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Heritage Fine Wines, une belle histoire française à Beverly Hills
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A l'assaut des papilles américaines

L’ouverture d’un lounge dédié à tous les vins de France en Californie n’est pas qu’une énième tentative commerciale. Les deux jeunes français derrière Heritage Fine Wines, à Beverly Hills, ont aussi une belle idée du savoir-vivre à la française. Chaque vendredi, des nouvelles de l'économie américaine avec France-USA Média.

France USA Media

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France USA Media est une agence de presse basée à Los Angeles. Elle couvre l'actualité des Etats-Unis en Français pour la presse, la télévision et l'internet, avec des correspondants à New York, Washington, Austin, San Francisco et L.A.

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Présentoirs et étagères de bois clair, fauteuils en cuir disparates, comptoir à dégustation lisse et lumières soignées. Bienvenue chez Heritage Fine Wines, en plein coeur du centre-ville de Beverly Hills (Californie) si chéri des touristes…et des Américains bien lotis. C’est ici que Jordane Andrieu, 37 ans, a choisi d’installer cette cave d’un genre nouveau. Accompagné de son acolyte sommelier Simon Brochard, 34 ans, le propriétaire du Clos du Moulin aux Moines, un domaine en Bourgogne existant depuis l’an 962, s’est battu plus d’un an pour ouvrir cette boutique qui propose majoritairement du vin biologique. On y trouve beaucoup de Bourgogne – mal connu des Américains -, du Bordeaux, mais aussi du vin corse ou alsacien. “J’aime les vins aériens, soyeux, élégants, raffiné”, dit-il avec gourmandise.

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Depuis qu’il s’est reconverti dans le vin et qu’il a repris l’exploitation de son père en 2008, Jordane Andrieu peut se targuer de produire 45.000 bouteilles par an. Son domaine est exporté dans dix-huit pays et, aux États-Unis, dans neuf États différents : la Californie, l’Oregon, l’État de Washington, le Colorado, le Wisconsin, l’Illinois, le Massachusetts, la Virginie et l’État de New York. Et puis vient l’idée de s’exporter “physiquement”. “Il y a deux ans, j’ai eu envie de vivre autre chose. La Bourgogne peut être assez austère. J’ai donc embauché une équipe pour prendre ma place là-bas et pour partir aux Etats-Unis, où nous réalisons 25% de notre chiffre d’affaire”, dit-il en ne souhaitant pas révéler ce chiffre.

“Los Angeles est apparu comme la solution idéale pour ouvrir une boutique : c’est un marché déjà amateur de vin, mais il y a encore des opportunités pour se lancer dans ce secteur”, analyse-t-il. “La Californie est un endroit où la cuisine est novatrice, où il y a de grands chefs et où l’on trouve une forme de maturité pour l’association mets + vins : dans les restaurants, les cartes sont composées avec les vins”, ajoute Simon Brochard.

Il a fallu un an à Heritage Wine avant de pouvoir ouvrir dans ce nouveau local, où ils sont les premiers locataires. Un gros investissement qui vaut le coup. “Un rêve ne se compte pas”, sourit Jordane Adrien. Au-delà des vins directement importés par Heritage (vendus de 15 à 400 dollars la bouteille), la boutique propose des produits français haut de gamme, comme les Thés Mariage Frères ou encore du pain Poilane importé tous les lundis en direct de Paris. “Nous sommes les seuls à Los Angeles”, souligne Simon Brochard. L’idée est aussi de parler du produit, d’éduquer les clients. Les deux Français sont optimistes, comptant sur “l’esprit aventurier” des Américains “qui n’ont pas d’idées préconçues”. De plus, “dans les films hollywoodiens, on voit de plus en plus de personnages boire du vin”. Un bon présage dans la capitale mondiale du cinéma ?

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