Brexit : suite à une pétition, les députés britanniques vont débattre d'un éventuel second référendum

La défaite est amère pour les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.  Avec un taux de participation de 72 % - le plus élevé à une électiongénérale depuis 1992 - le camp du "Leave" a obtenu 51,9 % des voix contre 48 % pour le "Remain". Mais cet écart de quatre points n'est pas suffisant pour les perdants, qui estiment qu'il n'est pas si important.

Une pétition appelant à l’organisation d’un nouveau référendum a donc été lancée vendredi sur le site du Parlement britannique et, en moins de 24h, plus d'un million de personnes l'ont déjà signée. Pour les auteurs de la pétition, pour qu'un tel référendum soit valable, il faudrait que le résultat du "pour" ou du "contre" atteigne au moins 60 %, avec un taux de participation minimum de 75 %.

D’après la législation en vigueur, le Parlement britannique s’engage à répondre à toutes les pétitions qui dépasseraient 100.000 signatures sous 21 jours. Le sujet va donc devoir être débatu au Parlement.  Mais cet examen n’engage à aucun vote ou aucune décision, et surtout ne permet pas de modifier le résultat du référendum de jeudi. Un porte-parole de la Chambre des communes a toutefois déjà fait savoir que le comité se réunirait le 28 juin pour examiner cette pétition. Pour le Daily Mail, organiser un nouveau référendum si tôt ou outrepasser le résultat de celui de cette semaine serait "un suicide politique" des députés.

Une autre pétition, plus fantaisiste, a aussi déjà dépassé les 100.000 signatures. Elle appelle à l'indépendance de la capitale anglaise, Londres, et son maintien dans l'Union européenne.