Banque centrale du Japon et BCE : deux visions différentes de la relance économique<!-- --> | Atlantico.fr
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Les plans de relance diffèrent selon les régions du monde
Les plans de relance diffèrent selon les régions du monde
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Reprise

D'un côté la banque centrale du Japon annonce ce jeudi "faire tout ce qui peut l'être" pour relancer la croissance dans le pays. De l'autre Mario Draghi, le président de la BCE, annonce ne rien modifier à sa stratégie.

Pour sortir de la crise, il n'existe pas une seule et unique solution. Chacun use de plan de relance bien différent. Et ce jeudi, ces différences ont été flagrantes. Tout d'abord, la banque centrale du Japon (BoJ) a décidé d’accélérer et amplifier ses mesures d’assouplissement, afin de doubler la base monétaire en deux ans pour atteindre dans le même temps son objectif d’inflation de 2%, comme s’y est engagé le nouveau gouverneur, Haruhiko Kuroda. L’institut d’émission veut montrer qu’il est prêt à "faire tout ce qui peut l’être" dans un sens quantitatif et qualitatif pour extraire le pays de la déflation qui bride son activité économique depuis une quinzaine d’années.

"Nous avons pris les dispositions requises pour le moment, mais l’économie et les finances sont des choses vivantes et nous n’hésiterons pas, en temps voulu, à prendre d’autres mesures qui s’avèreraient nécessaires", a déclaré M. Kuroda lors de sa première conférence de presse suivant une réunion des neuf membres de l’institut d’émission Et d’insister : "Nous sommes résolus à prendre toutes les mesures que nous pouvons envisager afin d’atteindre dans un délai d’environ deux ans l’objectif d’inflation de 2% qui correspond à la stabilité des prix", a-t-il expliqué. La BoJ va passer à une politique de contrôle de la base monétaire, au lieu de seulement encourager un taux d’intérêt entre 0 à 0,1% au jour le jour. Cette mesure a été adoptée à l’unanimité des neuf membres. La base monétaire, c’est-à-dire l’argent liquide et les réserves obligatoires des banques, devrait ainsi monter à 270 000 milliards de yens (2 210 milliards d’euros) à la fin de 2014, contre 138 000 milliards fin 2012.
Une telle prise initiatives n'a pas eu lieu dans la zone euro où l'attentisme semble être de mise. En effet ce jeudi, le président de la Banque centrale européenne (BCE) s'est dit quant à lui "prêt à agir". Il a expliqué que le conseil des gouverneurs de la BCE avait discuté de plusieurs "instruments", conventionnels ou non, pour intervenir alors que "la faiblesse économique s'est poursuivie en début d'année" et que la "reprise graduelle" attendue pour la deuxième partie de 2013 semble désormais sujette à caution. L'institution monétaire de Francfort s'inquiète en particulier de l'incapacité des Petites et moyennes entreprises (PME) à accéder au crédit dans les pays en difficulté de la région, ce qui ralentit toute velléité d'investissement et d'embauche.
Pour y remédier, elle cherche l'inspiration dans d'autres pays, a-t-il dit, alors que la Banque du Japon vient de décider d'accélérer et d'amplifier ses mesures d'assouplissement monétaire et d'augmenter ses achats d'obligations d'Etat. En attendant une éventuelle action, peut-être le mois prochain, la BCE a décidé de maintenir son principal taux directeur inchangé, à 0,75%, soit son plus bas niveau historique auquel il a été porté en juillet.

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