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Voici comment Lyon II est devenu le laboratoire de la haine décoloniale
©JEFF PACHOUD / AFP

Les yeux ouverts

On y enseigne ce qu'il faut et comme il faut. Malheur à celui qui n'aimerait pas les cours qui y sont dispensés.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La blanchitude est une maladie. Elle ne s’attrape pas, ne se contracte pas. On l'a de naissance, parce qu'on est né de parents blancs, qu'on a été élevé dans un milieu blanc, qu'on vit dans un pays blanc. Elle est donc congénitale, héréditaire. Cette maladie fait des ravages en France alors qu'elle est heureusement inexistante sur le continent africain.

Il ne faut pas désespérer pour autant : la blanchitude peut être combattue et vaincue. Pour cela, il faut tuer l'homme blanc qui est en nous. Un long et douloureux cheminement introspectif. Mais au bout, il y a la guérison. Nombre d'enseignants et d'étudiants de Lyon II ont courageusement fait ce travail. En tant qu'organismes génétiquement modifiés, ils sont aujourd'hui heureux et épanouis.

Eliott Savy, atteint comme eux de blanchitude, a refusé cette catharsis nécessaire. Étudiant en Sciences politiques à Lyon II, il a préféré continuer à végéter dans sa blanchitude. Elle est particulièrement virulente dans son cas, car outre la très peu avenante couleur de sa peau, il milite au Printemps Républicain et est de droite. Ce refus d'une guérison pourtant salutaire a soulevé une légitime indignation. Il a été menacé, insulté, harcelé. Et sur les murs de la fac, on a vu apparaître un énorme tag : « Eliott Savy, va te grand remplacer ».

Las de se battre seul, il s'est confié aux médias : le Progrès de Lyon d'abord, Le Figaro ensuite. On remarquera que LibérationLe MondeLes InrocksTélérama n'ont pas soufflé mot de cette affaire. Ces journaux ont travaillé durement pour éradiquer leur blanchitude. Hors de question qu'ils replongent dedans. La cas d'Atlantico n'est pas tranché. Si cet article est publié, il le sera.

Eliott Savy nous a appris deux ou trois choses sur la pensé dominante à Lyon II. Il y a là-bas un cours « Sociologie des mobilisations collectives ». Un de ces intitulés : « Les effets de la répression sur les mobilisations et les militants », avec un texte sur la mort de Rémy Fraisse. Ça c'est de la sociologie !

On y apprend aussi à connaître les vertus du « féminisme islamique ». Le cours s'appelle « Politique comparée : les États post-coloniaux ». Deux lectures obligatoires. Un chapitre du livre d'une certaine Zahra Ali qui se livre à une exégèse du Coran. Un article sur l'émancipation politique des femmes en Iran, grâce au « féminisme islamique ». Cet engagement n'est pas que théorique : les instances de l'université appellent régulièrement les étudiants à manifester en faveur des migrants.

Eliott Savy n'est plus à Lyon II. Les autres y sont toujours. Ils en sortiront avec des diplômes qu'on leur aura généreusement octroyés. Ces semi-lettrés, ces demi-analphabètes seront proclamés sociologues. Ils publieront quelques livres qui seront édités chez l’Harmattan : une boite qui sort tous les ouvrages qu'on veut du moment qu'elle n'a pas à payer pour.

Ainsi intronisés, ils seront invités dans les médias en tant « qu'experts ». Devant les micros, ils diront ce qu'il convient de penser. Grâce aux Big Brothers de Lyon II et d'autres universités, la reproduction des Little Brothers est assurée...

PS : La présidente de Lyon II a un nom : Nathalie Dompnier. La ministre de l'Enseignement supérieur aussi : Frédérique Vidal. Elles n'ont rien dit, rien fait concernant le cas d’Eliott Savy. Sans doute sont-elles occupées à soigner leur blanchitude.

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