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"La devise du Parti Pirate français est "Liberté, démocratie, partage" et nous proposons à tous les citoyens français qui partagent nos valeurs de nous représenter aux législatives"
©Parti Pirate

Appel à candidatures

Pour combler un "déficit de la représentativité", le Parti Pirate lance un appel aux candidatures pour permettre aux citoyens de se présenter "sous la bannière" du parti lors des élections législatives

Pierre Beyssac

Pierre Beyssac

Pierre Beyssac est Porte-parole du Parti Pirate

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Florie Marie

Florie Marie

Florie Marie est une militante politique membre du Conseil des Relations Publiques. Porte-parole du Parti Pirate français et vice-présidente du Parti Pirate Européen, elle milite pour les libertés individuelles et pour une transformation globale du système électoral français vers une organisation démocratique équitable.

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Parti Pirate

Parti Pirate

Le Parti Pirate est un mouvement politique international ralliant celles et ceux qui aspirent à une société capable de : Partager fraternellement les savoirs culturels et scientifiques de l’humanité ; Protéger l’égalité des droits des citoyens grâce des institutions humaines et transparentes ; Défendre les libertés fondamentales sur Internet comme dans la vie quotidienne.

En France, le Parti Pirate, constitué en association loi 1901, est un parti politique animé par près de 900 adhérents et plusieurs milliers de sympathisants, qui ambitionne de réhabiliter la politique en réaffirmant les valeurs des droits de l’Homme et de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.

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Atlantico : Alors que les élections législatives sont déjà dans toutes les têtes, le Parti Pirate lance un appel aux candidatures pour permettre aux citoyens de se présenter « sous la bannière » du parti. Comment vous est venue cette idée ? Cette initiative est-elle le symbole de votre vision politique ?

Florie Marie, Pierre Beyssac et les pirates français : Au Parti Pirate, nous pensons qu'aujourd'hui plus que jamais, il est temps que nos concitoyens prennent les choses en main pour combler le déficit de représentativité que nous percevons tous.

Le Parti Pirate se prépare à ces élections depuis plusieurs années maintenant. Elles sont un rendez-vous important du système électoral français car elles déterminent la somme d'argent qui sera attribuée à chaque parti pour toute la durée du mandat des députés.

À cette élection, chaque voix compte, littéralement : le financement public attribué aux partis pour les 5 années à venir est calculé en fonction du nombre total de voix qu'ils obtiennent aux législatives, dès lors qu'ils obtiennent plus de 1 % dans 50 circonscriptions. Notre objectif est d'atteindre ce cap afin d'obtenir des moyens supplémentaires pour notre action.

Le premier tour de l'élection présidentielle a vu disparaître la plupart des grands partis traditionnels, et le jeu du vote utile a fait émerger trois grandes forces qui ne nous correspondent pas. La démocratie, ce n'est pas seulement laisser trois grosses forces politiques autoritaires s'affronter dans les urnes ou par médias interposés. À force de les entendre dire tout et son contraire, l'électeur ne sait plus trop quelles idées ces professionnels de la communication défendent, ni s'il peut se fier à leur couleur politique supposée.

Notre souhait, par cette participation aux élections législatives, est donc de donner une occasion aux citoyens de se représenter eux-mêmes, de voter pour les idées qu'ils partagent avec le mouvement Pirate.

En nous rejoignant dans l'aventure, chacun pourra mettre en pratique les idées de renouveau démocratique que nous portons et que nous appliquons au quotidien au sein de notre organisation.

En quoi vous paraît-il nécessaire de permettre aux individus de se présenter en leur nom ?

À une époque où les citoyens se sentent de plus en plus mal représentés, nous pensons que la personnalisation médiatique excessive de la vie politique française, et notamment de l'élection présidentielle, ne doit pas décourager qui que ce soit de se présenter pour défendre ses idées. Personne n'est illégitime et les législatives sont l'une des élections les plus accessibles de notre système électoral, même si le ticket d'entrée pour y participer n'est pas facile à décrocher au sein des partis traditionnels. Au Parti Pirate, il y a de la place pour toutes les personnes qui voudront porter nos idées et nos valeurs.

Quelle est votre vision politique dans la France de 2022 ? Y-a-t-il un « esprit pirate » ? 

Nous souhaitons remettre dans le débat public la défense des droits fondamentaux et notamment en matière de numérique, l'évolution nécessaire de la 5e République vers une gouvernance moins verrouillée, une écologie n'ignorant pas les résultats scientifiques, les transformations du système démocratique en mettant en avant les moyens modernes de prise de décision collégiale, la défense des droits de toutes les communautés pour une égalité réelle, la lutte contre la corruption politique...

L'« esprit pirate » c'est aussi favoriser le partage des connaissances, réaliser beaucoup avec peu de moyens, être là où on ne nous attend pas, comprendre les mécanismes et les faire évoluer.

Travailler pour changer les choses est au cœur de l'action du Parti Pirate. Cela demande beaucoup d'énergie, du temps, et surtout un engagement très important.

Né en Suède en 2006, le Parti Pirate connaît son premier succès en 2009 quand le Parti Pirate suédois a obtenu deux sièges au Parlement européen. Le mouvement Pirate a ensuite su s’implanter en Europe et compte de nombreux élus, notamment en Allemagne, en République Tchèque, en Islande, au Luxembourg … Pourquoi n’a-t-il pas rencontré le même succès en France ? Peut-on y voir des spécificités particulières ?

Les thèmes à l'origine du mouvement Pirate -- libertés fondamentales en ligne -- ne sont pas parmi les plus mobilisateurs en France. Cela ne favorise pas notre visibilité médiatique.

En outre, la 5e République est conçue autour de l'obsession de dégager une majorité durable pour un président de la république hégémonique, avec tous les effets toxiques qui s'ensuivent en matière de démocratie : barrières et seuils à de multiples niveaux visant à favoriser les partis traditionnels, aucune nécessité de coalition qui forcerait à des négociations entre élections, députés-godillots, personnification à l'extrême, seuils de remboursement, seuils d'éligibilité, longues listes à compléter entièrement pour certains scrutins, absence de proportionnelle, nécessité de payer pour ses propres bulletins de vote...

Par exemple, les Pirates allemands n'auraient jamais été élus au Parlement européen s'ils étaient soumis aux mêmes seuils qu'en France. Cela risque d'ailleurs d'être un réel problème pour eux dans le futur, car la France a demandé à l'UE l'application de seuils dans tous les pays.

Le Parti Pirate français, n'étant financé que par ses membres et donateurs, n'a pas la force de frappe des partis traditionnels disposant d'élus et de salariés. Mais le dynamisme et la réactivité sont de notre côté. Ainsi, nous exploitons toutes les occasions de faire progresser nos idées et nos valeurs, et les élections sont évidemment un moment privilégié pour nous faire connaître du plus grand nombre.

Quelles sont les valeurs défendues par le Parti Pirate ? Pour cette élection et toutes les autres ?

La devise du Parti Pirate français est "Liberté, démocratie, partage".

Avec ce prisme, nous voyons 4 défis principaux se poser aujourd'hui à notre société : démocratique, économique, social et environnemental.

Notre page d'appel à candidatures pour les législative explique plus en détail ces idées : https://partipirate.org/blog/legislatives_2022

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