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Le G20 mise sur le FMI
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Bilan

Pour sortir de la crise, les dirigeants des vingt principales économies mondiales ont décidé de débloquer des ressources supplémentaires pour l'institution.

[ Mise à jour le 4 novembre à 19h23 ]

Dans l'entourage de François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle, on estime que le sommet du G20 n’a pas tenu ses promesses.

Pierre Moscovici parle du G20 comme d’un "sommet d’échec". "Alors qu’on aurait pu espérer que le G20 se penche sur l’économie mondiale, dégage des mesures significatives de régulation financière, aborde sérieusement la question de la taxe sur les transactions financières, parle de relance de la croissance mondiale, aucun de ces sujets n’a pu être sérieusement abordé, parce qu’en réalité, toute l’attention a été polarisée sur la crise européenne", a-t-il déploré.

Le député PS, Michel Sapin a quant à lui qualifié le sommet de "raté". "Ce qui devait être un G20 pour remettre de l’ordre dans le monde n’est qu’un G20 tourné vers l’Europe et qui lui dit 'Remettez de l’ordre chez vous' ", a-t-il souligné.

C'est un sommet du G20 fagocité par la crise de la dette en Europe qui s'est clôturé vendredi après-midi. Quelques engagements intéressants, quoiqu'un peu flous, sont tout de même sortis des débats entre les représentants des vingt principales économies mondiales.



Signe des temps, les différents projets de communiqué final, dont la version définitive doit être rendue publique vendredi en fin de journée, réaffirment la volonté des principales économiques occidentales - dont la France et les Etats-Unis - de réduire leur déficit à l'horizon 2013 et leur dette d'ici à 2016. L'Italie, pays européen qui, après la Grèce, génère le plus d’inquiétudes, demande au Fonds monétaire international de surveiller l'application de ses propres engagements budgétaires.


Afin de relancer la croissance au niveau mondial, les pays en meilleure santé économique, disposant d'importants excédents commerciaux, s'engagent par ailleurs à stimuler leur demande intérieure.


Concernant la politique de change, le G20 appelle à des taux plus souples. Pour la première fois, la Chine devrait être mentionnée sur le sujet dans le communiqué final. Pékin serait en effet prêt à augmenter la flexibilité de sa monnaie, le yuan ; une décision à l'opposé de sa politique de change actuelle, très critiquée par les Américains et les Européens.


Le G20 promet également d'apporter des ressources supplémentaires au FMI pour faire face à la crise, "rapidement si nécessaire", selon le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy. Il précise que trois "options concrètes" seront définies par les ministres des Finances "d'ici leur prochaine réunion".


Les échanges ont également porté sur la taxe sur la transaction financières, dont la France est le principal chantre. Nicolas Sarkozy, dans son discours de clôture, affirmait qu'elle pourrait être mise en place au niveau européen "dès 2012". Le projet devrait être examiné par les vingt pays lors d'un sommet début 2012, mais il a assuré que la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Argentine, le Brésil et l'Union africaine s'étaient d'ores et déjà mis d'accord sur le principe.

Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de lutter contre les paradis fiscaux : "Nous ne voulons plus de paradis fiscaux. Le message est très clair (...) les pays qui demeurent des paradis fiscaux avec la dissimulation financière seront mis au ban de la communauté internationale". Les listes des paradis fiscaux ont été mises à jour. La Suisse et le Liechtenstein ont été épinglés et figurent sur une "liste grise" tandis que 9 autres juridictions, parmi lesquelles le Bostwana et le Panama, ont été placées sur une "liste noire".


Enfin, les vingt pays se sont engagés à contrôler "en continu" les bonus distribués par les banques. "Nous invitons le Conseil de stabilité financière (FSB) à entreprendre un processus de contrôle en continu des pratiques de rémunération et à rendre ses résultats publics, en insistant sur les lacunes et les obstacles qui empêchent l'application totale de ces normes", pouvait-on lire dans l'une des premières versions du communiqué final.

Lu sur Reuters

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