Egypte : cinglante mise en garde de la part de l'Union européenne <!-- --> | Atlantico.fr
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Les violences en Egypte ont fait 750 morts en quatre jours
Les violences en Egypte ont fait 750 morts en quatre jours
©Reuters

Ultimatum

Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso ont averti dimanche le gouvernement égyptien que l'UE était prête à "réexaminer" ses relations avec l'Egypte en cas de poursuite des heurts.

L'avertissement est donné. Il n'y en aura certainement pas d'autres. L'Union européenne vient de prévenir, ce dimanche, par le biais d'un communiqué, les autorités égyptiennes. En clair, un ultimatum leur a été adressé. Il faut que les violences cessent immédiatement sinon l'UE se dit prête à "réexaminer" ses relations avec le pays. Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso, préviennent en effet qu'une nouvelle escalade dans la violence pourrait avoir "des conséquences imprévisibles" pour l'Egypte et la région, et estiment que la responsabilité d'un retour au calme revient à l'armée et au gouvernement.

"En coopération avec ses partenaires internationaux et régionaux, l'UE va résolument poursuivre ses efforts pour promouvoir la fin de la violence, le rétablissement du dialogue politique et le retour au processus démocratique", est-il écrit dans le communiqué. "A cette fin, l'UE, avec ses Etats membres, va réexaminer urgemment dans les jours qui viennent ses relations avec l'Egypte, et prendre des mesures visant à atteindre ces buts", soulignent MM. Van Rompuy et Barroso.

Ils regrettent que les efforts internationaux et les propositions destinées à relancer le dialogue aient été rejetées, et que ce soit au contraire la confrontation qui ait été choisie. "Cette voie ne peut mener au succès. Il est crucial que la violence cesse immédiatement", écrivent-ils. "Les appels à la démocratie et aux libertés fondamentales venant de la population égyptienne ne peuvent pas être ignorés, et encore moins être noyés dans le sang", soulignent les deux dirigeants européens. Ils ajoutent que, "même si tous doivent faire preuve de modération, nous soulignons la responsabilité particulière du gouvernement provisoire et de l'armée pour mettre fin aux heurts".

Pour rappel, en quatre jours, les violences ont 750 morts à travers tout le pays. Depuis la destitution et l'arrestation de Mohamed Morsi le 3 juillet, l'Egypte, sous état d'urgence, est divisée en deux camps qui semblent désormais irréconciliables. D'une part l'influente confrérie des Frères musulmans dont est issu le président déchu et de l'autre les partisans de la solution sécuritaire de l'armée.

Lu sur Le Nouvel Obs

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