Piégée, Giorgia Meloni a levé le voile sur la fatigue de l'Ukraine qui s'installe. Qui pense comme elle en Europe sans oser le dire ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Après Angela Merkel, Pedro Sanchez et Recep Tayyip Erdogan, Giorgia Meloni est, elle aussi, tombée dans le piège du duo russe Vovan et Lexus.
Après Angela Merkel, Pedro Sanchez et Recep Tayyip Erdogan, Giorgia Meloni est, elle aussi, tombée dans le piège du duo russe Vovan et Lexus.
©Attila KISBENEDEK / AFP

Mal lui en a pris

Giorgia Meloni a fait part de la lassitude de certains pays européens quant au conflit en Ukraine.

Rodrigo Ballester

Rodrigo Ballester

Rodrigo Ballester dirige le Centre d’Etudes Européennes du Mathias Corvinus Collegium (MCC) à Budapest. Ancien fonctionnaire européen issu du Collège d’Europe, il a notamment été membre de cabinet du Commissaire à l’Éducation et à la Culture de 2014 à 2019. Il a enseigné à Sciences-Po Paris (Campus de Dijon) de 2008 à 2022. Twitter : @rodballester 



Voir la bio »
Emmanuel Dupuy

Emmanuel Dupuy

Emmanuel Dupuy est enseignant en géopolitique à l'Université Catholique de Lille, à l'Institut Supérieur de gestion de Paris, à l'école des Hautes Études Internationales et Politiques. Il est également président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE). 

Voir la bio »

Atlantico : Deux humoristes russes Vovan et Lexus se sont fait passer pour des membres de la Commission de l’Union africaine pour piéger Giorgia Meloni il y a quelques jours. La Première ministre italienne a notamment reconnu que la contre-offensive ukrainienne « ne se déroule pas comme prévu » et n’a pas changé « le cours du conflit ». Giorgia Meloni a même exprimé une forme de « lassitude  (…), de tous les côtés ». Giorgia Meloni vient-elle d’évoquer tout haut ce que la plupart des pays pensent tout bas ? Qu’est-ce cela traduit sur les non-dits de la politique européenne vis-à-vis de Kiev ?

Rodrigo Ballester : Ne tirons pas de conclusions catégoriques d’un canulard téléphonique ou même d’une conversation privée et spontanée entre dirigeants politiques ! Cette blague très mal placée n’est même pas nécessaire pour admettre qu’après dix-huit mois de guerre et de status quo, il y a forcément une lassitude. Une fatigue, d’ailleurs, plus évidente au niveau des opinions publiques que des gouvernements et qui traduit un fossé croissant entre les engagements des dirigeants et le ressenti des citoyens.  Prenons l’exemple des sanctions : un sondage récent d’un think tank hongrois montrait que la grande majorité des opinions publiques au sein de l’UE estiment que les grands gagnant des sanctions contre la Russie sont la Chine tandis que l’UE est le grand perdant. Ce sondage dévoilait également que la grande majorité des pays de l’UE (tous, à l’exception du Danemark et de la Finlande) estime que les sanctions ont fait plus de mal à l’Europe qu’à la Russie.

La ligne officielle de l’UE est très claire (soutien inconditionnel à l’Ukraine) et elle l’a réitéré dans les conclusions du Conseil Européen du 26 octobre dernier. Une unité en trompe l’œil ? Ou tout du moins érodée et mise à mal par la durée et l’enlisement du conflit, la lassitude des opinions publiques et la flambée de la violence au Moyen Orient, un nouveau front géopolitique pour l’Occident.

Et c’est dans ce contexte très délicat que la Commission Européenne demande une rallonge budgétaire principalement pour continuer de soutenir l’Ukraine, alors que le budget européen prévu pour sept ans a été dépensé en trois ans. Saura-t-elle convaincre ses bailleurs ? Difficile à dire.

Emmanuel Dupuy : Les deux compères russes n’en sont pas à leur premiers canulars. Précédemment, Elton John, Recep Tayyip Erdogan, Mikhail Saakachvili et l’ancien premier ministre britannique, Boris Johnson ont été victimes de leur espièglerie, qui a une fâcheuse tendance à toujours piéger les adversaires désignés du Kremlin ! Cette stratégie du « prank », orienté, derrière l’assertion de travail journalistique, revêt ainsi une forte connotation géopolitique. C’est ainsi le cas, avec leur dernière victime, la présidente italienne du conseil des ministres, Giorgia Meloni. 

Cette dernière, soucieuse de peaufiner sa stratégie africaine (plan Mattei), qui a été présentée en Conseil des ministres, la semaine dernière, et qui a récemment dû renoncer à la tenue du 3eme Sommet Italie-Afrique, était particulièrement sensible aux dossiers africains. D’où, sans doute, sa « naïve crédulité »  de bonne foi, pourrait-on ajouter !
Quant au contexte européen, c’est le 8 novembre prochain, que la Commission européenne va proposer de faire voter, lors du prochain Conseil européen, le 12ème paquet de sanctions contre la Russie, incluant l’importation de diamants russes. Y sera aussi discuté la perspective de faire voter la somme de 55 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine, pour les quatre prochaines années. Enfin, comme la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a tenu à le redire à l’occasion de sa sixième visite à Kyiv, depuis le 22 février 2022, les avancées de l’Ukraine en vue de sa candidature à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, désormais prise en compte depuis juin 2022, seront aussi au menu. L’agenda ukrainien de la Première ministre italienne offrait donc un terreau idéal pour sonder la réelle motivation et cohésion communautaire quant à un soutien sans failles à Kyiv.  
Cependant, l’unité européenne reste forte quand il s’agit de soutenir l’Ukraine, a contrario de la position européenne quant à l’offensive israélienne face au Hamas. La division est ainsi criante et inquiétante au niveau de l’UE, où sept pays (dont la France et l’Espagne, qui préside pourtant le Conseil de l’UE, jusqu’au 31 décembre prochain) ont voté en faveur de la résolution proposée par la Jordanie, tandis que quatre votaient contre (Hongrie, Autriche, Croatie et la République tchèque) rejoignant ainsi la position américaine et que 16 autres s’abstenaient (dont l’Allemagne et l’Italie). Ainsi, quand il s’agit de défendre l’état d’Israël, les polarités diplomatiques l’emportent sur la solidarité euro-atlantique et enterrent l’idée même d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) aux 27 états de l’UE. 
C’est précisément le contraire quand il s’agit de l’Ukraine et c’est ce qui est remarquable. Ce sont ainsi plus de 77 milliards d’euros d’aides diverses (financières, humanitaires, militaires) que l’UE aura contribué à mobiliser depuis février 2022, dont 18 milliards en 2023. Les deux résolutions votées au niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 2 mars 2002 et le 23 février 2023, auront ainsi vu l’unité des 27 états composant l’UE ne pas être prise en défaut.
Sur le plan diplomatique et militaire, la PESC, qui fêté 30 ans d’existence, depuis son lancement, à l’aune du Traité de Maastricht, a enfin pris son envol, à l’occasion de la guerre en Ukraine. La Facilité européenne pour la Paix (FEP) créée en mars 2021, dotée d’un montant conséquent de 5,7 milliards d’euros - pour la période budgétaire 2021-2027, aura même dopé, certains diraient réveillé, la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) initiée en 1999, avec le Traité de Nice. 
La guerre en Ukraine, au-delà de la tragédie vécue au quotidien par les Ukrainiens, aura sorti de sa léthargie, une vision plus géopolitique de l’Europe. L’émergence d’un nouvel agenda « élargi » à 47 états et organisations, accompagnant la montée en puissance de la Communauté politique européenne (CEP) vient conforter la prise de conscience que de l’autonomie stratégique  européenne, naîtra une nouvelle « architecture de paix, sécurité et de confiance ». L’idée existait depuis le Sommet de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) à Corfou, en Grèce, en juin 2009, mais c’est désormais face à la Russie qu’elle se construit et non plus avec...

Quels sont les principaux pays de l’Union européenne qui partagent ce constat ?

Rodrigo Ballester : La Hongrie, en tout premier lieu. Le gouvernement hongrois est le seul qui, tout en soutenant les sanctions, a articulé une doctrine plus pragmatique et a appelé à des pourparlers de paix depuis des mois, ce qui lui vaut les foudres de certains gouvernements et de certains médias. Orbán estime que ce conflit risque de s’éterniser, qu’il affaiblit irrémédiablement l’Europe et qu’après un an et demi de combats acharnés, il est temps de négocier un cessez-le-feu au plus vite.  Récemment, le slovaque Robert Fico a gagné les élections en Slovaquie sur une position similaire. Au niveau des opinions publiques, la Grèce, Chypre et Malte sont également très réticents et souhaitent la fin du conflit.

Emmanuel Dupuy : Plusieurs pays européens se montrent, en effet, plus « réservés » quant au soutien inconditionnel à l’Ukraine. L’Union européenne est faut-il le rappeler, la résultante d’une double dynamique : supranationale et intergouvernementale. C'est ainsi, avant tout, de la cohésion entre l’agenda communautaire - née de la navette entre la Commission et le Conseil européen, en co-décision avec le Parlement européen - et la prise en compte des doléances et préoccupations des 27 Etats et de leurs citoyens, que naissent les directives qui fondent le processus normatif de l’Union européenne 

Ainsi, l’on en viendrait presque à oublier, que les décisions collégiales européennes dépendent aussi et surtout des rapports de force politiques dans chaque pays. Singulièrement des choix politiques des majorités législatives et exécutives nées des résultats électoraux. Ce sont ainsi des changements politiques majeurs qui ont vu, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les exécutifs changer radicalement en Italie, Allemagne, Bulgarie, Suède, Slovénie et plus récemment en Slovaquie et, il y a quelques semaines, en Pologne. Les pays traditionnellement plus rétifs à un soutien sans condition à l’Ukraine, accompagné d’une certaine « réserve » quant à l’imposition de sanctions à l’égard de Moscou, restent les mêmes, au gré, cependant des changements de chefs d’état et de gouvernement : Pologne, Hongrie, Slovénie, Bulgarie et désormais Slovaquie. 
Prenons, le cas de la Pologne, où la défaite, lors des dernières législatives d’octobre 2023, du parti de l’actuel premier ministre, Mateusz Morawiecki, le parti Droit et Justice (PiS), souvent qualifié de populiste, devrait voir une nouvelle majorité, certes hétéroclite, nettement plus libérale arriver au pouvoir, avec le retour de l’ancien premier ministre et ancien président du Conseil européen, Donald Tusk, autour de sa plate-forme civique. Cela changera-t-il les réserves récentes de Varsovie quant à la possibilité pour l’Ukraine de reconquérir davantage de territoires que ceux gagnés, malgré l’ampleur des livraisons d’armes ? Cela fera-t-il évoluer la position, certes fluctuante, de Varsovie quant à la fermeture des frontières polonaises aux céréales ukrainiens ? Certains se souviendront, que l’ancien premier ministre et sans doute futur premier ministre polonais, Donald Tusk, a toujours été très soucieux de « ménager » Vladimir Poutine….
Quant à la Slovaquie, le nouveau premier ministre, Robert Fico devrait suivre, fidèlement les « caveats » systématiquement émis par son homologue et voisin, hongrois, Viktor Orban, surtout quand il s’agit d’approfondir les sanctions contre Moscou et voter les rallonges budgétaires, notamment la livraison de matériels militaires à l’Ukraine. L’on se souvient des réticences anciennes de Budapest et celles, nouvelles, de Bratislava, quant il s’agit de livrer des avions de combats et des missiles à plus longue portée, dont a, pourtant besoin, Kyiv pour soutenir son offensive militaire. Le prochain Conseil européen, du 8 novembre prochain devrait ainsi voir, très certainement, la Hongrie et la Slovaquie, menacer de brandir leur véto, dans ce contexte, comme ce fut le cas, en mai dernier, quand Budapest avait retardé le vote de la dernière tranche, d’un montant de 500 millions d’euros, provenant de la Facilité européenne pour la Paix. Néanmoins, le processus décisionnel européen étant consubstantiel du consensus entre ses membres, devrait voir les deux pays est-européen faire monter leurs enchères, notamment, quant il s’agit de doper les aides européennes vis-à-vis d’eux... 

Cette déclaration, obtenue dans un cadre privé, pourrait-elle changer la politique européenne concernant le soutien envers Kiev ?

Rodrigo Ballester : Non, bien sûr que non. J’imagine que Meloni n’a pas attendu ce canulard pour partager ses doutes avec ses homologues européens ! Par contre, je pense que la recrudescence du conflit au Moyen Orient qui pourrait dégénérer en conflit régional a le potentiel de rebattre les cartes en Ukraine. Car il s’agit bien d’un nouveau front que l’Occident (Etats Unis en tête, mais également de nombreux pays de l’UE qui sont désormais en état d’alerte terroriste) aura le plus grand mal à gérer.

Tant au niveau mondial qu’au niveau local (du moins dans les pays avec de fortes communautés musulmanes) l’impact de l’agression du Hamas est supérieur à celui de la guerre en Ukraine. Dans ces circonstances, l’UE dans son ensemble maintiendra-t-elle le soutien sans failles à Kiev ? Voilà la question.

Emmanuel Dupuy : Inutile, en effet, de donner trop d’importance au « prank » de Vovan et Lexus, eu égard aux doutes politiques quant aux perspectives de victoire militaire de l’Ukraine face à l’agression russe. Ces interrogations, qui affleurent ponctuellement l’unité européenne, ont eu tendance, du reste, à s’exprimer plus vertement, à l’aune des résultats mitigés de la contre-offensive ukrainienne, lancée déjà depuis juin dernier.

Attendons, cependant, le vote du 8 novembre pour se prononcer. 
Néanmoins, c’est plutôt à l’occasion des prochaines élections européennes, le 9 juin prochain, que les différences entre les chefs d’états et de gouvernements et leurs opinions publiques devraient apparaître. Par ailleurs, la succession de l’actuelle Présidente de la Commission européenne, tout comme celle du Secrétaire général de l’Alliance atlantique (OTAN) devrait aussi impacter quant au niveau de soutien « ostentatoire » à Kyiv. Ainsi, la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen cherche à sans doute « surjouer » son soutien à Volodymyr Zelensky, en espérant se positionner sur le poste de Secrétaire général de l’OTAN. Tandis, que l’actuel Premier ministre néerlandais, Marc Rutte, récemment mis en difficulté, en juillet dernier, se verrait bien, lui aussi briguer la succession du norvégien, Jens Stoltenberg. Faut-il voir dans ce contexte, l’accélération de l’annonce de la livraison de F16 néerlandais à Kyiv, depuis août dernier ?
Par ailleurs, le Président américain, Joe Biden, a parfaitement anticipé une certaine « fatigue » des contribuables américains et surtout des législateurs américains. C’est notamment vrai depuis l’imbroglio institutionnel qui a vu Mike Johnson succéder, très péniblement, à Kevin McCarthy au perchoir de la Chambre des Représentants. Le nouveau «  Speaker » républicain de la Chambre basse du Congrès américain, comme le chef de la majorité (courte) démocrate au Sénat, Chuck Schumer, devront composer avec ceux qui ne souhaitent plus «  donner de cheque en blanc »  à Kyiv, comme l’indiquait fréquemment l’ancien président de la Chambre des Représentants, Kevin McCarthy. Il en va de même, au sein du parti démocrate, où une certaine lassitude pointe son nez, à l’aune des mauvais sondages, anticipant une possible alternance à la Maison blanche, en novembre 2024. C’est aussi prégnant, avec la grande majorité de ceux qui composent la base électorale du parti républicain, restée fidèle à Donald Trump, résumé par l’appellation « Make America Great Again » (MAGA). Ce dernier devrait très certainement influer aussi sur la manière dont Washington entend soutenir pas ou moins Kyiv. 
Le sort du soutien financier à l’Ukraine, se joue ainsi, tant à Bruxelles qu'à Washington, mais aussi à Tel-Aviv. En effet, l’Ukraine est devenu, depuis le 7 octobre dernier, date de l’attaque terroriste du Hamas, un « second » front. La sidération mondiale et la médiatisation internationale  depuis un mois, semble ainsi « marginaliser » le tragique sort des Ukrainiens.  Volodymyr Zelensky l’a parfaitement compris, en veillant, désormais à convaincre Washington de lier les montants financiers d’aide. Le Président américain, Joe Biden, en se déplaçant à Tel-Aviv et Jérusalem, il y a deux semaines, tout en veillant à confier à son Secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, le soin de laisser ouverte la possibilité - très attendue - de livraison de missiles Army Tactical Missile System (ATACMS) à l’Ukraine, emprunte, lui aussi, une ligne de crête très ténue entre empathie « stratégique » tant pour l’Ukraine que pour Israël. 
Le président américain, a tenu, du reste, à l’exprimer publiquement, le 19 octobre dernier, depuis le bureau oval de la Maison blanche, en tenant de faire voter, au plus vite, dans un contexte politique tendu à la Chambre des Représentants, une aide exceptionnelle de 105 milliards de dollars (dont 60 milliards de dollars pour l’Ukraine et 14 milliards de dollars pour l’Israël).
La visite, désormais reportée, de Volodymir Zelensky en Israël témoigne ainsi de l’imbrication croissante des agendas sécuritaires ukrainiens et israéliens...

Le calendrier politique avec les élections européennes et aux Etats-Unis en 2024 peut-il changer la donne vis-à-vis du soutien à l’Ukraine, des sanctions envers Vladimir Poutine et de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ?

Rodrigo Ballester : Si les Républicains américains reviennent à la Maison Blanche, il y a fort à parier qu’ils se montreront plus pragmatiques, surtout qu’ils craignent par-dessus tout une agression de la Chine contre Taiwan et qu’ils savent pertinemment que trois fronts simultanées sur fond de « tous contre l’Occident » n’est pas une situation tenable. A mon avis, leur soutien financier et militaire à Kiev sera revu à la baisse, mais ils ne se montreront pas pour autant plus conciliants avec Poutine.

Quand aux élections européennes, elles refléteront probablement la montée en puissance des partis souverainistes et hostiles à l’immigration, mais pas au point de changer la coalition disparate actuelle, surtout que certains de ces partis soutiennent clairement l’Ukraine. Après deux ans de conflit et une situation extrêmement délicate au Moyen-Orient, l’Europe aura plus d’une priorité géopolitique et se montrera probablement plus ouverte à des pourparlers de paix en Ukraine, mais elle ne changera pas drastiquement de ligne.  Y compris sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN qui est une hypothèse peu plausible en ce moment.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !