"Notre petite sœur" : un baume de douceur dans un monde de brutes<!-- --> | Atlantico.fr
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"Notre petite soeur". De Kore-Eda Hirokazu. Avec Ayase Haruka, Masami Nagasawa, Hirose Suzu, Kaho.
"Notre petite soeur". De Kore-Eda Hirokazu. Avec Ayase Haruka, Masami Nagasawa, Hirose Suzu, Kaho.
©Reuters

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Allez voir le film japonais "Notre petite sœur", vous en sortirez plus heureux (ou moins triste...).

Gilles Tourman pour Culture-Tops

Gilles Tourman pour Culture-Tops

Gilles Tourman est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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Le réalisateur

Né en 1962 à Tokyo, Kore-Eda Hirokazu fait ses premières armes dans le documentaire, pour la société TV Man Union. Dès son 1er long-métrage, Maroboshi (1995), il remporte l’Osella d’Or à Venise. Depuis, il est devenu un hôte des plus grands festivals tels Cannes -où il a obtenu le prix du jury en 2013 pour son très beau "Tel père tel fils"-, Toronto, Chicago, Amsterdam… s’attirant une renommée internationale incontestable. "Notre petite sœur" est son 10ème film de fiction. Thème Trois sœurs se rendent à l’enterrement de leur père qui les a abandonnées 14 ans plus tôt. Sur place, elles rencontrent leur jeune demi-sœur, Suzu. Elles conviennent de l’héberger chez elles, une fois la cérémonie passée. Une décision qui va les rapprocher et apaiser bien des souffrances jusqu’à les réconcilier avec leur mère qui elle aussi les avait quittées après découvert qu’elle était trompée.

Points forts

- L’indéniable côté feel good movie, très réussi.

- La beauté formelle et de fond de ce film, depuis la musique qui enveloppe les moments essentiels tel un voile protecteur jusqu'aux images plus belles les une que les autres (ah ! la promenade de Suzu et Futa sous le dais fleuri de cerisiers blancs !).

- L’alternance d’humour et de moments poignants, aux dialogues rares et aux (petits) gestes signifiants pour évoquer le deuil, les souffrances intérieures et plus que tout : l’amour.

- Toutes les comédiennes sont parfaites, de Ayase Haruka, la grande sœur Sachi qui couve ses cadettes au détriment de sa vie privée, jusqu’à la benjamine Hirose Suzu, ombre projetée de l’aînée, confondante de naturel alors qu’elle joue sans avoir jamais lu le scenario !

- Un sens du tempo impeccable. Points faibles Le fil ténu qui tient ce film dans la sensibilité et non la sensiblerie résistera-t-il aux années? A vrai dire, peu importe pour notre plaisir aujourd'hui...

En deux mots...

Comme à son habitude, en adaptant le roman graphiqueUmimachi Diary, écrit et dessiné par Akimi Yoshida, le réalisateur de Nobody knows (2004), Doll (2009) et autre Tel père tel fils (2013) pose les questions du deuil, de la transmission générationnelle, de la culpabilité, de la responsabilité sans donner de réponses. Mais surtout, en une époque où la violence, le gain de temps à tout prix, la performance, la peur… sont les valeurs dominantes, il nous rappelle qu’il existe un monde pour la bienveillance et le soin à apporter à l’autre. Une revaccination on ne peut plus salutaire. Une phrase "Si les dieux ne nous aident pas, aidons-nous les uns les autres.".

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Informations

"Notre petite soeur". De Kore-Eda Hirokazu. Avec Ayase Haruka, Masami Nagasawa, Hirose Suzu, Kaho.

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