Alstom : Siemens et Mitsubishi améliorent encore leur offre, décision d'ici lundi

Le dénouement est proche dans le dossier Alstom. Mais avant cela, François Hollande va recevoir ce vendredi après-midi, Jeffrey Immelt, PDG de General Electric, et ses rivaux germano-nippon. Ces derniers ont bien l'intention de rafler la mise. Pour se faire, ils ont décidé de muscler leur offre. "L'offre en numéraire augmente de 1,2 milliard d'euros à 8,2 milliards d'euros et l'évaluation des activités énergie d'Alstom croît de 400 millions d'euros à 14,6 milliards d'euros" ont-ils fait savoir dans un communiqué. Siemens propose aussi "une coentreprise dans le management de la mobilité incluant les activités de signalisation". 

De l'autre côté, GE a fait grimper son offre initiale à 12,35 milliards d'euros. L'Américain a également proposé de céder à Alstom ses activités de signalisation ferroviaire, ce qui a contraint Siemens à faire de même. La bataille fait donc rage autour de cette vente. L'offre de GE expire lundi, celle de Siemens et MHI vendredi prochain. Mais d'après Le Point, le conseil d'administration d'Alstom prendra sa décision d'ici lundi.

Par ailleurs, le groupe japonais a aussi proposé, dès lundi, de prendre jusqu'à 10% d'Alstom et avancé l'idée d'une entrée à parité de l'Etat au capital. Les engagements sur l'emploi eux, (création de 1 000 postes et de 1 000 places d'apprentissage) sont proches de ceux faits par GE. Va donc s'achever une négociation longue de 2 mois, qui a relancé en France le débat sur le patriotisme économique.