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Affaire Leonarda : de nouvelles divisions à l'intérieur de la majorité
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Dans le zig et dans le zag

L'expulsion de la jeune kosovare continue de faire des remous et fragilise François Hollande.

L'affaire Leonarda sera-t-elle un fardeau pour François Hollande et son quinquennat ? Difficile de l'affirmer avec certitude mais cette épisode va laisser des traces. L'expulsion de la jeune kosovare empoisonne le chef de l'Etat et son intervention télévisée, qualifiée de "fiasco" par le Figaro, n'a pas été des plus convaincantes. Les Français sont partagés et il n'y a pas qu'eux. A l'intérieur de la majorité, les avis divergent sur cette affaire. Ce mardi matin, certaines personnalités ont fait de nouveaux commentaires.

Jean-Vincent Placé, sénateur écologiste a été le plus virulent sur RTL. "Je souhaite que le mouvement des lycéens reprennent, bien sûr car le geste humain, naturel, c'était de faire revenir cette famille, vu les conditions de départ de la jeune femme. François Hollande a pris une mauvaise décision. Ce n'est pas généreux, ce n'est pas un bon équilibre. (...) Le coeur, c'était de dire : cette famille revient, et on aurait examiné les choses dans le cadre de la circulaire. Peut-être on en aurait tiré les conséquences pour qu'ils s'en aillent. Mais pas comme ça" a affirmé Placé. Un point de vue partagé par de nombreux élus écologistes.

Sur France 2, Najat Vallaud-Belkacem a quant à elle soutenu le président de la République. "L'émotion provoquée par ce cas particulier méritait que le président vienne siffler la fin. (...) Les observateurs eux-mêmes, lorsqu'ils réécriront l'Histoire, se rendront compte qu'il y a dans la démarche de François Hollande un équilibre extrêmement bienvenu". Il s'agit, selon la porte-parole du gouvernement, d'avoir "à la fois une loi claire, transparente, avec les mêmes critères pour tous et en même temps être capables de faire du cas par cas. (...) La main qu'il a tendue n'a pas été prise, l'affaire est réglée, elle est derrière nous".

Sans désavouer François Hollande mais en restant discret sur sa prestation de samedi, Arnaud Montebourg a lui défendu Manuel Valls. "Notre politique allie fermeté et humanité, donc nous faisons du cas par cas. Manuel Valls a une mission difficile. Il s'en acquitte avec beaucoup d'engagement. Je veux lui rendre hommage, parce que l'exaspération est très forte sur le terrain. Il essaie d'obtenir des résultats, je crois qu'il en obtient" a dit le ministre du Redressement productif.

Reste que ces prises de position ne passent pas inaperçues et devraient encore un peu plus désordonner la majorité. En coulisses, François Hollande pense avoir "bien géré" ce moment délicat. L'avenir le dira. Mais ses partenaires d'Europe Ecologie les Verts ne sont visiblement pas de cet avis...

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