Tournoi des VI Nations : du fighting spirit au french flair... six cultures de rugby différentes<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Sport
La France va tenter de raviver son arme ultime : le french flair.
La France va tenter de raviver son arme ultime : le french flair.
©REUTERS/Dylan Martinez

Ovalie

La France démarre son Tournoi ce dimanche en Italie. Angleterre, Irlande, Pays de Galles, Ecosse, Italie et France vont tenter de s'appuyer sur leur culture du rugby pour décrocher le Graal.

C'est parti pour la grande fête du rugby européen ! Le Tournoi des VI Nations 2013 ouvre ses portes avec trois grandes rencontres ce week-end. A l'affiche, les spectateurs pourront apprécier les différentes cultures de l'ovalie en présence avec : Pays de Galles – Irlande, ce samedi à 13h30, Angleterre – Écosse ce samedi à 16h00 et Italie – France, ce dimanche à 15h00. Si le XV de la Rose part favori, chaque équipe dispose de particularités pouvant leur permettre de l'emporter.

Le French flair, l'arme redoutable du XV de France

Si le XV de France a souvent su renverser des montagnes, il le doit en grande partie à sa culture du beau jeu. Cette particularité a un nom : le french flair. Ce dernier a été évoqué pour la première fois dans les années 60, date à laquelle un journaliste anglais comparait les styles de jeu du XV de la Rose et des Bleus. A cette époque, toujours aujourd'hui, l'Angleterre avait un jeu policé et défensif alors que la France préférait mettre la pression sur l'adversaire à travers des passes tout en avançant. "Le French flair, c’est cette prise d’initiative, souvent inhabituelle. Cela demande de l’intelligence dans la lecture d’une situation, ce dont tout le monde n’est pas capable", explique Pierre Villepreux, ancien grand arrière du XV de France. Alors que les Anglais ou d'autres vont préférer botter en touche, les Bleus vont privilégier le beau jeu. Le french flair a ainsi donné des essais mémorables comme celui de Philippe Bernat-Salles contre la Nouvelle-Zélande, en 1999.

Et que dire de ce bijou à l'époque des Berbizier, Sella, Blanco et un certain Saint-André à l'occasion d'un match contre l'Angleterre ?

L'Angleterre, reine des coups de pied

Réputée plus défensive et pragmatique que les autres, le XV de la Rose brille surtout par son efficacité ce qui en fait l'équipe favorite de ce tournoi qu'elle a déjà remporté à 35 reprises, dont 12 grands chelems (tous les matches gagnés). Pendant une longue période, le fameux Jonny Wilkinson faisait pleurer ses adversaires tant ses pénalités s'accumulaient entre les poteaux. Nul doute que le jeune Owen Farrell, 21 ans et préféré à Toby Flood, va tenter de s'inscrire dans cette culture pour emmener son équipe vers la victoire. En effet, le jeu au pied anglais lui a permis à maintes reprises de se débarrasser d'adversaires supérieurs. C'était notamment le cas lors de la Coupe du monde 2003 quand le XV de la Rose l'emportait sur l'Australie grâce à un drop de... Jonny Wilkinson.

Le fighting spirit, force de l'Irlande

Si l'Irlande peine ces dernières années à se renouveler, elle reste néanmoins redoutable grâce à une culture du fighting spirit qui lui donne la possibilité de battre n'importe quel adversaire. Par cet esprit de combativité, le XV du Trèfle pourrait malmener ses voisins, notamment dans son antre de l'Aviva Stadium, anciennement Lansdowne Road. De nombreux joueurs ont symbolisé à la perfection ce fighting spirit comme Brian O'Driscoll ou Ronan O'Gara. Il faut dire que les joueurs peuvent souvent compter sur un public très présent. L'an passé, les Bleus ont eu de grosses difficultés concédant ainsi le match nul (17-17).

L'attaque, l'atout majeur du Pays de Galles

C'est par un jeu tourné vers l'offensive que le XV du Poireau est parvenu à créer la sensation lors du Tournoi des VI Nations 2012. Remportant le Grand Chelem, les joueurs de Rob Howley perpétuent la tradition en multipliant les attaques sur les ailes face à des rivaux parfois décontenancés. Si, autrefois, le coup de pied de Neil Jenkins permettait aux Diables rouges de se sortir de situations parfois délicates, le Pays de Galles sait que l'édition 2013 risque d'être plus compliquée car il sera attendu. Néanmoins, les armes offensives du Poireau pourraient à nouveau donner du fil à retordre aux autres équipes comme l'équipe de France, l'an dernier.

L’Écosse, l'esprit revanchard

Alors que l’Écosse sera l'adversaire du XV de France à l'occasion du deuxième match du Tournoi des VI Nations, le 9 février au Stade de France, les Bleus devront se méfier de la capacité de réaction du XV du Chardon, qui avait terminé bon dernier en 2012. Avec un nouveau sélectionneur, Scott Johnson, les Écossais savent parfaitement qu'ils sont capables de relever la tête. Le jeu au pied et le fighting spirit restent les armes privilégiées des joueurs écossais. De même, le pack du Chardon est très lourd et peut très bien amener plusieurs essais durant la compétition. Surtout, les Écossais sont capables du pire comme du meilleur. la dernière victoire de squad dans le Tournoi remonte à 1999. Le but étant d'éviter la fameuse cuillère de bois récompensant la malheureuse équipe perdant tous ses matches... 

L'Italie, l'élève voulant dépasser les maîtres

Si, durant un moment, beaucoup se sont posés la question de l'utilité ou non de la présence de l'Italie au sein du Tournoi des VI Nations, les dernières performances des Azzurri ont prouvé qu'ils avaient leur place. Grâce aux sélectionneurs de renommée internationale qui se sont succédés, les Italiens ont beaucoup appris. Depuis son entrée dans le tournoi en 2000, le pays fait de très gros progrès. Régulièrement derniers au début, les Italiens ont pris la 5e place en 2003 et 2004 allant jusqu'à se classer 4e en 2007. Cette année encore, ils auront pour objectif de ne pas terminer derniers de la compétition. Avec Jacques Brunel à sa tête, l'Italie va tout faire pour vaincre le XV de France, ce dimanche, pour son match d'ouverture. Son statut d'outsider lui permet en tout cas de jouer beaucoup plus libéré que les autres. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !