Huile d’olive, smoothies et fruits secs : gare aux calories qui se cachent derrière ces symboles de la nourriture saine<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Huile d’olive, smoothies et fruits secs : gare aux calories qui se cachent derrière ces symboles de la nourriture saine
©

Santé

Certains aliments, vantés pour leurs vitamines et leurs minéraux, contiennent également beaucoup de sucre ou de lipides. A consommer intelligemment donc.

Soyez vigilants à certains préjugés ! Selon la nutritionniste Catherine Matthews, citée par le Daily Mail, les smoothies, huile d’olive et fruits secs peuvent finalement faire grossir. Il faut parfois moins d’une minute pour ingurgiter 150 calories. Or, l’absorption rapide de ces produits, entraînant un taux de sucre élevé, peut vous rendre "léthargique", voire irritable.

L’huile d’olive, très présente dans le "régime" méditerranéen et vantée pour ses vertus sanitaires, contient environ 50 calories par cuillère à café. Mais, au-delà de la teneur en sucre de ces aliments consommés en plus grande quantité durant l’été, c’est aussi l’assimilation trop brutale qui peut poser des inconvénients.

Les smoothies, rafraîchissants par excellence seraient donc à consommer avec modération. L’exemple du "Finest Mango" est ainsi donné : combinaison de jus d’ananas, de purée de banane et de mangue, la boisson contient en réalité 15,7 g de sucre pour 100 ml, soit près de 50% de plus que les 10,6 g contenus dans 100 ml de Coca-Cola. Or, la plupart des gens ont pris moins d'une minute pour boire un verre de 300ml de jus avec 150 calories, contrairement aux 330ml d’une canette de Coca-Cola, qui représente 139 calories.

La nutritionniste pointe également du doigt les yaourts et biscuits "pauvres en matières grasses" qui contiennent la plupart du temps plus de calories que les versions standards des produits. Les fabricants rajoutent en effet du sucre pour compenser la perte de goût. Avec les noix séchées, qui contiennent également beaucoup de sucre, un autre aliment apparaît dans la liste. Souvent considéré comme une alternative à la viande rouge, très riche, le poulet pourrait également être "traître". Tout dépendrait de la manière dont il est cuit : laisser la peau et la faire frire triplerait le nombre de calories dans une poitrine de poulet.

La nutritionniste, qui travaille avec la chaîne de supermarchés Tesco a listé sur le site internet du distributeur les produits qui suscitent des interrogations. Catherine Matthews recommande par ailleurs de prendre un petit déjeuner riche en protéines tels que les œufs, qui "tiennent au corps", ou tout du moins vous le font ressentir plus longtemps. Boire une bouteille d’eau par jour est également vivement conseillé.

Entretien avec Valérie Orsoni, experte dans les méthodes de motivation et de coaching, basée à San Fransisco.

Atlantico : D'après la nutritionniste Catherine Matthews, certains aliments "bonne santé" seraient en réalité de faux-amis caloriques comme l'huile d'olive ou les smoothies. En tant que nutritionniste, que pensez-vous de ces conclusions ? Sont-elles fiables ? 

Valérie OrsoniCertains nutritionnistes aiment à tirer la sonnette d'alarme en exposant certaines erreurs que nous commettons dans notre alimentation, soit par manque d'éducation nutritionnelle, soit à cause des campagnes marketing très agressives des géants de l’agro-alimentaire, soit parce que l’État, poussé par des lobbies œuvrant pour ces mêmes géants de l'agro-alimentaire, nous poussent à consommer les mauvais aliments.

De manière assez étonnante, Matthews s'en prend à l'huile d'olive, en indiquant qu'il s'agit d'un faux bon ami calorique. En 2013, tous les consommateurs d'huile d'olive savent qu'il s'agit d'huile, donc de graisse. On lit et relit chaque été dans les magazines qu'une cuillère à soupe d'huile, quelle qu'elle soit (olive, maïs, colza) apporte 100 calories. Rien de nouveau sous le soleil donc. L'huile d'olive est excellente pour la santé, mais comme toute bonne chose, elle doit être consommée avec modération. Deux cuillères à soupe dans une salade c'est bien, mais pas plus !

Là où Matthews jette un pavé dans la marre des ignorants de la nutrition, (à nouveau de moins en moins de personnes ignorent ce point - mais laissons-lui le bénéfice du doute) : les smoothies. Souvent marketés par l'industrie agro-alimentaire, comme un en-cas malin et sain, on oublie trop souvent de lire leurs labels. Dommage, car nous y verrions en effet, que ces smoothies contiennent plus de sucre qu'un simple jus de fruit frais, moins de fibres que nous pensons, et souvent aussi une quantité de graisses saturées qui défient l'entendement (à coup de crème rajoutée par exemple). A éviter donc sauf à se faire son propre smoothie, et en contrôlant les ingrédients : 250 ml de lait d'amande frais + quelques glaçons + une poignées de baies de saison + 1 banane et une goutte d'extrait de vanille. Attention, un smoothie = 250 calories et + = 1h de marche rapide, donc ce genre de boisson doit être considérée comme un snack/repas à part entière.

Comment est-il possible de consommer malgré tout ce type de produit tout en limitant leur apport calorique ? S'agit-il d'une question de quantités ou de nature des produits ?

Nous pouvons tout à fait consommer ce genre de produits sans culpabiliser. Un peu d'huile d'olive sur une salade de tomates bien mûres fera bien moins de mal aux artères (voire même du bien !) qu'un steak haché grillé. Avec de la modération, on peut consommer de tout un peu et un peu de tout comme je le rappelle aux personnes qui suivent LeBootCamp. Un smoothie comme petit-déjeuner est une excellent choix, encore faut-il le faire soi-même pour contrôler la quantités de sucre, la fraîcheur des ingrédients, et éviter les nombreux additifs (colorants, édulcorants, graisses, etc....). Sans oublier le fait qu'un smoothie fait maison apportera plus de vitamines (consommation dans les minutes qui suivent la réalisation), et coûtera une fraction d'un smoothie tout prêt.

Outre ceux cités ci-dessus, existe-t-il d'autres aliments "traîtres" ?

En tant qu'experte en nutrition et en traitement du surpoids, je me refuse à diaboliser les aliments, même les plus riches. Ils ont tous une place dans notre alimentation bien-être. L'eau de noix de coco que l'on trouve de plus en plus sur le marche français est une formidable source de potassium et de magnésium entre autre, et contient bien moins de sucre que les boissons soit-disant "énergisantes" pleines de produits chimiques et de sucre. Le beurre de noix de coco (aussi appelé huile de coco) devient de plus en plus à la mode, des études ayant récemment démontré que les graisses saturées contenues dans la chair de la noix de coco seraient beaucoup moins nocives que celles contenues dans les viandes rouges par exemple. Dans le doute, on optera pour des très petites quantité de graisses. En résumé, avec le rapport de Catherine Matthews, la montagne a accouché d'une souris. Rien de bien important n'a été démontré ou découvert, et j'insiste une dernière fois en disant que c'est à cause de ce genre de publications qui diabolise les aliments que nous créons une génération de personnes au comportement obsessionnel-compulsif et qui considère la bonne bouffe comme un ennemi.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !