tous les contribuables, même les plus aisés, cette année. Dans un baromètre de fin 2021, plus de la moitié des personnes interrogées citait ainsi encore la suppression de cette taxe comme la mesure la plus favorable à leur pouvoir d’achat.

Loin de provoquer une baisse générale des prélèvements obligatoires (qui ont progressé depuis 2017 malgré la réforme), la mesure s’est ainsi traduite par un renforcement de la concentration de l’impôt, comme l’illustre l’envolée des taxes foncières en cette rentrée. À Paris, cette taxe a grimpé de 59%, à Grenoble de 32%, à Troyes de 22%, à Metz de 21%… Les municipalités expliquent qu’elles augmentent leurs taux, tout comme ceux des taxes d’habitation sur les résidences secondaires, afin notamment de compenser les pertes de revenus induits par la réforme.

La disparition de la taxe d’habitation attise ensuite par ricochet la crise immobilière qui se confirme mois après mois. En cette rentrée, les témoignages de locataires peinant à trouver la moindre offre de logement se multiplient. L’effondrement de l’offre s’explique par plusieurs facteurs: les restrictions des conditions d’accès au crédit décalent les projets d’achat, le blocage des prix décourage les propriétaires de louer… tandis que l’explosion des taxes foncières rogne sur la rentabilité des projets des propriétaires bailleurs.

Enfin, la mesure phare de la première campagne d’Emmanuel Macron a d’emblée envenimé ses relations avec les élus de terrain, tout en mobilisant des mois durant les services fiscaux de Bercy afin de remettre à plat toute la fiscalité locale. Beaucoup de maires, qui percevaient chaque année 15 milliards d’euros de taxe d’habitation, ont assimilé cette perte d’autonomie fiscale à une entrave à leur libre administration. Sur le papier, les communes ont été compensées à l’euro près par une allocation des recettes de TVA. Dans la pratique, de nombreux élus locaux déplorent des pertes financières mais surtout une fragilisation de la démocratie locale.

Le Figaro

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