Grève à Air France : 41% des vols assurés, le conflit entame sa deuxième semaine

"Cette entreprise est indépendante même si l'Etat est actionnaire. Clairement, aujourd'hui, il faut que le travail reprenne"; La phrase est de Jean-Marie Le Guen ce lundi sur Europe 1. Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a appelé les pilotes grévistes d'Air France à reprendre le travail. Car la grève est entrée dans sa seconde semaine. La mobilisation ne fléchit pas puisque 41% seulement des vols sont assurés. Direction et syndicats ne parviennent toujours pas à trouver d'accord. Le SNPL AF Alpa a d'ailleurs indiqué samedi la reconduction de la grève jusqu'au vendredi 26.

La situation est donc bloquée. Du jamais vu depuis 1998 et une mobilisation qui avait duré 10 jours. Comme le rappelle l'AFP, dans ce conflit social, les "syndicats sont opposés au projet de développement de la filiale à bas coût Transavia proposé par la direction, craignant qu'il ne débouche sur un "dumping social" et des "délocalisations" au détriment des emplois français". 

Si ce conflit commence à être problématique pour les clients de la compagnie aérienne, il agace également la classe politique. Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux Transports a appelé dimanche à la fin du conflit. "Il faut qu'il y ait un compromis. Il faut avoir une démarche positive dans cette situation. Sinon, je pense que c'est le sort de la compagnie qui peut être en cause", a-t-il indiqué. La semaine passée Manuel Valls avait aussi appelé à la fin du conflit. De son côté, Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France KLM a confirmé les chiffres avancés la semaine dernière estimant que la grève coûtait "10 à 15 millions d'euros" par jour à la compagnie.