Moi je
Macron veut « refonder la Nation » avec…
… lui tout seul !
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le président de la République a annoncé une initiative historique pour la rentrée. Il veut organiser des assises pour redonner du sens au mot « Nation ». Comme les soldats de l’an II, il crie « vive la Nation ».
Mais sa notion de « Nation » est pour le moins ambiguë et en tout cas très incomplète. Il dit vouloir pour ses assises toutes les forces politiques du pays. Toutes ? Non ! Il exclut celles qui ne font pas partie du « pacte républicain ».
En langage clair, cela veut dire qu’il ne convie pas les représentants du Rassemblement national ni ceux de LFI.
Ces derniers représentent au bas mot presque la moitié des électeurs français. Macron veut se priver d’eux : ce n’est pas très démocratique.
Mais dans son tri sélectif, il va encore plus loin. D’après lui, Les Républicains « ne sont pas très clairs ». Les socialistes non plus. Ses assises historiques seront donc très étriquées.
Elles réuniront les copains de Macron. Pas ceux qui ont refusé de lui faire allégeance. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.
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