La guerre des poils fait rage : les barbes contiennent-elles, oui ou non, plus de bactéries qu'une cuvette de toilettes ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Leonardo Di Caprio est un bel exemple de la mode des barbus
Leonardo Di Caprio est un bel exemple de la mode des barbus
©Reuters

Tous à poils ?

Les études sont nombreuses pour tenter de montrer ses bienfaits quand d'autres tentent à prouver l'inverse. Un débat qui ne date pas d'aujourd'hui.

Nombreuses sont les stars, notamment les acteurs, qui dernièrement se sont mis à porter la barbe. En effet, la mode des hipsters a de nouveau imposé la barbe comme véritable objet de mode. Mais, depuis le débat est lui aussi relancé : les hommes barbus sont-ils sales ou au contraire porter la barbe permettrait-il d'éviter certaines maladies ? 

Un article du Daily Mail, raconte comment des journalistes de Action 7 news au Nouveau Mexique (Etats-Unis), ont mené l'enquête. Ils ont voulu identifier les bactéries qui peuplent la barbe. Ils se sont ainsi mués en scientifiques, tels de vrais experts, pour recueillir eux-mêmes des échantillons sur quelques hommes dans les rues de la ville d’Albuquerque. Puis, ils les ont envoyés à un laboratoire. Selon le microbiologiste interviewé à l'issue des tests, certaines bactéries sont tout à fait normales. Mais, malheureusement, d'autres le sont moins.

"Les bactéries identifiées sont, dans certains échantillons, celles que vous trouveriez dans la matière fécale". Même si la majeure partie ne présente pas de danger pour la santé, le chercheur note que les résultats sont "surprenants". "Il y a sur certains échantillons un degré de saleté qui est tout de même préoccupant".

Un article de The Atlantic explique que plusieurs études suggèrent que les hommes rasés sont moins porteurs de bactéries. Les scientifiques en concluent que ces dernières sont plus présentes dans la barbe que sur la peau. Des experts affirment en effet que de par leur forme et leur nature même, les poils de barbe tendent à "capturer" les bactéries et donc à les transmettre. D'autres affirment que certaines zones de la peau comportent des bactéries comparables, tout comme les objets, notamment le téléphone et ne présentent pourtant aucun danger.

Il existe une seule façon d'éviter cela : il suffit de soigner sa barbe tout comme on peut le faire pour le reste de son corps. Il faut donc la shampouiner au moins une fois par semaine si elle est courte, trois fois si elle est longue, avec des produits adaptés, la coiffer, et surtout bien la sécher pour éviter la prolifération de bactéries. Le microbiologiste interviewé par Action 7 news insiste aussi sur le fait qu'il faut se laver les mains scrupuleusement, et éviter de constamment toucher ladite barbe, un geste devenu souvent un réflexe.

Leonardo Di Caprio est l'un des acteurs, nouvel adepte de la barbe (Reuters)

Une autre étude menée en Angleterre, en mars 2015, affirme que la barbe est un véritable nid à bactéries que certains portent sur leur visage. En effet, Carol Walker, chercheuse au centre de Birmingham (Royaume-Uni) spécialiste en trichologie (étude du système pileux) explique : "Les poils de barbe sont généralement bouclés et épais. Ainsi, plus une barbe est fournie, plus elle agit comme une véritable éponge bactérienne." Et  Carol Walker de poursuivre : "Si les mains sont sales, les bactéries qui s'y trouvent se déposeront sur les poils. Si quelqu'un a mangé des produits laitiers, certains résidus peuvent rester dans la barbe et se décomposer".

Et les détails sont vraiment terribles : résidus alimentaires, bactéries, germes, graisses... Une multitude de micro-organismes fleurissent donc dans les toisons. "Et à longueur de journée, lorsqu'ils font la bise ou qu'ils se touchent le visage, les hommes dispersent ces micro-organismes autour d'eux." La scientifique d'ajouter qu'une barbe mal entretenue peut également engendrer des problèmes dermatologiques (rougeurs, irritations ou eczéma).  : "Dans le pire des cas, la barbe peut également servir d'incubateur pour un staphylocoque."

Mais, la barbe a aussi ses défenseurs. Ainsi selon Mother Nature Network, la pilosité faciale possèderait même de nombreux bienfaits sur la santé, notamment en ce qui concerne les risques liés à l’exposition au soleil. Et l'article est à prendre avec le plus grand des sérieux puisqu'il s'inspire d'une étude publiée par le Radiation Protection Dosimetry journal, d'après laquelle la barbe freinerait les rayons UV à 90% voire 95%. Elle aiderait donc à prémunir du cancer de la peau.

Et ce n'est pas fini puisque la barbe préserve l'état de la peau qui, lorsqu'elle est trop exposée aux rayons de soleil, est amenée à vieillir. En outre, elle aiderait à prévenir les formes d’asthme et d’allergies. En effet, les poils filtrent l’air et ne laissent alors aucune chance aux allergènes d’entrer dans les narines. Enfin, les poils sont utiles l'hiver où ils tiennent chaud à la gorge comme l'explique le docteur Felix Chua, cité par MNN, qui parle d’un "isolant". S'il restait encore des sceptiques, le site assène un coup fatal avec un dernier argument : les conséquences cutanées du rasage. Le rasage à blanc accentue l’apparition de boutons et les infections bactériennes de la peau comme la folliculite.

Le débat fait rage et pourtant il ne date pas d'hier puisqu'en 1967, selon Scientopia, des scientifiques avaient pulvérisé une bactérie sur le visage d'hommes barbus et rasés. Puis, plus tard, ils avaient recueilli les bactéries de leur visage. Ils avaient constaté que la barbe hébergeait "plus de bactéries en général". A contrario les hommes rasé avaient toujours moins de bactéries.

Argument de poids pour les hommes qui souhaitent séduire les femmes, une étude de  l'Université britannique de New South Wales révèle que la barbe plairait à la gent feminine : d'ailleurs, nombreuses sont celles qui préfèrent la barbe de 10 jours -  la plus plébiscitée - à la barbe de 3 jours. Alors, le débat reste entier quant à savoir s'il faut garder la abrbe ou la raser. 

Lu sur The Daily Mail

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