Des astronomes ont découvert un système solaire qui ressemble beaucoup à ce que sera le nôtre après l’explosion du Soleil et la disparition de la Terre <!-- --> | Atlantico.fr
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Une vue de la Terre depuis l'espace.
Une vue de la Terre depuis l'espace.
©Nasa / Afp

Espace

Dans une étude publiée dans la revue Nature, des astronomes ont observé le premier système solaire qui ressemble à la future trajectoire de notre système solaire. Cette étude peut-elle nous donner une idée sur la fin de notre univers ?

Anna Alter

Anna Alter

Anna Alter est journaliste et écrivain. Docteur en astrophysique, elle a été journaliste à Science et Vie, à l'Evènement du jeudi, grand reporter à Marianne et rédactrice en chef adjointe de La Recherche. 

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Atlantico : Dans une étude publiée dans la revue Nature, parue la semaine dernière, des astronomes ont observé le premier système solaire qui ressemble à la future trajectoire de notre système solaire. Que sait-on de ce système?

Anna Alter : Ce n’est pas le premier lointain système planétaire découvert qui ressemble à notre système solaire. On en a déjà observé quelques uns plus ou moins semblables. Tous parents, tous différents nés chacun dans son coin de la Galaxie pas au même moment donc à des stades d’évolution divers et très difficile à identifier puisque noyés dans la lumière de l’étoile à laquelle ils restent attachés. Celui qui vient d’avoir droit à une publication dans la prestigieuse revue Nature a été repéré pour la première fois en 2010 et gravite autour d’un astre mort recroquevillé sur lui-même qu’on appelle naine blanche. Les résultats le concernant sont inédits: dans une étude approfondie, Joshua Blackman, chercheur post-doctorant, et ses collègues de l’université Tasmanie en Australie ont démontré que l’énorme planète qui tourne actuellement autour de la naine blanche avait vu le jour en même temps que son étoile-mère et avait survécu à sa mort violente. Cette géante résistante tourne depuis autour de ses restes encore chauds et ultra denses. 

Cette étude peut-elle nous donner une idée sur la fin de notre propre système solaire ? A quoi ressemblerait-il ? 

Notre Soleil est dans la force de l’âge, il a 4,6 milliards d’années et il est grosso modo au milieu de sa vie. Mais lorsqu’il aura épuisé l’hydrogène de son cœur, il se mettra à gonfler comme une baudruche et deviendra dans un premier temps une géante rouge ogresse qui avalera les planètes proches puis se repliera sur lui-même pour devenir une naine blanche comme celle que l’on vient d’étudier en balayant de son dernier souffle les géantes qui restent encore accrochée à ses basques. Pour la Terre ce sera certainement fichu, mais une planète comme Jupiter pourrait résister au grand effondrement. Plus inattendu, si l’on se fie à l’exemple que l’on a sous les yeux, même une planète se trouvant à une distance deux fois plus petite que notre gros Juju réussirait à survivre à son étoile et continuerait à lui tourner autour alors que feu l’astre brillant se refroidirait lentement.

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Est-ce surprenant que certains corps célestes puissent survivre à l'explosion d'une étoile de l'ampleur du soleil ? Cela veut-il dire pour autant qu'il serait possible de vivre dans notre système solaire après la disparition de notre Soleil ?

Surprenant oui et non. Les observateurs de l’Univers s’attendent à tout et ne sont jamais au bout de leurs  surprises…En revanche,  il est difficile d’imaginer de vivre sur une planète de la taille de Jupiter, de surcroît dans notre système solaire définitivement privé de Soleil pour chauffer l’atmosphère. C’est simple, on serait toujours sous pression, écrasés par la gravitation et on se les gèlerait…Mais, pas de panique, nous avons largement le temps de voir venir, notre étoile a assez de réserves pour briller encore quelques milliards d’années. D’ici là on aura bien assez de problèmes à régler, notamment ceux que nous provoquons nous-mêmes avec nos guerres et nos activités contre nature. 

Anna Alter a publié un article dans le dernier numéro hors-série "Les Essentiels de Ciel & Espace" à retrouver en librairies et en kiosques 

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