Quand on part à la recherche de la droite perdue on trouve François Mitterrand, le premier président socialiste de la Vème république<!-- --> | Atlantico.fr
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François Mitterrand Jacques Chirac droite gauche
François Mitterrand Jacques Chirac droite gauche
©AFP

Eh oui il n'y avait que lui…

Mais il a fait un autre job que celui pour lequel il s'était formé.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Sur Atlantico nombre d articles posent la question : « où est la droite ? Qui est de droite ? ». Les réponses sont complexes et ambiguës. Tout comme les sondages qui les accompagnent.

Macron peut être ? Pourquoi pas Castex ou Edouard Philippe ? On ne peut s'en  contenter. Ils sont de droite comme la tisane est un alcool fort.

Alors de Gaulle ? Certainement pas : de Gaulle c'était de Gaulle. Le classer à droite serait réduire singulièrement sa stature historique. Lui succéda Pompidou qui paraissait se rapprocher de la notion de droite. Mais comme il était avant tout gaulliste, le compte n'y était pas.

Vint ensuite Valéry Giscard d'Estaing. C'était un centriste mou, libéral et réformateur. Il fut battu par Mitterrand qui avançait une rose à la main. Lui était de droite, authentiquement de droite. Dans sa jeunesse, il manifestait avec d'autres étudiants extrêmement à droite criant "à bas les métèques" !. Plus tard, il aima le maréchal Pétain et reçu de ses mains la francisque. Puis il s'encarta chez les socialistes.

Mais il continuait à fleurir la tombe du maréchal à l'Ile d'Yeu et à lire Barrès, Jouhandeau, Montherlant et Maurras. Ce Rastignac avisé et talentueux savait que la voie royale qui menait à l'Elysée passait par une conversion, on ne peut plus superficielle, à l’idéologie de gauche.

Chirac, qui prit sa place, n'était pas de droite : juste un radical socialiste bon teint. Mais Sarkozy alors ? Comme si un descendant d'immigrés d'origines juives des Balkans pouvait vraiment être de droite…

Deux noms surnagent un peu de ce naufrage : François Fillon carbonisé par une histoire de costards. Laurent Wauquiez qui est toujours là mais qui a été rejeté par les siens dont on peut légitimement penser qu'ils ne sont pas de droite  

La droite est morte de n'avoir jamais vécu. La gauche parce qu'elle a trop vécu. Reste la droite extrême. Ne nous y attardons pas : elle n'arrivera jamais au pouvoir.   

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