Laurent Joly : l’engrenage du mal ou la mécanique de la persécution<!-- --> | Atlantico.fr
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Laurent Joly publie « La Rafle du Vel d'Hiv. Paris, juillet 1942 » aux éditions Grasset.
Laurent Joly publie « La Rafle du Vel d'Hiv. Paris, juillet 1942 » aux éditions Grasset.
©J-F; Paga / Grasset / DR

Atlantico Litterati

Spécialiste de Vichy, l’historien Laurent Joly publie « La rafle du Vel d’Hiv » (Grasset). Une somme hyper documentée, des témoignages inédits, une enquête inégalée. A lire absolument.

Annick Geille

Annick Geille

Annick GEILLE est journaliste-écrivain et critique littéraire. Elle a publié onze romans et obtenu entre autres le Prix du Premier Roman et le prix Alfred Née de l’académie française (voir Google). Elle fonda et dirigea vingt années durant divers hebdomadaires et mensuels pour le groupe « Hachette- Filipacchi- Media » - tels Playboy-France, Pariscope et « F Magazine, » - mensuel féministe (racheté au groupe Servan-Schreiber par Daniel Filipacchi) qu’Annick Geille baptisa « Femme » et reformula, aux côtés de Robert Doisneau, qui réalisait toutes les photos d'écrivains. Après avoir travaillé trois ans au Figaro- Littéraire aux côtés d’Angelo Rinaldi, de l’Académie Française, AG dirigea "La Sélection des meilleurs livres de la période" pour le « Magazine des Livres », tout en rédigeant chaque mois pendant dix ans une chronique litt. pour le mensuel "Service Littéraire". Annick Geille remet depuis sept ans à Atlantico une chronique vouée à la littérature et à ceux qui la font : « Atlantico-Litterati ».

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« La rafle du Vel d’Hiv est l’un des événements les plus tragiques survenus en France  sous l’Occupation. Ce jour-là, le 16 juillet 1942, s’accomplissait « l’irréparable » selon la  formule célèbre du président Chirac (1995). Plus de 8000 hommes et femmes, juif polonais pour la plupart et près de 4000 enfants, le plus souvent français, étaient arrêtés par la police parisienne et, sous le regard médusé des passants, traînés en direction des centres de triage (des garages, des gymnases, des écoles…) Après vérification de leur âge et de leur état civil, 11 363 étaient retenus et transférés, par bus, soit vers « le camp juif » de Drancy, soit vers la salle des sports du Vélodrome d’Hiver à Paris (15 ème arrondissement). Le lendemain, les arrestations reprenaient jusqu’à 13 heures, et l’on parvenait au bilan définitif de 12 884 victimes, réparties entre Drancy ( près de 4 9OO) et le Vel d’Hiv, (8000) Avant la fin du mois d’Août plus de 5000 d’entre ces personnes, des enfants surtout, auront été gazés à Auschwitz. Quant aux autres, seule une petite centaine survivra à l’enfer des camps nazis ».Ces propos de l’auteur de la « Rafle du Vel d’Hiv (Grasset) »situent d’emblée l’ambition de Laurent Joly. Ne pas se contenter d’accumuler les savoirs concernant la Rafle, mais répondre à toutes les questions qui subsistent, faire événement par une multitude d’angles révélateurs  et d’informations inédites. Chercheur spécialisé  dans l’antisémitisme  de Vichy (auteur entre autres  de : « L’Etat contre les juifs »-Grasset ), Laurent Joly fait donc événement  avec son nouvel ouvrage sobrement intitulé : « La rafle du Vel d'Hiv » (Grasset) ; il réussit en effet une  synthèse novatrice sur cette tragédie, et son essai est riche d’enseignements,  si bien  que pour de futurs historiens étudiant la Rafle, il va être difficile de faire mieux. Grâce au fichier juif de la Préfecture de Police, l’auteur a pu travailler  tout aussi bien les demandes Allemandes aux autorités de Vichy que les motivations des policiers et gendarmes qui procédèrent aux arrestations  des juifs, enfants compris. Il s’agissait pour eux de quitter leur domicile à quatre heures du matin, de monter dans ces bus prévus à cet effet, avant leur enfermement  dans des centres de détention. Drancy sera réservé aux célibataires ou couples sans enfants,  les familles seront regroupées -entre autres- au Vel d’Hiv (sans nourriture ni toilettes) ;leur séparation sera organisée,ce qui ne se produira pas ailleurs. Etudiant la Rafle quatre années durant, Laurent  Joly  découvre des faits jetant une lumière crue sur la barbarie de l’Occupant autant que sur la lâcheté des autorités de Vichy (on n’a jamais arrêté autant de personnes à la fois en France).

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Pour conclure, Laurent Joly insiste  sur le fait que cette « rafle monstrueuse » sera au final un échec. Vichy avait été sommé (-un accord  était passé entre Pierre Laval, le  maréchal Pétain et l’Occupant) de procéder à l’arrestation de vingt mille juifs ; or la police française arrêtera  12 884 juifs- dont un tiers d’enfants-le  16 juillet 1942. L’auteur nous dit comment et pourquoi cet « échec » a eu lieu. Pour la première fois,  le lecteur entre dans l’intimité des familles arrêtées et regroupées dans les autobus prévus à cet effet. Il découvre pour la première fois le témoignage croisé des victimes et celui, tout aussi instructif des «  équipes d’arrestation ». Par les circulaires d’arrondissement qu’il étudie à la loupe,  Joly parvient à découvrir et à  s’approprier ces « fiches de contrôle » : une mine d’informations sur victimes (à 80 % des juifs polonais) et bourreaux ;   un outil de travail sans égal. Laurent Joly renforçe ainsi  son enquête, nous livrant aussi bien des informations inédites que les chiffres qui nous manquaient.Exemplaire. Annick GEILLE

Repères

« Directeur de recherche au CNRS (CRH-EHESS), Laurent Joly est l’auteur de plusieurs livres sur l’antisémitisme et la Shoah en France, dont Vichy dans la "solution finale"  (Grasset, 2006) et L’antisémitisme de bureau (Grasset, 2011), d'une biographie de Xavier Vallat (Grasset, 2001) et de Dénoncer les Juifs sous l’Occupation (CNRS Éditions, 2017). Ancien boursier de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (2003 et 2005-2006), Laurent Joly a été membre de la commission "Histoire de l'antisémitisme et de la Shoah" de la FMS de 2010 à 2016 ».

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Extraits

(7 juin 1942 (première journée du port obligatoire de l’étoile jaune)

« Ainsi, après les voleurs à l’étalage, les fauteurs de troubles ou les trafiquants du marché noir, une nouvelle catégorie de délinquants est désormais ciblée par les gar­diens parisiens : les juives et juifs non ou mal « étoilés ». Besogne terrible et anormale, qui les prépare au pire (la routine de l’obéissance et de la traque, la peur de la Gestapo) mais aussi, pour certains, au meilleur (l’étoile jaune choque l’opinion et les policiers se trouvent en situation de pouvoir prévenir ou de fermer les yeux), tandis que les premiers convois de déportation – 5, 22, 25 et 28 juin – partent pour Auschwitz. À leur bord, les hommes raflés en 1941 et les premières victimes d’arrestations individuelles, le plus souvent pour infraction au port de l’étoile ».

« À partir de 8 heures du matin, dans les arrondissements les plus « chargés », 3e, 4e, 11e ou 20e, des équipes spéciales de la police municipale contrôlent par ailleurs l’identité des personnes portant l’étoile ou qui leur paraissent sus­pectes. Métro Saint-Paul, dans le Marais (4e arrondis­ sement), le gardien Thury, de la « brigade du métro », appréhende ainsi deux juifs « recherchés » : Hersch Poliszuk, 48 ans, réfugié russe, tapissier, domicilié au 19, rue Ferdinand­Duval, ainsi qu’Ilia Lourie, 44 ans, de natio­nalité « indéterminée », dont la fiche de recensement de 1941 indique qu’il souffre de « tuberculose pulmonaire »...

« Interrogé en avril 1945 par la commission d’épuration de la PP sur ces deux arrestations, Thury invoquera la pression de ses chefs, l’inspecteur principal Bibès et le commissaire Bidault (« J’ai été pris dans les griffes d’une bande de fripouillards de l’État­Major », « on m’aurait puni. [...] J’ai une femme et trois enfants ! »), et tentera de faire croire qu’il n’avait arrêté Lourie, « tuberculeux au dernier degré », « couchant dans les hôtels à la nuit », que parce qu’il pensait « qu’il ne serait rien retenu contre lui » ! « Vous avez agi en égoïste. Vous avez arrêté deux pauvres types qui sont en train de mourir en Allemagne », lui objectera le président de la commission d’épuration de  la Préfecture (qui ne lui infligera qu’un avertissement en raison de ses « réels services » rendus « à la résistance »).

« Dans leur grande majorité, la plupart des équipes se contentent de « faire » leurs fiches. Mais, « sur initiative » ou sous la pression de leurs chefs, certains agents en font plus. Revenus quasi bredouilles (« je vous assure qu’on ne m’a pas félicité ») au centre de rassemblement situé dans l’école du 109, avenue Parmentier (11e), l’inspecteur Carrasset et le gardien Marlot sont incités à faire de la voie publique. D’autres se dérobent et vont dans les cafés « boire en vitesse » (car « c’est interdit »). Pierre Carrasset, lui, sillonne le quartier avec son co­équipier. Vers 11 h 30, près de l’église Saint Ambroise, il avise « deux femmes qui passaient sans étoile avec des valises » : « J’ai demandé les papiers à ces deux dames. Elles me les ont montrés. Elles avaient une carte d’identité, sans profession, des cartes bleues de juives polonaises. »

S’expliquant devant la commission d’épuration en 1945 puis devant la commission consultative en 1948, l’inspecteur, qui sera révoqué (sanction exceptionnelle, et semble-t-il unique : aucun autre policier n’a été aussi sévèrement puni pour son action lors de la grande rafle de juillet 1942), pointera l’antisémitisme de la popula­tion, la crainte des « nombreux civils de la Gestapo qui se promenaient dans les rues », et assurera n’avoir agi que sur « réquisition » d’un « personnel civil » non iden­tifié – « Cela se passait dans une École et il y avait quan­tité de gens qui nous commandaient.

En vérité, sous pression (« on nous faisait des obser­vations parce qu’il n’y avait pas de rendement »), l’ins­pecteur Carrasset a pris l’initiative d’arrêter ces deux femmes, à rebours de l’attitude de la plupart de ses collègues (une dispute éclate d’ailleurs avec l’un d’eux, qui lui reproche son excès de zèle). Toutes deux cher­chaient bel et bien à fuir l’arrestation. Le témoignage de Carrasset, rare, est terriblement évocateur : « La salle était pleine de monde. Il y avait une grande table avec des fiches. Je me présente. Je dis : “Voilà, il y a deux juives que j’ai arrêtées [...]”. On m’a dit “Vous avez des fiches ?” J’ai dit : “Non, je n’ai pas de fiche”. On a regardé et on a retrouvé leurs fiches et cela a été fini. »

« Pendant ce temps, Chawa Cynober se barricade chez elle avec ses enfants (ill. 26). Son cas n’est pas sans rappeler celui d’Ita Zitenfeld. Elle aussi a fait l’objet de plusieurs décisions d’expul­sion, qu’elle n’a évitées que parce qu’elle entait enceinte puis mère d’enfants nés sur le sol français. Depuis le début de l’Occupation et des persécutions, sa situa­tion d’épouse illégitime la fragilise toujours plus. A bout de nerfs, malade (elle a été hospitalisée pour une double phlébite de février à mai 1942), Chawa Cyno­ber se sent prise au piège quand elle apprend qu’une « rafle monstre » va voir lieu. Elle n’a nulle part où aller, a quatre enfants (dont le plus jeune, Georges, est âgé de 3 ans et demi) et pas d’argent. La seule réponse qu’elle peut opposer à la police est, comme tant d’autres, de ne pas ouvrir lorsqu’on frappe à la porte très tôt le matin du 16 juillet. Les agents essayent de regarder à travers la serrure, parlent à haute voix, disent qu’ils vont revenir, mais n’enfoncent pas la porte. Et ils repartent.

Que s’est-­il passé ? Les policiers sont-­ils revenus vers midi ? Ont-­ils menacé de revenir pour forcer la porte ? On l’ignore. Toujours est-­il que Mme Cynober ouvre le gaz. Il est environ 14 heures. L’aîné de ses fils, Samuel (dit Jacques), alors âgé de 11 ans et demi, se souvient : « Elle a mis Jojo dans un couffin, Frida en dessous, Simon, moi sur une chaise, et elle s’est allongée par terre »...

Les archives inédites des sapeurs-­pompiers de Paris informent de la suite. À 14 h 54, des voisins alertent les secours. Quatre minutes plus tard, des pompiers et un médecin sont sur place, au 1er étage du 17, rue Lesage. La mère est inconsciente, son aspect est « légè­rement cyanosé ». « Parmi les enfants, seul l’aîné [...] paraissait avoir ressenti sérieusement les effets du gaz. [...] Les trois autres n’avaient subi qu’une très légère intoxication », précise le rapport d’intervention, qui ne fait qu’une mention rapide des événements en cours : « Madame Cynober d’origine israélite, redoutant son internement dans un camp de concentration, avait résolu de mettre fin à ses jours et d’entraîner avec elle ses quatre enfants dans la mort. »

En vérité, par son geste désespéré, Chawa Cyno­ber a sauvé la vie de ses enfants. Admise à Tenon pour « intoxication oxycarbonée », elle y est « consignée » à la demande du commissaire de Belleville. Dès sa sortie de l’hôpital, le 29 juillet, elle est écrouée pour tentative d’homicide volontaire, mais rapidement mise hors de cause par le juge. En ordonnant un non-lieu, le magistrat ignore qu’il la condamne à la mort. Sitôt libérée, Mme Cynober est en effet transférée à Drancy, et dépor­tée pour Auschwitz le 14 septembre 1942 (ill. 27 et 28).

Sa dernière lettre, jetée du train, reflète ce mélange d’inconséquence fatale et d’amour absolu pour ses enfants qui l’a poussée à songer au pire pour, tout compte fait, accomplir le meilleur : « Je vais faire la demande que l’on m’envoi vers votre petit papa. Je vous supplie de ne pas vous faire de mauvais sang ni de cha­grin car je pars très courageuse [...]. Cher fils Jacques, [...] va à la maison et prend tout ce que tu as besoin pour Frida, pour Simon et pour Georges. Si la concierge ne te laisse pas rentrer, tu lui diras que tu es chez toi. – Mes enfants chéris Maman ne cesse de penser nuit et jour à vous. »

(…) Après les quelque 7 700 arrestations effectuées le matin, l’opération a pris l’allure d’un vaste va­-et­-vient policier, plus particulièrement dans les 3e, 4e, 11e et 20e arrondissements : des dizaines d’agents quadrillant les rues, s’affairant lentement d’une adresse à l’autre ou vers les bus stationnés, remontant péniblement dans les étages.

Cette ambiance étrange, insidieuse, ronronnante, est ponctuée d’épisodes brutaux, choquants. Rue Porte­ foin, dans le 3e, une femme, traînée par deux policiers, hurle au désespoir(…) » .

« À la fin des opérations, le 17 juillet, à 13 h 15, 1 389 victimes supplémentaires ont été trouvées : 588 femmes, 433 hommes et 368 enfants. Rappelons que le bilan des arrestations de la veille, au matin, s’élevait à 7 773.

Dans un rapport adressé au « service juif » de la Ges­tapo le 23 juillet 1942, cité par Serge Klarsfeld dans Vichy- Auschwitz (1983), le très collaborationniste commissaire général aux Questions juives Louis Darquier de Pelle­poix assure que, si le premier jour les opérations se sont « déroulées à peu près normalement », il n’en est pas allé de même le lendemain – Darquier avance un taux d’ar­restation d’environ un tiers pour le 17 juillet 1942.

En fait, dans l’hypothèse où les quelque 27 390 fiches d’arrestation auraient été équitablement réparties entre la journée du 16 et la matinée du 17 (soit respectivement 18 260 et 9 130 fiches), on obtiendrait les taux d’arresta­tion suivants : 42 % le premier jour ; 11 % le deuxième. Mais nous n’avons trouvé aucune indication en ce sens dans les archives, et il est possible que cela ait dépendu des commissaires. Ces pourcentages sont donc à considérer comme de simples tendances

Il est certain, en tout cas, que les visites domici­liaires n’ont pas été toutes faites le 16 juillet (comme en témoignent l’exemple des Sztulzaft, dans le 15e arrondis­sement, et celui des Dzik, dans le 20e) et que le 17, sans surprise, les équipes ont trouvé moins de monde encore que la veille.

Quoi qu’il en soit, le bilan officiel de l’opération donne 12 884 personnes arrêtées, envoyées vers Drancy ou le Vel d’Hiv : 8 833 juives et juifs de plus de 16 ans (5802 femmes, 3031 hommes), accompagnés de 4 051 enfants. Presque deux fois plus de femmes que d’hommes (souvent le mari a été arrêté en 1941 ou s’est caché peu avant la rafle), et un nombre d’enfants supé­rieur aux prévisions : apparemment, ce sont les ménages et individus sans enfants qui ont surtout pu échapper à la police, au contraire des familles nombreuses ou des mères isolées. »

L’une des six cartes envoyées du Vel d’Hiv par Nina Schmidt à ses amis Mme et M. Tinchaut du 16 au 22 mai 1940.

Fonds privé © DR

Theodor Dannecker, photographié par Harry Croner le 14 mai 1941, face à des policiers en civil du 11e arrondissement, gymnase Japy, puis sur le quai de la gare d’Austerlitz au moment de l’embarquement des victimes pour les camps du Loiret (Mémorial de la Shoah).

© Mémorial de la Shoah

Juifs arrêtés dans le 11e arrondissement, le 20 août 1941, montant dans l’un des 30 bus réquisitionnés pour les conduire à Drancy (photo de propagande, BHVP).

© BHVP / Roger-Viollet 

Émile Hennequin (1887-1977), directeur de la police municipale parisienne en 1942 – portrait paru dans Le Matin du 3 décembre 1941.

© Gallica / Le Matin, 3 décembre 1942

Première page de la circulaire no 173-42 du 13 juillet 1942 signée par Émile Hennequin, organisant la grande rafle des juifs fixée au 16 juillet 1942 (Mémorial de la Shoah).

© Mémorial de la Shoah

Simon Drucker en 1942, à 18 ans, et sa fiche « contrôle » de 1941 – non visé par la rafle du 16 juillet 1942, il a voulu suivre sa mère Thérèse et son petit frère Isidore, 12 ans ; lui seul est revenu d’Auschwitz.

Fonds privé © DR

Anna Traube (1921-2019), à la fin des années 1930, et laissez-passer fictif signé par un médecin (mais cela pourrait être Mme Calmette, de la Préfecture de la Seine) au nom de la Préfecture de police de Paris en sa faveur (Fondation pour la Mémoire de la Shoah) – notons que le numéro 101 n’existe pas rue de Lancry…

Fonds privé © DR

Dessins de Georges Horan-Koiransky: arrivée des enfants à Drancy le 15 août 1942 et baraque de la fouille le lendemain.

© Archives départementales de Seine-Saint-Denis

Copyright Laurent Joly « La Rafle du Vel d'Hiv. Paris, juillet 1942 » ( Grasset), 426 pages, 24 euros / Toutes librairies.

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