Christian Laferrere - Love 2 Recycle : "Les smartphones et les nouveaux opérateurs ont changé notre marché"<!-- --> | Atlantico.fr
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Selon TNS Sofres, 80% des Français se disent prêts à recycler leurs anciens téléphones mobiles
Selon TNS Sofres, 80% des Français se disent prêts à recycler leurs anciens téléphones mobiles
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L'interview Atlantico Business

Selon un sondage TNS Sofres, 80% des Français se disent prêts à "recycler", c’est-à-dire vendre ou donner, leurs anciens téléphones mobiles. Un chiffre qui s'explique sans difficultés selon Christian Laferrere. Le directeur général de Love 2 Recycle, principal site français de rachat de mobiles, estime que la généralisation des smartphones et l'arrivée des nouveaux opérateurs mobiles comme Free vont de développer davantage ce marché.

Atlantico Business : L'étude indique que 8 Français sur 10 songent à revendre leur téléphone portable. Est-ce en train de devenir une habitude de consommation durable ?

Christian Laferrere : On est effectivement sur un marché, en France, en forte croissance que l'on doit à l'importante pénétration des smartphones. Cela date donc de 2011-2012. En à peine quelques années nous avons assisté à l'érosion de ce marché, plus premium, tenu par deux grosses marques, Apple et Samsung. Les détenteurs d'un téléphone mobile sont passés d'un appareil qui coûtait une centaine d'euros à des téléphones dont la valeur avoisine les 500 voire 600 euros. Chacun s'est rendu compte que ces appareils avaient une valeur résiduelle. Un phénomène qui est déjà entrée dans les habitudes chez nos voisins, surtout en Angleterre où le marché est très mûr. On estime là-bas que 8 à 10 millions de mobiles sont revendus tous les ans par les Anglais.

Est-ce que l'apparition d'opérateurs low cost, qui ne subventionnent pas l’achat d’un mobile, comme B&You, Sosh ou Free a permis le développement de votre marché ?

Tout à fait. Le marché de masse est tenu par ces marques haut-de-gamme, avec un prix unitaire extrêmement élevé, dans un contexte où les gens ont des fins de mois difficiles. Donc avec cette absence de subventionnement chez certains opérateurs, le client se rend compte de la valeur réelle des produits qu'il a dans la main et s'aperçoit que pour un acquérir un téléphone neuf, il va devoir débourser plus. On sent cette tendance au moment, entre autre, de la sortie d’un nouvel iPhone où l'on enregistre un très fort pic d'activité. Ils se rendent compte que leur iPhone 4S ou 5 a encore de la valeur et qu'en le revendant ils vont pouvoir s'en acheter un nouveau.  Ce qui a développé notre marché c'est aussi nos collaborations en marque blanche ou en partenariat auprès des distributeurs et des opérateurs qui sont de plus en plus présents sur le marché du recyclage valorisé. Ces derniers offrent une possibilité de reprise en magasin.


Et ensuite, que deviennent les téléphones ?

Là encore, l'arrivée des smartphones et des nouveaux opérateurs a changé la donne. Au début, nous étions plutôt dans un processus qui consistait à enregistrer le produit en usine, vider la mémoire, réaliser des tests fonctionnels et revendre presque 100% de nos achats dans les pays émergents où ils avaient une seconde vie. Avec ces deux phénomènes, on a vu arriver un marché d'occasion qui s'est brusquement développé en France. D'une part avec des sites comme Leboncoin.fr mais aussi sur des sites comme le notre où nous proposons un rachat à un prix fixe et un paiement garanti. Cela a donc dynamisé le marché et nous permet de revendre ces téléphones sur des places de marchés internet dans une boutique à nous, Digital Refresh, que l'on retrouve sur Amazon, Cdiscount, Fnac ou encore eBay.

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