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Marine Le Pen pose avant de participer à l'émission politique "Élysée 2022" sur France 2, le 31 mars 2022
Marine Le Pen pose avant de participer à l'émission politique "Élysée 2022" sur France 2, le 31 mars 2022
©THOMAS COEX / AFP

Analyse

Une analyse au long cours qui s’appuie aussi sur l’analyse du programme de 2012 et de 2017 de la candidate du Rassemblement National.

Charles Reviens

Charles Reviens

Charles Reviens est ancien haut fonctionnaire, spécialiste de la comparaison internationale des politiques publiques.

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Marine Le Pen, qui se présente pour la 3ème fois à la très proche élection présidentielle, est indiscutablement sur la dernière décennie une personnalité politique majeure : elle a pu rassembler sur son nom plusieurs millions d’électeurs tant en 2012 et 2017, et est aujourd’hui clairement détachée en seconde position dans les deux sondage rolling Ifop et OpinionWay, derrière le président sortant Emmanuel Macron. Toutes les prévisions à date indiquent qu’elle va affronter Emmanuel Macron pour la seconde fois au second tour le 24 avril prochain.

Compte-tenu de ces trois candidatures successives, il est intéressant d’analyser l’évolution de son programme économique et social, ce qui est proposé dans la présente contribution en comparant les points de stabilité et de modification des programmes 2012, 2017 et 2022.

2012 : Front national et nostalgie

En 2012, Marine Le Pen, récemment arrivée un an avant à la tête du Front national se classe troisième du premier tour de l’élection présidentielle (6,4 millions de voix, 17,9 % des suffrages exprimés et 13 % des inscrits). 28 % des voix des ouvriers se sont portés sur elle, presque autant que François Hollande (31 %) et deux fois plus que Jean-Luc Mélenchon (14 %).

Le point central de son programme 2012 concerne « la fin de l’Union européenne dans sa forme actuelle » et son remplacement par des traités bilatéraux ou multilatéraux sur des enjeux précis. Il s’agit alors d’un marqueur majeur de différentiation par rapport au PS, à l’UMP, et même au Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon qui lui souhaite non pas la disparition mais l’adoption par l’Europe de ses conceptions et ne demande la réorientation radicale de l’euro mais non sa disparition.

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Dans le programme 2012, l’euro, « depuis son origine une aberration économique », est particulièrement visé et fait l’objet d’un procès en règle, différents économistes, morts ou vivants, illustres ou moins illustres, étant invoqués à la barre (Milton Friedman, Maurice Allais, Jacques Sapir, Alain Cotta…). Outre le constat que « les promesses de prospérité, de croissance et d’emploi n’ont pas été tenues », est établie la longue liste des défauts de conception de la monnaie unique : hétérogénéité et divergence des économies de la zone, absence de système de redistribution européen, difficultés liées à l’entrée de la Grèce dans l’euro. La politique monétaire considérée sous influence allemande est également mise en procès : mandat de la BCE exclusivement centré sur la stabilité des prix, interdiction de la monétisation des déficits, taux de change trop élevé pour les économies du Sud, « politique salariale non-coopérative de l’Allemagne ». Le programme 2012 énonce donc sur un ton prophétique la fatalité de l’échec de l’euro, avec des punchlines comme « la monnaie unique s’enfonce dans une lente agonie » ou « « la crise finale de l’euro a largement commencé » car « l’Euro va disparaître car le coût de son maintien devient tous les jours plus insupportable pour les nations pour lesquelles il est totalement inadapté ».

La fin de « l’expérience malheureuse de l’euro » étant présentée comme inéluctable, le programme du FN propose alors un plan de sortie concerté, « condition de la renaissance économique de la France ». Ainsi le « retour bénéfique aux monnaies nationales (…) permettra une dévaluation compétitive pour oxygéner notre économie et retrouver la voie de la prospérité », en permettant de « relancer notre économie et notamment nos exportations ». Les modalités techniques de gestion de cette période de transition (niveau réel de dépréciation de la monnaie française, mesures de contrôle des changes et des capitaux) sont présentées de façon rapide, mais le FN fait la promesse que la sortie de l’euro « constitue un défi technique mais ne provoquera aucunement le cataclysme décrit par les idéologues et autres fanatiques de la monnaie unique ».

Marine le Pen présente ensuite une politique budgétaire fortement dépensière, une approche qui sera reprise dans les programmes ultérieurs. Si une distinction est faite entre « bonne dépense utile et efficace » et des « dépenses inutiles et néfastes pour le pays : fraude sociale et fiscale, niches fiscales inefficaces, coûts de la décentralisation, poids de l’immigration incontrôlée sur les budgets sociaux », le programme de 2012 est construit sur une considérable augmentation nette de la dépense publique, un montant de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

La préservation des services de l’Etat est particulièrement choyée dans ce programme : stabilisation des effectifs de l’Etat, « maintien des services publics sur l’ensemble du territoire », « moratoire des services publics dépendant de l’Etat », préservation du statut général de la fonction publique et revalorisation des salaires et pensions de la fonction publique. Le FN propose ensuite des politiques de redistribution sociale très ambitieuses pour tout le monde à l’exception des étrangers pour lesquels les aides sociales, « pompes aspirantes de l’immigration illégale », ont vocation à être supprimées. Ailleurs la générosité redistributive est de mise partout pour le FN : augmentation de 200 € nets de toutes les rémunérations inférieures à 1.500€ bruts mensuels, retour à la retraite à 60 ans (comme le Front de Gauche) et aux 40 annuités de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein, rehaussement du taux des pensions de réversion, indexation du minimum vieillesse sur le SMIC. De multiples revalorisations de prestations sociales sont également programmées : famille, handicap, santé, création d’un revenu parental de 80 % du SMIC, pensions des anciens combattants.

Le FN prévoit en outre des hausses des ressources budgétaires pour de nombreuses politiques publiques, principalement les politiques régaliennes, sécurité (retour aux effectifs de police et de gendarmerie de 2005), défense, affaires étrangères. En revanche, et en cohérence avec sa posture européenne, le FN exige une contribution nette nulle de la France au budget européen.

Concernant les recettes, le FN propose alors plusieurs innovations et ne prévoyait pas moins de 240 milliards d’euros (12 % points de PIB) de recettes budgétaires nouvelles. Pour la fiscalité des personnes, le FN préconisait une progressivité accrue de l’impôt sur le revenu, la fusion de l’impôt sur le revenu et de la taxe d’habitation, la création d’un impôt unique sur le patrimoine par la fusion de l’ISF et de la taxe foncière, enfin une différenciation accrue des taux de TVA. Le FN veut par ailleurs différencier la fiscalité des entreprises suivant leurs tailles avec trois taux d’IS et l’affectation pendant cinq ans de 15 % des bénéfices des 50 plus grandes entreprises à un « fond de réserve spéciale de réindustrialisation ». Mais la principale innovation en matière de recettes est liée à la posture protectionniste du FN par la mise en place d’« écluses douanières ciblées » et d’une contribution sociale de 3 % sur l’ensemble des biens et services importés.

Concernant les déficits, et en dépit d’une opposition frontale aux dispositifs de la zone euro, le programme FN prévoit une « loi cadre qui instaurera à terme l’obligation d’un déficit structurel égal à zéro », disposition très proche du traité budgétaire européen de 2012. Mais les similarités s’arrêtent là puisque pour le FN « la question de la dette publique est donc le ‘nœud gordien’ de tout le système de pillage des richesses de la nation par la financiarisation de l’économie et le libre-échange mondialisé ».

Comme le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, le FN réfute tout lien de causalité entre accumulation de dette publique et dépenses publiques et préfère la thèse conspirationniste d’une dette servant « d’alibi aux plans de rigueur, à la casse des services publics et des prestations sociales » : « la vraie raison du surendettement de la France, ça n’est pas la dérive des dépenses de protection sociale, ni de ses services publics pour chercher à culpabiliser le citoyen, mais la loi de 1973 (dite loi Pompidou-Giscard) » et les lois suivantes interdisant le financement de la dette publique par la banque centrale et « laissant ainsi aux banques commerciales privées, le monopole du droit de création monétaire. C’est une ‘privatisation de l’argent public’ inacceptable ».

A cette fin, le FN prévoit de « rendre à la Banque de France le droit de prêter au Trésor sans intérêt » en lien avec la suppression de l’euro, car « un des éléments très importants de la renaissance d’une monnaie nationale, c’est qu’elle nous permet de dévaluer si nécessaire et de monétiser notre dette ». Le FN prévoit donc que la Banque de France, libérée de son interdiction d’achats de titres publics, monétisera chaque année 90 milliards d’euros pour payer les intérêts sur la dette et rembourser le capital, une création monétaire représentant 5 % du PIB chaque année. Le FN prévoit ensuite une opération de « francisation ou nationalisation de la dette publique ».

Les économistes Jean-Marc Daniel et Charles Wyplosz avaient mis en avant dans un article du Monde le caractère fondamentalement nostalgique du programme de 2012 : idéalisation de la politique économique française des années 1950 avant la construction européenne (planification à la française, protectionnisme), politiques économiques argentines de Juan Peron et de ses successeurs (protectionnisme commercial, interférence de l'Etat dans l’économie et le marché du travail, manipulation des prix, prise de contrôle de la banque centrale pour financer les déficits publics), politique économique et sociale des travaillismes anglo-saxons des années 1960-1970 (relance redistributive, recentrage de la croissance économique sur le marché intérieur et l’amélioration du niveau de vie des plus défavorisés). Les expériences économiques de l’Argentine et de la Grande-Bretagne des années 1960-1970 ne constituaient pas nécessairement des éléments très rassurants pour la prospérité de l’économie et du peuple français.

2017 : sortie de l’euro et sortie de route

Marine Le Pen passe un cap aux élections présidentielles de 2017 après des scrutins intermédiaires encourageants pour le FN, élections européennes et régionales notamment. Elle arrive deuxième et se qualifie donc au second tour (7,7 millions de voix contre 6,4 en 2012, 21,3 % des suffrages exprimés et 16,14 % des inscrits) avant de perdre nettement contre Emmanuel Macron (10.6 millions de voix, 33,9 % des suffrages exprimés et 22,4 % des inscrits).

Le programme économique et social de Marine Le Pen de 2017 constitue principalement une actualisation de celui de 2012. La promesse numéro un consiste à rendre à la France « sa liberté » et « la maîtrise de son destin » en retrouvant «sa souveraineté monétaire, législative, territoriale, économique ». La sortie de l’euro est comme en 2012 sur la table mais va cette fois occasionner pour Marine Le Pen une explication particulièrement confuse et pénible lors du débat déjà très difficile qui l’oppose entre les deux tours à Emmanuel Macron le 3 mai 2017.

L’ampleur d’une décision systémique induisant de nombreux aléas (mise en place d’un contrôle des changes ? gel des avoirs bancaires et de l’épargne ? quel impact sur le niveau d’inflation ? quel impact macro-budgétaire ? quelles conséquences sur les revenus et les patrimoines français ? quel taux de change et quel impact sur le commerce extérieur ? quelles réactions des partenaires économiques et financiers de la France ?) et son caractère totalement anxiogène pour de nombreux segments de l’électorat, notamment le plus âgé, a conduit Dominique Reynié à considérer que la divergence totale entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron sur la question de l’euro est et de loin le principal facteur explicatif de la nette défaite de Marine Le Pen en 2017, même si elle réalise un score en net progrès par rapport à celui de Jean-Marie Le Pen en 2002. Toutes ces affaires vont d’ailleurs amener Marine Le Pen à renoncer par ajustements progressifs en 2017 à la sortie de la France de l’euro.

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Le programme économique et social, dont on peut retrouver les principaux éléments dans un article du Parisien, demeure donc dans la lignée de celui de 2012 et est qualifié de « à gauche toute » dans une contribution Atlantico de Dominique Reynié et Philippe Crevel en février 2017. Ce programme inclut en effet une longue liste de dépenses publiques supplémentaires avec pas de moins de 21 promesses en la matière : retraite à 60 ans et revalorisation du minimum vieillesse, recrutement « massif » pour les forces de l’ordre, , augmentation de l’allocation aux adultes handicapés et des APL, création d’une « prime de pouvoir d’achat », augmentation de 25 % du budget alloué à l’entretien du patrimoine, augmentation du budget de la Défense avec construction d’un nouveau porte-avions, dégel et revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires, etc.. La principale mesure d’économie concerne les prestations sociales relatives aux personnes étrangères.

Le programme fiscal contient plusieurs mesures plutôt typées de gauche avec le refus de toute hausse de la TVA et de la CSG, le maintien de l’ISF et des réductions d’impôts ciblées sur les faibles revenus (baisse de l’import sur le revenu sur les premières tranches, franchise d’impôt pour les petites donations et successions). La main est plus lourde pour la fiscalité des entreprises avec la création d’une « contribution sociale » sur les importations de 3 % et d'une taxe sur l'activité réalisée en France par les grands groupes « dont les profits qui auraient été détournés », avec en sus la privation d'accès aux marchés publics pour les multinationales pratiquant l'évitement fiscal et refusant de régulariser leur situation.

2022 : tout pour le pouvoir d’achat

La principale modification du programme 2022 de Marine Le Pen par rapport à ceux de 2012 et 2017 concerne d’une part le renoncement – de fait assumé depuis 2017 – à la sortie de l’euro et d’autre part l’ajustement partiel et récent concernant la promesse historique relative à la retraite à 60 ans pour des probables enjeux de crédibilité vis-à-vis de l’électorat âgé ou de droite en vue du second tour. Les autres modifications relèvent davantage de l’actualisation et de l’ajustement du programme 2017 aux circonstances du temps : reprise de l’inflation, hausse du cout de l’énergie, guerre russo-ukrainienne.

Marine Le Pen semble cette année particulièrement bien en phase avec la place prise par le pouvoir d’achat dans les préoccupations des Françaises et de Français pour la prochaine élection.

Elle propose en effet « un choc de pouvoir d’achat » dont la mesure phare est le passage au taux réduit (de 20 % à 5,5 %) sur les produits énergétiques. Les mesures 4, 5 et 9 de ses 22 mesures ont vocation à augmenter ou préserver le pouvoir d’achat de Français notamment les plus modestes.

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Cette augmentation de pouvoir d’achat passe par le circuit de la baisse de la fiscalité ou l’augmentation des dépenses publiques sans réel bouclage via le renforcement de la compétitivité de l’économie français qui s’est pourtant clairement affaiblie sur les dernières décennies. Outre la baisse de la TVA sur l’énergie, on note la suppression de la CFE et la C3S pour les TPE-PME, la réindexation des retraites sur l'inflation, le financement d’un système progressif de départ à la retraite ou l’annulation des hauses de TIPCE dans le cadre des mesures d'urgence pour le pouvoir d'achat liées à la guerre en Ukraine. Le programme indique que ces multiples dépenses sont gagées par des économies liées aux mesures de Marine Le Pen sur l'immigration, la lutte contre la fraude fiscale et sociale, la baisse des frais de fonctionnement des agences de l'Etat et la réduction de la contribution de la France à l'Union européenne.

Comme en 2017 le programme combine d’un côté des baisses d’impôts pour les Français modestes, jeunes et les familles (exonération d'impôt sur le revenu des moins de 30 ans, exonération de cotisations patronales pour toute revalorisation salariale de 10 % pour les salaires jusqu'à trois fois le SMIC, part fiscale pleine dès le deuxième enfant, exonération des droits de succession sur les biens immobiliers jusqu'à 300 000 euros, suppression de la redevance audiovisuelle) et de l’’autre des hausses d’impôts pour les revenus ou patrimoine plus importants (rétablissement de l’ISF via la création d'un impôt sur la fortune financière, pénalités sur les rachats d'action et taxe sur les bénéfices des énergéticiens).

On peut finir l’analyse du programme en mentionnant la création d’un « fonds souverain français » pour financer les entreprises nationales financé sur fonds privés par les Français « qui souhaitent devenir actionnaires de la maison France » et bénéficieront d'un taux d'intérêt à 2 % (qui si la valeurs des entreprises détenues baisse ?), l’instauration de la préférence nationale des entreprises françaises dans la commande publique, la relance du nucléaire (lancement de trois nouveaux réacteurs EPR, arrêt des projets éoliens en mer ou terrestres), la renationalisation des autoroutes mais la privatisation de l'audiovisuel public.

Lien avec la structure électorale

L’analyse comparative des programmes 2012, 2017 et 2022 de Marine Le Pen fait ainsi clairement apparaître d’importantes stabilités mais aussi de notables évolutions. Le changement principal a eu lieu plutôt en creux puisqu’il concerne l’abandon de l’engagement de sortir de l’Union européenne et encore plus de l’euro, abandon avalisé peu de temps après la cruelle défaite de 2017. Les autres aspects du programme sont infiniment plus stables avec une orientation générale plutôt antilibérale et même de gauche en matière économique et sociale.

Dès 2012 le programme de Marine Le Pen correspondait à la volonté de capter l’attention puis les voix d’un électorat pessimiste et inquiet constitué de « petits », salariés modeste (ouvriers, employés), indépendants et d’une partie de la classe moyenne se considérant déstabilisés et affectés par la précarisation économique et la mondialisation tout en ayant perdu confiance dans les autres offres politiques. Cela conduisait donc alors à un programme économique et social centré sur le maintien du niveau de protection sociale et une posture étatiste créditée de pouvoir corriger les déséquilibres les plus sévères d’une mondialisation vécue de façon fondamentalement négative tant en matière économique (isolationnisme et attrait du protectionnisme) que dans les flux de personnes (enjeu migratoire).

En 2022, le temps passant et la concurrence d’Éric Zemmour aidant, Marine Le Pen s’est en quelques sorte « déradicalisée » voire « chiraquisée » sur les questions régalienne et migratoire, mais sans vraiment changer de ligne économique et sociale à l’exception – majeure – de la question de l’euro. Cette posture lui a permis de préserver une position électorale tout à fait enviable sur l’électorat populaire où elle devance largement Jean-Luc Mélenchon en encore davantage Emmanuel Macron et Eric Zemmour sans même mentionner Valérie Pécresse totalement à la peine sur ce segment électoral.

Demeure toutefois pour Marine Le Pen l’enjeu stratégique de sa crédibilité en matière de politique économique d’ensemble. Sa faiblesse sur ce pont la place à la dernière place pour les cinq candidats majeurs du scrutin du 10 avril pour les catégories sociales supérieurs identifiées dans le sondage rolling Opinionway : les scores de Marine Le Pen sont particulièrement bas chez les plus diplômés et les plus de 65 ans. Est-ce la conséquence inéluctable de sa capacité avérée de préservation de l’électorat populaire, ce qui a été son bouclier face à l’offensive Zemmour, ou est-ce une contradiction dépassable : seul l’avenir le dira.

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