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Que cache l’indécence des fonds dépensés par le Qatar dans le PSG ?
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Argent Magique

Et avant cela, d’où proviennent ces fonds ?

Jean-Pierre Marongiu

Jean-Pierre Marongiu

Jean-Pierre Marongiu est écrivain, conférencier, ingénieur, expert en Management et Directeur général et fondateur du thinktank GRES : Groupe de Réflexions sur les Enjeux Sociétaux.Perpetuel voyageur professionnel, il a parcouru la planète avant de devenir entrepreneur au Qatar où il a été injustement emprisonné près de 6 ans, sans procès. Il a publié plusieurs romans et témoignages dont : Le Châtiment des Elites, Qaptif, InQarcéré, Même à terre, restez debout ! Aujourd'hui conférencier et analyste societal, il met son expérience géopolitique au service d'une approche libérale-souverainiste de la démocratie.

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« Blanchir l'argent n'est pas toujours salissant mais être lavé de tout soupçon laisse des traces indélébiles. »  Jean Giraudoux

La France du Football est en liesse, Lionnel Messi, le meilleur joueur de la planète vient d’accrocher ses crampons dans le vestiaire du Parc des Princes et son maillot floqué du numéro 99 avec la bénédiction de la Fédération Française de Football va se vendre en millions d’exemplaires.

Même en fin de contrat et donc sans indemnité de transfert à payer, attirer Messi a un coût et ce coût est pharaonique. Les estimations sont variables et probablement tronquées, mais les médias évaluent son salaire à environ 50 millions d’euros net par an, plus que le record français du genre détenu jusque-là par Neymar et ses 36 millions annuels. Ce qui évidemment ne sera pas sans conséquence sur l’ambiance du vestiaire avec un capricieux Mbappé refusant de prolonger son contrat et un grincheux Neymar déshérité de son titre de chouchou, on souhaite au fusible Pochettino bien du plaisir, mais là n’est pas le propos.

Il s’agit d’un investissement massif même pour la puissance financière du Qatar, le PSG, doit faire face comme tous les autres clubs aux conséquences de la crise du Covid (125 millions d’euros de pertes rien que sur la saison 2019-20). 

Fort heureusement et fort à propos, l’UEFA à l’éthique et la moralité variables a rendu possible de tels mouvements de fonds par l’aménagement des règles du fair-play financier, mécanisme économique qui interdisait aux clubs européens de dépenser plus qu’ils ne gagnaient.

La démesure des jeux du stade n’est pas une nouveauté politique. Maintenir les populations dans l’adulation de faux héros, pas davantage. Ce qui interpelle, c’est le mélange des genres politique et mafieux particulièrement visible dans les ligues de football professionnelles.

Qu’un investisseur privé américain ou russe, qu’un fonds de retraite ou un équipementier sportif deviennent actionnaires majoritaires d’un club français ce n’est finalement que les conséquences du libéralisme effréné qui régit l’économie mondiale. 

Ce qui soulève davantage d’interrogations, c’est la prise de pouvoir d’un état étranger dans une institution sportive nationale.  Nous sommes en droit de nous interroger si le PSG appartenant au Qatar est toujours un club français et même si juridiquement il est en droit de participer au Championnat de France. En effet, l’actionnaire majoritaire du club de la capitale française est QSI, le fonds souverain qatarien.  Un organisme national.

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