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François Hollande hué : la presse s'inquiète, la majorité s'interroge
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Rien ne va plus

Le président de la République pâtit de son impopularité ainsi que de celle de son premier ministre.

Jamais un président de la République ne s'était fait chahuter durant une cérémonie officielle de commémoration. En se faisant prendre à partie par de nombreux manifestants durant les célébrations du 11 novembre, François Hollande a tristement créé une exception à la règle. En témoignent les unes de presse - catastrophées - consacrées à l'événement. "Hollande privé d'armistice", dit Libération, "La fronde se généralise", répond Le Figaro.

Si les éditorialistes fustigent un "comportement antipatriotique" (Michel Urvoy, Ouest France), ils sont également nombreux à s'en prendre à François Hollande. "Nul n’est capable de prédire l’issue de ce qui apparaît comme autrement plus grave qu’un chahut passager, qu’une manifestation de mauvaise humeur mais n’importe qui peut, en revanche, désigner le responsable de cette sale ambiance", estime Yves Thréard (Le Figaro). "C'est un cercle pervers dans lequel s'est enfermé le pouvoir : la peur d'être impopulaire - alors même qu'il l'est déjà, selon tous les sondages - freine dangereusement l'action politique et autorise tous les débordements", ajoute Jean-Claude Soulery (La Dépêche du Midi).

Mais le président de la République ne doit pas seulement faire face à son impopularité. Il pâtit également de la faible confiance accordée par les Français à Jean-Marc Ayrault et son gouvernement. Selon un sondage Clai-Metronews-LCI réalisé par Opinionway et publié lundi, 67% des Français souhaitent un remaniement qui inclurait un changement de premier ministre. Une situation finalement très opposée de l'impopularité qu'a pu connaître Nicolas Sarkozy, compensée par le crédit accordé à François Fillon en tant que second du duo exécutif.

Dernière difficulté et pas des moindres : François Hollande ne dispose pas d'une majorité entièrement acquise à sa cause. A l'image des propos de Malek Boutih - qui réclame le remplacement de Jean-Marc Ayrault -, les socialistes sont nombreux à ne pas offrir un soutien sans faille au pouvoir en place, donnant un sentiment de manque d'unité dont pâtit François Hollande.

Lu sur Libération

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