Mais où s'arrêtera la croissance de Godzilla ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Godzilla ne cesse de grandir au fil des scénarios hollywoodiens
Godzilla ne cesse de grandir au fil des scénarios hollywoodiens
©Godzilla

Théorie de l'évolution

Le "roi des monstres", né dans le Japon d'après-guerre traumatisé par Hiroshima, revient sur les écrans avec un traitement hollywoodien de luxe.

Le reptile géant, dont les droits sont détenus par le studio japonais Toho, avait déjà été adapté par Hollywood en 1998, avec le maître ès catastrophes Roland Emmerich derrière la caméra. Mais, cette fois le reptile est plus grand, plus fort et encore plus invincible. Il y a une explication troublante à cela. 

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Dans l'original de Godzilla réalisé en 1954, le monstre mesurait 50 mètres alors que dans cette dernière version, il atteint les 150 mètres. Cette augmentation de la taille d'une espèce animale à travers le temps est une règle bien connue dans le milieu de la biologie : on l'appelle la règle de Cope. Sa théorie est simple : à l'origine, la planète était faite d'espèces vivantes microscopiques alors qu'aujourd'hui il existe des animaux aussi géants que les baleines, les éléphants ou les girafes. Concrètement, tout au long de l'évolution, de petites bestioles ont tendance à évoluer et devenir des animaux plus gros. Godzilla n'échappe donc pas à la règle et devrait continuer de croître dans les prochaines productions - et ce n'est pas à Hollywood, adepte du toujours plus grandiose, que l'on va se plaindre. Le docteur Rhett Allain a calculé que d'ici 2050, Godzilla pourrait atteindre les 170 mètres. 

Mais pourquoi Godzilla grandit autant ? Réponse : les gratte-ciels. Ces derniers n'ont pas cessé de grimper et l'animal s'est adapté : le monstre a besoin de se sentir sur des bâtiments en hauteur car cela lui permet de prouver sa grande capacité physique et musculaire. Grimper permettrait d'accroître la durée de vie de Godzilla qui exprimerait par-là le besoin de se reproduire : une forme de sélection sexuelle, en quelque sorte...

Pour cette nouvelle version qui sort mercredi en France (le 16 mai en Amérique du Nord), la Warner a confié le destin du monstre au Britannique Gareth Edwards, auteur du film indépendant de science-fiction "Monsters" (2010). Fan du premier "Godzilla" (1954) signé Ishiro Honda, le cinéaste a rappelé, lors d'une récente table ronde avec la presse, que le film, qui fête ses 60 ans cette année, "est clairement une métaphore de Hiroshima et Nagasaki". "Je crois que c'est pour cela qu'il a résisté à l'épreuve du temps, parce qu'il y avait de la matière", ajoute-t-il.

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