Chômage : l'Insee prévoit une stabilisation à 9,8% jusqu'à juin

Le taux de chômage devrait rester stable au premier semestre 2014 à 9,8% (10,2% avec l'Outre-mer), selon des prévisions publiées ce jeudi par l'Insee. Ces prévisions s'arrêtent au mois de juin et sont moins pessimistes que celles présentées en décembre dernier. L'Institut tablait alors sur une légère reprise de la hausse du chômage au 2e trimestre 2014. 

Le taux de chômage serait donc stabilisé jusqu'à l'été grâce à des créations d'emplois (53.000), notamment dans le secteur non-marchand, soutenu par les emplois aidés classiques et les emplois d'avenir, destinés aux jeunes pas ou peu diplômés. Au premier semestre 2014, l'emploi marchand progresserait quant à lui légèrement, "encore pénalisé par la faiblesse de l'activité passée, mais soutenu par l'effet du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE)", souligne l'Insee. Alors que l'Insee estime que seuls 4.000 postes seront créés dans le secteur marchand, coeur de l'économie, le CICE permettrait à lui seul d'en sauver 30.000. "Sans le CICE, on serait en négatif", relève ainsi Laurent Clavel, chef de la synthèse conjoncturelle à l'Insee, qui estime que "dans cinq ans, quand l'effet sera maximal, environ 300.000 emplois pourraient être créés" grâce à ce dispositif. Le pic historique du taux de chômage (10,4% en métropole) a été atteint à deux reprises, en 1994 et 1997. Un plancher de 6,8% avait lui été enregistré en 2008. 

Chômage stable depuis fin 2012

La période qui court est en effet maquée par une stabilisation des chiffres du chômage, que l'Insee mesure selon les normes du Bureau international du travail (BIT). Il "est quasi stable depuis fin 2012, après une hausse d'un point entre mi-2011 et fin 2012", souligne l'Institut de la statistique. Il avait même légèrement baissé (-0,1 point) au quatrième semestre 2013, faisant dire au gouvernement que l'engagement de François Hollande "d'inverser la courbe du chômage" à la fin de l'année dernière avait été respecté.

A l'opposé, le deuxième indicateur du chômage, celui des inscrits à Pôle emploi, a continué à grimper : 3,34 millions de demandeurs d'emploi sans activité étaient recensés fin février, un record.