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Jean-Louis Bouchard - Econocom : "Il y a énormément d’avantages à lancer sa start-up en France"
©Reuters

L'interview Atlantico Business

Le fond Partech Ventures inaugure ce mercredi le Partech Shaker, son premier campus de start-up au cœur de Paris. Parmi les partenaires du projet, l’entreprise de service numérique Éconocom. Poids lourd du secteur, l’entreprise entend multiplier les collaborations avec les jeunes startups.

Jean-Louis Bouchard

Jean-Louis Bouchard

Jean-Louis Bouchard est président et fondateur d’Econocom. Diplômé de l’Ecole Nationale du Génie Maritime, il débute sa carrière en 1966 chez IBM avant de fonder en 1973 ECS et de revendre en 1984 à la Société Générale. En 1987, il est élu entrepreneur de l’année par le magazine Challenges. Il fonde en 1984 Econocom, un groupe européen qui accompagne la transformation numérique des entreprises, des grands groupes, des organisations publiques.

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Quelles sont les raisons de votre implication dans le Partech Shaker ?

Ce qui est intéressant pour Econocom, c’est d’être au contact de la créativité qui foisonne mondialement, et particulièrement en France. Notre intérêt, c’est de pouvoir repérer des gens avec qui l’on peut avoir une attirance mutuelle. Ils nous apportent la fraîcheur technologique et la digitalisation dans leur secteur d’activité et on leur apporte la crédibilité qui permet de signer des contrats avec les grands groupes. Avec le tsunami digital que nous vivons, nous voulons nous intéresser à tout ce qui existe en matière de révolution digitale. Pour se faire, on regarde tout ce qui existe sur le marché, à tous les stades de la création d’entreprise ou de son développement.

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Est-il plus facile de lancer sa start-up en France ou dans la Silicon Valley ?

Je ne crois pas que cela soit plus facile ou plus difficile en France qu’à l’étranger. Tous les pays ont des avantages et des inconvénients. Je trouve qu’en France il y a énormément de points positifs : un État de droit, une justice qui fonctionne, notamment la justice commerciale. Quand vous développez une entreprise et qu’il n’y a pas un bon système juridique, c’est un gros handicap. On peut également citer la fidélité à l’entreprise qui n’existe pas du tout aux États-Unis. Et puis aujourd’hui, l’aire de jeu de tous ces jeunes entrepreneurs, c’est le monde.

Pourtant, il y a quelques mois certains mouvements d’entrepreneurs ne pensaient pas cela…

En effet, car les hommes politiques ne s’intéressent pas à l’entreprise, donc je comprends les mouvements des entrepreneurs. Ce ne sont pas des manifestations de révolte, c’est un mouvement d’existence, c’est de dire "on existe, respectez nous". Tous dénoncent notamment, et à juste titre, un manque de stabilité dans la réglementation. En plus de cela, dans l’opinion publique, il y a une grande confusion entre la finance et l’entreprise. Le système capitaliste est très critiqué mais il a quand même énormément d’avantages. Entre autres, d’avoir mis au point tout ce système d’accompagnement qui permet à toutes ces entreprises de se développer. C’est un progrès fabuleux. On est passé de l’ère industrielle à l’ère digitale, on fait des progrès fantastiques.

A l’aune de cette "révolution numérique", quelle va être la stratégie d’Éconocom dans les prochaines années ?

Je crois que l’on assiste à une redistribution globale du rapport de force dans la société. Une forme de redistribution du pouvoir et du savoir. Ce changement profond, nous devons l’expliquer à nos clients. Notre ambition, c’est d’aider les organisations à compléter ce fossé entre les spécialistes de ces nouvelles vagues et ceux qui ne sont pas formés. Nous devons aider nos clients à comprendre ce qui se passe et en tirer le meilleur parti. C’est pour cela qu’intégrer des fonds spécialisés comme le Partech Shaker, qui analyse en profondeur les startups, est très important pour nous. Nous sommes déjà en discussion avec d’autres fonds pour collaborer avec des entreprises qui en sont à d’autres stades de développement. Soit pour se connaître et savoir ce qui se passe, soit pour pouvoir entrer dans leur capital.

Propos recueillis par Julien Gagliardi

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