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Sos idées pour fin de quinquennat : 7 choses à ne surtout pas faire
©YOAN VALAT / POOL / AFP

Pièges à éviter

Alors que le déconfinement a débuté le 11 mai, de nombreuses questions demeurent sur la suite du quinquennat et sur les futures réformes et les projets qui pourront être menés et appliqués par Emmanuel Macron et le gouvernement. Voici un best of de ce qu'il ne faut pas faire notamment sur le volet économique, sur le plan social, environnemental ou politique.

Nicolas Lecaussin

Nicolas Lecaussin

Nicolas Lecaussin est directeur du développement de l'IREF - Institut de Recherches Economiques et Fiscales. Il est aussi fondateur de Entrepreneur Junior

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Philippe Charlez

Philippe Charlez

Philippe Charlez est ingénieur des Mines de l'École Polytechnique de Mons (Belgique) et Docteur en Physique de l'Institut de Physique du Globe de Paris.

Expert internationalement reconnu en énergie, Charlez est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la transition énergétique dont « Croissance, énergie, climat. Dépasser la quadrature du cercle » paru en Octobre 2017 aux Editions De Boek supérieur et « L’utopie de la croissance verte. Les lois de la thermodynamique sociale » paru en octobre 2021 aux Editions JM Laffont.

Philippe Charlez enseigne à Science Po, Dauphine, l’INSEAD, Mines Paris Tech, l’ISSEP et le Centre International de Formation Européenne. Il est éditorialiste régulier pour Valeurs Actuelles, Contrepoints, Atlantico, Causeur et Opinion Internationale.

Il est l’expert en Questions Energétiques de l’Institut Sapiens.

Pour plus d'informations sur l’auteur consultez www.philippecharlez.com et https://www.youtube.com/energychallenge  

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Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti est Professeur associé à Sorbonne-université et à l’HEIP et rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire. Son dernier ouvrage, "Comment sont morts les politiques ? Le grand malaise du pouvoir", est publié aux éditions du Cerf (4 Novembre 2021).   

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Pierre Bentata

Pierre Bentata

Pierre Bentata est Maître de conférences à la Faculté de Droit et Science Politique d'Aix Marseille Université. 

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Alors que la phase du déconfinement a débuté et que le gouvernement intensifie sa mobilisation et la lutte contre le Covid-19, de nombreuses questions se posent sur la suite du quinquennat et sur les futures réformes ou projets qui pourront être portés et appliqués par le président de la République Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe. Voici un best of de ce qu'il ne faut pas faire sur le volet économique, sur le plan social, environnemental ou politique.  

Augmenter les impôts

Pierre Bentata : Face à la crise, l’augmentation des impôts apparaît simultanément comme une réaction inévitable et la pire des erreurs économiques possibles. Nos gouvernements ont toujours considéré la fiscalité comme l’instrument idéal pour résoudre tous les problèmes, et celui-ci ne fera certainement pas exception.

Et pourtant, c’est bien la pire des choses à faire actuellement. Le confinement a mis l’économie à l’arrêt, condamnant les entreprises à rogner sur leur trésorerie – quant elles étaient suffisamment riches – ou à s’endetter dans des proportions souvent inquiétantes. Rien que cela crée un risque de faillites en cascade et d’effondrement de l’offre, aussi bien en France qu’au niveau mondial.

Ainsi, la moindre hausse d’impôt sur les entreprises réduira d’autant la solvabilité d’entreprises déjà exsangues, et plongera davantage l’économie dans la dépression. De même, tout impôt sur les personnes, et notamment sur les plus fortunées, réduira leur incitation à entreprendre et donc à créer de la richesse. A cet égard, il faut rappeler à tous les interventionnistes souffrant d’un réflexe fiscal pavlovien que tout impôt pèse toujours sur les personnes et se concrétise par une hausse des prix et une baisse de la production !

Enfin, au-delà de son impact dramatique sur l’économie, l’augmentation des impôts constituerait aussi une erreur symbolique : pesant sur les ménages, elle serait ressentie comme une punition qui viendrait s’ajouter à la souffrance résultant du confinement ; pensant sur les entreprises, elle finirait de détruire le moral des entrepreneurs et les inviterait à quitter le pays.

Penser le coût du travail comme un problème central

Pierre Bentata : Le confinement a donné lieu à une crise de l’offre ; une crise de production et de productivité. Evidemment, dans de telles circonstances, une logique simpliste pourrait conclure à la nécessité de baisser le coût du travail pour rétablir la rentabilité de la production. Mais il s’agit d’une erreur. Si la stratégie consiste à baisser les salaires, la consommation baissera et empêchera une bonne reprise, substituant une crise de la demande à l’actuelle crise de production. Si elle consiste à réduire les charges sur le travail, l’effet demeurera faible car l’urgence n’est pas de baisser les coûts de production mais de permettre aux entreprises de retrouver rapidement des flux de trésorerie suffisants. Or, le coût du travail est un élément déterminant uniquement pour les emplois à faible valeur ajoutée. Autrement dit, vouloir réduire le coût du travail nous ferait entrer dans un débat sans, qui risquerait de diviser encore la population, pour un résultat relativement faible.

Il serait bien plus intelligent de baisser les impôts de production sur les entreprises et de simplifier aussi bien les règles de création que de liquidation des entreprises.

L’obsession de la souveraineté économique

Pierre Bentata : La tentation de jouer sur cette corde doit être très forte aujourd’hui ; la majorité des Français fustigeant, à tort, la mondialisation et les interdépendances économiques. Mais nos dirigeants devront garder la tête froide, et éviter absolument de se lancer dans une stratégie de relocalisation et d’indépendance économique.

Deux raisons principales à cela. D’abord, il faut rappeler que l’immense majorité des biens sont produits de façon mondialisée : les matières premières sont extraites dans un pays, raffinées dans un autre, puis envoyées ailleurs pour être intégrées à d’autres produits, avant que le produit fini ne soit vendu partout. Dans ce contexte, vouloir retrouver de l’indépendance ou de l’autonomie dans la production nationale signifie simplement se couper de la quasi-totalité des biens qui sont aujourd’hui à notre disposition. Plus important encore, cette spécialisation internationale permet de bénéficier du savoir-faire et des spécificités de chaque pays afin de produire le bien de meilleure qualité au prix le plus faible. En revenant sur cette organisation, le gouvernement condamnerait donc les Français à payer plus cher pour des biens de moins bonnes qualités. Outre l’impact direct sur le pouvoir d’achat de la population, cela aurait aussi pour conséquence de ralentir encore la possibilité d’une reprise puisque les coûts de production augmenteraient et le niveau d’échange s’effondrerait. Bref, la souveraineté économique serait une erreur monumentale.

Relancer la consommation

Pierre Bentata : Une dernière erreur, très tentante elle-aussi, serait de promouvoir la consommation des ménages, par l’intermédiaire de prêts garantis par l’Etat ou même d’allocations exceptionnelles. De prime abord, l’idée est séduisante et peut paraître légitime, car il s’agit d’aider les personnes dont les revenus auraient trop fortement baissé en raison du confinement ou de la perte d’emploi qui s’en serait suivi.

Mais ici encore, il faut voir l’impact global d’une telle mesure. A l’heure actuelle, les entreprises redémarrent péniblement et nombreuses sont celles qui ne survivront pas aux prochains mois, parce que leur trésorerie est trop faible, parce qu’elles n’ont rien gagné depuis deux mois et surtout parce que, quand bien même la demande repartirait, elles n’ont pas pu assurer leur production, ce qui implique qu’elles n’ont tout simplement pas suffisamment de produits pour satisfaire leurs consommateurs habituels. Et retrouver le niveau d’activité d’avant crise prendra du temps car cela dépend de la reprise mondiale, de la capacité de leurs fournisseurs et des fournisseurs de leurs fournisseurs.

Dès lors, si le gouvernement incite à la consommation, les consommateurs voudront acheter davantage de biens et services, alors que ces derniers sont déjà trop rares. En conséquence, à la récession s’ajoutera une inflation qui réduira d’autant le pouvoir d’achat des Français ! Voilà sans doute la pire des erreurs : vouloir relancer par la demande une crise d’offre, ou pour le dire autrement, adopter une politique keynésienne au cœur d’une crise de production.

Céder à la pression des syndicats ( comme en 1945 ) 

Nicolas Lecaussin : La France est le seul pays qui, à chaque crise, parle régulièrement de «partenaires sociaux» et de «dialogue social». Comme si les politiques étaient paralysées de prendre la moindre décision ou de faire ne serait-ce qu’une petite réforme. Concernant la crise actuelle, l’Etat a pris une décision - le confinement - et il doit l’assumer. Ce n’est pas en s’appuyant sur des syndicats non-représentatifs qu’il va réussir. D’ailleurs, on voit la catastrophe provoquée par la CGT et l’arrêt de Renault Sandouville. Ou la grève - inimaginable ! - dans le secteur de la distribution de la presse. Quelle meilleure façon de donner le coup de grâce à la presse écrite ? Non, le gouvernement non seulement ne doit pas céder à la pression des syndicats, il doit libérer les entreprises de la menace syndicale pour qu’elles puissent retrouver la force de s’en sortir. On n’a pas besoin de syndicats maintenant, mais d’initiative privée, d’entrepreneuriat, d’innovation, de plus de travail. Il faut justement donner de l’air au secteur privé en baissant les charges, les taxes et les impôts et en libéralisant le marché du travail. C’est la flexibilité de ce marché qui va lui donner du dynamisme, pas les syndicats. Les syndicats français sont, pour la plupart, enfermés dans leur idéologie marxiste de lutte des classes, c’est le moment d’en sortir et profiter de la situation pour faire confiance aux chefs d’entreprise. Ce sont les entreprises et les employés qui payent le plus lourd tribut face à cette crise, pas les syndicats qui vivent de l’argent public !

Considérer la problématique environnementale à travers une rhétorique culpabilisante et simpliste

Philippe Charlez : Le confinement aura été une expérience en vraie grandeur de la société de décroissance prônée par les mouvements écologistes. Malgré la réduction substantielle des émissions de GES il sera synonyme de récession économique, d’accroissement de la pauvreté et de restriction des libertés. Au gouvernement de ne pas se laisser duper par l’amalgame des chantres du « changement de modèle ». Les écologistes, néomarxistes ou encore nationalistes  ne manqueront pas d’instrumentaliser le contexte en affirmant haut et fort que les origines de la pandémie sont la société de croissance, la mondialisation ou encore l’Europe. Le prophète Hulot et ses disciples ont lancé le débat en attestant que la « pandémie était un ultimatum de la nature » assimilant grossièrement épidémie et réchauffement climatique. Aux français de décider si après un « confinement pandémique » ils souhaitent un « confinement climatique ». 

Il est donc impératif et urgent au gouvernement de rappeler notamment aux jeunes générations que la société de croissance a permis à l’être humain de se développer à pas de géant depuis le milieu du XIXe siècle. De rappeler que la richesse économique des pays développés a éradiqué les grandes épidémies et la mortalité infantile, qu’elle a porté l’espérance de vie de 65 ans au début des trente glorieuses à plus de 80 ans aujourd’hui. De rappeler qu’elle a autorisé le développement de nos systèmes sanitaires et éducatifs fussent-ils imparfaits. De rappeler que c’est bien la croissance économique qui permet aux pays les plus riches d’être les plus avancés sur le plan de la transition écologique. D’indiquer que grâce à la mondialisation nous disposerons d’un vaccin en moins d’un an et que  grâce à l’Europe, une partie de notre dette abyssale sera effacée.

Le gouvernement doit au contraire profiter de l’occasion pour réviser les politiques de transition énergétique suivies jusqu’à présent car elles ne se sont pas toujours montrées à la hauteur des attentes. Il doit refuser de tout miser sur les énergies renouvelables pour investir davantage dans l’habitat, les transports et l’industrie.

Le gouvernement ne doit pas croire ceux qui estiment qu’en fermant nos frontières ou en dé-mondialisant l’économie on résoudra mieux les futures pandémies et la transition énergétique. La spécialisation et l’échange sont indispensables aux sociétés avancées. Re-féodaliser la société ne pourrait se faire que dans l’appauvrissement. Qu’on le veuille ou non, « démondialiser » c’est quelque part « confiner ». 

Si le gouvernement doit relocaliser au périmètre Européen certaines activités stratégiques il doit par contre s’abstraire de délocaliser pour des raisons idéologiques des activités nous rendant davantage dépendants. Si la France manque aujourd’hui de médicaments, de masques, de gel hydro alcoolique, de matériel de dépistage et de respirateurs, elle peut au moins compter sur l’abondance de son électricité nucléaire. Remplacer le nucléaire par des renouvelables entraînerait une perte ahurissante de souveraineté énergétique. Perte de souveraineté au niveau de l’équipement renouvelable fabriqué à 90% dans le sud est-asiatique mais aussi perte de souveraineté vis-à-vis de ses voisins européens. A moins que l’Européen ne soit prêt à rouvrir…les mines dont on extrait les fameux métaux rares nécessaires aux éoliennes, batteries, panneaux solaires et autres piles à combustibles…On ne peut à la fois refuser le nucléaire, la mondialisation et les mines sur le pas de sa porte.

Enfin, le gouvernement doit impérativement refuser la pression des écologistes réclamant une reprise post pandémie « sous condition climatiques ». Ainsi les soutiens publics à Air France et Renault devraient-ils être conditionnés par la seule rentabilité économique et non soumis à…des contraintes environnementales. Prier l’avionneur de limiter voire de supprimer ses courts courriers et sommer le constructeur automobile de sortir de la voiture thermique au profit de la voiture électrique relève de l’idéologie face à des compagnies dont la survie dépend de leur rentabilité future « tous types de propulsions confondus ». En agissant de la sorte la France sera à la pointe de l’ineptie environnementale quand l’Allemagne d’Angéla Merkel, le Royaume-Uni de Boris Johnson ou les Etats-Unis de Donald Trump seront eux à la pointe du pragmatisme économique.

Tenter d'utiliser la communication et le charisme présidentiel pour éviter les questions de fond ( comme pour le Grand Débat) 

Arnaud Benedetti : La communication sera un adjuvant bien insuffisant si elle ne révèle que la béance de l’action politique. L’exécutif est confronté à trois défis : le sauvetage de l’économie; la préservation de notre modèle social; l’aggiormamento de son système de valeurs. C’est une tâche colossale. 

Comment sauver dans un même mouvement l’économie et notre système social ? Il y a une équation mathématique impossible si l’on conserve le logiciel originel du macronisme. Face à la crise, si l’on reste dans l’épure macronienne, le social sera nécessairement la variable d’ajustement du sauvetage de l’économie. Par exemple, il faudra entre autres travailler plus. Ce que demande le Medef et voie à laquelle le Premier ministre n’a pas fermé la porte. Le hic c’est que le social est de retour depuis la crise des gilets jaunes, que de manière constante l’opinion a manifesté son opposition à la réforme des retraites aujourd’hui suspendue, et qu’une partie de la macronie parlementaire, celle de gauche, est en passe de faire sécession. Dans cette affaire le président qui a gouverné plutôt au centre-droit depuis 3 ans peut être tenté de rééquilibrer à gauche sous la pression des événements et d’une partie de sa famille politique . Il a déjà abandonné , et ce de manière très visible dès la crise des gilets jaunes et encore plus tout récemment avec la contrainte de la pandémie et de la mise à l’arrêt de la société, l’orthodoxie budgétaire. Il s’efforce de préempter des thématiques qu’une partie de sa base électorale, cette droite orléaniste qu’il est parvenu à apparier de manière toujours plus soutenue depuis 2017 n’a pas forcément envie de lui voir endosser, notamment celles  du patriotisme économique ou de la souveraineté. La tectonique des plaques , on le voit, est à nouveau en mouvement à l’intérieur de cette majorité. Emmanuel Macron est désormais soumis à cette injonction paradoxale entre des forces sociales et politiques qui le soutiennent encore (le  patronat et une  sociologie plutôt à forte affectivité libérale ) et un contexte où prévaut une demande de protection sociale, économique, voire même culturelle qui va à l’encontre du logiciel de sa base électorale. À deux ans de l’échéance présidentielle et dans un "moment-forge"  comme celui que nous traversons où ce qui prévaut est plus que  jamais un niveau sans précédent d’incertitudes, la tentation peut-être grande pour le Président d’ouvrir son logiciel à une partition plus sociale mâtinée de souverainisme. La manière dont l’Elysée a réagi ces dernières 24 heures suite aux déclarations du PDG de Sanofi relative au vaccin contre le Covid qui pourrait être prioritairement réservé aux États-unis montre l’extrême sensibilité, bien compréhensible dans le moment, de l’exécutif à l’enjeu de protection qui a balayé l’irénisme mondialiste qui était quand même à la base du socle de convictions de la macronie managériale. Ceci dit, faut-il encore être crédible dans ce rôle - ce qui reste à démontrer , et par ailleurs ne pas s’aliéner la sociologie électorale qui jusqu’a présent a fait le succès toujours sur le fil du macronisme . Ce n’est plus un " en même temps " mais presque un "grand écartèlement" entre la zone de chalandise historique et un nouveau marché dominant mais loin d’être acquis. D’où l’eschatologie "communicante" du "monde d’après" qui vise à accréditer l’idée que l’on va se "réinventer" et ne plus se soumettre au parti pris du marché global dont le principe consistait  à s’adapter pour être plus compétitif. L’objet cette fois est de contraindre le marché pour réacquérir des capacités stratégiques perdues. Pour être en mesure de porter cette nouvelle synthèse entre son cœur électoral, des thématiques qui prennent à revers sa doxa initiale et l’OPA vers une sociologie en demande de protection, Emmanuel Macron va devoir s’astreindre à une triangulation de très haute atmosphère, qui plus est dans un environnement européen loin d’être acquis pour l’Europe du Nord à un changement de paradigme. Et sans doute sera t’il enclin pour ce coup de poker de la réinvention, alchimie dont on mesure la complexité tout à la fois idéologique et sociologique de lui conférer une traduction politique avec un possible changement de Premier ministre, au risque d’inquiéter ceux qui voient en Edouard Philippe un môle de réassurance, mais avec l’espoir d’incarner avec un nouvel hôte à Matignon le récit du "monde d’après". Tout le problème restant de savoir comment transformer un récit en action, le verbe en volonté, les intentions en actes.

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