Israël : Ursula von der Leyen recadrée à l’occasion d’un conseil européen extraordinaire<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Photo AFP
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Photo AFP
©FREDERICK FLORIN / AFP

Réunion exceptionnelle

Les 27 n’ont pas encore su parler d’une seule voix, plus d’une semaine après le premier assaut du Hamas sur Israël. Ursula von der Leyen n’a pas hésité à profiter de ce vide politique… au risque de se faire recadrer ensuite.

Elle a décidé de partir pour Israël. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a été plus rapide que les 27, après les premières frappes du Hamas contre Israël, et a tenu à s’essayer à la diplomatie, observe Ouest-France sur son site. Problème ? Dès lors qu’elle s’engage sur le terrain des affaires étrangères, Ursula von der Leyen est supposée s’en remettre aux chefs d’Etat des pays membres de l’Union européenne. Cette fois, elle n’a pas pris la peine de les consulter en amont avant de s’exprimer publiquement. 

La pilule aurait peut-être été moins dure à avaler, si le discours de la présidente de la Commission européenne avait été plus accepté par les différents chefs des 27. Or, Ursula von der Leyen s’est contentée d’exprimer sa solidarité à Israël, qu’elle a jugé “en droit de se défendre” face aux “atrocités commises par le Hamas”, sans jamais parler du droit international, dont l’Union a fait un véritable cheval de bataille depuis le début du conflit russo-ukrainien, ou sur les conditions d’exécution de la riposte menée par l’Etat hébreu. Le chef de la diplomatie européenne, pour sa part, estimait récemment qu’une coupure de l’eau à Gaza serait tout aussi inenvisageable qu’elle ne l’est, aux yeux de l’Europe, en Ukraine.

Ce sont ces silences qui agacent, visiblement, les chefs d’Etat des 27. Leur première déclaration commune, datée du dimanche 15 octobre 2023, insiste ainsi sur “le droit d’Israël à se défendre conformément au droit international”.

Plus étonnant encore, peut-être, mais pas moins révélateur : après une semaine de couacs, poursuit France Info sur son site, les 27 ont fini par se retrouver en visioconférence trois heures durant le mardi 17 octobre. Cette réunion exceptionnelle, convoquée par Charles Michel, le président du Conseil européen, avait un objectif de recadrage clair. Il faut accorder les violons des chefs d’Etat et, d’une façon générale, remettre de l’ordre dans la ligne que l’Union décide d’afficher. Quitte à recadrer Ursula von der Leyen elle-même, comme le rappelle Libération. Une première.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !