Déficit public à 3% : l'objectif sera difficile à tenir selon Fabius, Moscovici et Cahuzac confirment du bout des lèvres<!-- --> | Atlantico.fr
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Laurent Fabius est plutôt pessimiste à propos de la réduction du déficit public
Laurent Fabius est plutôt pessimiste à propos de la réduction du déficit public
©Reuters

Impossible

Le ministre des Affaires étrangères ne s'est pas montré très optimiste ce mercredi matin sur Canal +. D'autres ministres ont réagi.

Comment les ministres vont-ils pouvoir défendre l'action du gouvernement ? Le rapport de la Cour des comptes a indiqué mardi que l’exécutif n'allait pas dans la bonne direction pour réduire le déficit public. Ce mercredi, Laurent Fabius a semblé accepter le constat puisque le ministre des Affaires étrangères a estimé sur Canal + qu'il était "probable" que la France ne tienne pas son objectif de ramener ces déficits à 3% du PIB en 2013. Un aveu de faiblesse.

Interrogé sur les conclusions de ce rapport, qui estime que la France a peu de chances de parvenir à cet objectif en raison de la faiblesse de la croissance, le ministre a donc répondu : "Je pense que c'est probable"."Et par rapport à ça, il faut à la fois qu'on ne coupe pas ce qui reste de croissance, sinon ce serait une faute, mais en même temps qu'on soit sérieux et le mot d'économies fait partie du vocabulaire et de la panoplie", a-t-il ajouté.

Dans la foulées, ses collègues de l'Economie et du Budget, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac se sont exprimés sur deux radios différentes. Mais "ce sera effectivement très difficile", a réagi le second sur France Inter. "La probabilité d'atteindre cet objectif s'est amenuisée au fur et à mesure que la croissance pâlissait non seulement en France mais plus généralement dans la zone euro et même dans le monde", a-t-il ajouté. "Chacun sait bien qu'il est difficile d'atteindre des objectifs nominaux de déficits publics quand la conjoncture est à ce point défavorable", a-t-il dit.

Pierre Moscovici a indiqué sur France Info que le gouvernement s'en tenait au calendrier annoncé pour une éventuelle révision, à savoir la présentation du programme de stabilité le 15 mars au Parlement après que le nouveau Haut conseil des finances publiques installé le 1er mars aura rendu un avis. La Commission européenne aura publié auparavant le 22 février ses propres prévisions, auxquelles la France confrontera les siennes.

"C'est dans ce contexte-là que nous verrons s'il faut réévaluer ou non et quelles conséquences tirer de ces prévisions", a dit le ministre de l'Economie. "Le calendrier n'est pas changé (...) tout cela doit se faire dans le bon ordre". Pierre Moscovici comme Jérôme Cahuzac ont insisté chacun de leur côté sur l'"effort considérable" mené par le gouvernement, qui vise une baisse des déficits structurels équivalant à 2,1 points de PIB cette année après 1,2 point en 2012.

Tout en se défendant de vouloir "ajouter de l'austérité à l'austérité" dans l'environnement de faible croissance actuelle, le ministre de l'Economie a indiqué partager le diagnostic de la Cour des Comptes selon lequel tout effort supplémentaire devra venir d'une baisse des dépenses publiques. Après deux années de forte hausse de la fiscalité, en 2012 et 2013, celle-ci sera prioritaire à partir de l'an prochain et le gouvernement fourbit déjà ses armes pour le budget 2014.

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