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Bernard Tapie condamné à rembourser les 404 millions d'euros de l'affaire Crédit lyonnais-Adidas
©Reuters

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La somme avait été octroyée en 2008 à l'homme d'affaires par un tribunal arbitral privé, dont la sentence avait été annulée en début d'année.

La cour d'appel de Paris a tranché ce jeudi 3 décembre et a condamné Bernard Tapie à rembourser les 404 millions d'euros perçus dans son contentieux avec le Crédit lyonnais concernant la revente d'Adidas. En 2008, un tribunal arbitral privé lui avait accordé 404 millions d'euros. Entachée du soupçon d'escroquerie, cette décision avait été annulée en février par la cour d'appel de Paris. Bernard Tapie devra en outre rembourser le coût de la procédure d'arbitrage, à hauteur de 300 000 euros.

Me Gaillard, l'avocat de Bernard Tapie a dénoncé un "déni de justice pur et simple". Et de commenter : "Aujourd'hui, je suis obligé de dire que la décision qui vient d'être rendue est invraisemblable : aussi bien en droit qu'en fait, elle constitue un déni de justice pur et simple. Nous étudions en conséquence toutes les voies de droit disponibles afin que la justice dans cette affaire, enfin, prévale".

Depuis plus de vingt ans, Bernard Tapie estime avoir été trahi par le Crédit lyonnais, son banquier historique, dans la revente d'Adidas à l'homme d'affaires Robert-Louis Dreyfus. A l'audience au civil, le 29 septembre, l'ancien président de l'OM avait réclamé entre 516 millions et 1,174 milliard d'euros en réparation du préjudice économique et moral qu'il aurait subi lors de l'opération financière, en 1994.

La cour d'appel indique dans un communiqué que les demandes présentées par le Grpupe Bernard Tapie sont "irrecevables". Sur le fond, elle juge que "la SDBO et Clinvest", les deux filiales du Crédit lyonnais visées par l'homme d'affaires, "n'ont pas commis les fautes qui leur sont reprochées". Pour la cour d'appel, le "prix de vente - 2,085 milliards de francs - correspondait à la valeur réelle d'Adidas à la date de la cession". En outre, les sociétés de Bernard Tapie "disposaient, à la date de la vente d'Adidas, des mêmes éléments d'information que la banque, notamment sur les perspectives de redressement d'Adidas".

Et la Cour de conclure : "Et le groupe Tapie, au vu de ses résultats catastrophiques de 1992, n'était en mesure ni d'obtenir les apports en capital importants qu'exigeait le redressement d'Adidas, ni dès lors de conserver durablement les titres et d'envisager une mise en Bourse d'Adidas pour son propre compte"..

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